chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Merauder - Master Killer

Chronique

Merauder Master Killer
Brooklyn, New-York. Nous sommes en 1995 et le Hardcore commence à intéresser les foules. A l'époque Madball est signé chez Roadrunner, Sick Of It All chez East West et Cro-Mags chez Century Media, qui à cette période commence à montrer un vif intérêt pour la scène Hardcore émergente de la deuxième moitié des année 90. Le label va alors porter son dévolu sur un jeune groupe du nom de Merauder et sortir ce qui constitue aujourd'hui un album majeur de la scène Hardcore.
Avant toute chose, un petit cours d'histoire s'impose. Merauder à vu le jour en 1990 à New York. Le groupe est alors composé de Minus (Voix), Rick Lopez (Basse), Sob (Guitare), Anthony (Guitare) et Vinnie (Batterie). En 1993, Merauder sort sa première demo. Celle-ci est particulièrement bien acceuillie au sein de l'underground new yorkais et réussie même à s'exporter en Europe. Le groupe semble alors bien lancé mais Minus décide pourtant de quitter le navire. Jorge Rosado du groupe Full Contact prend alors le relai et participe à un split 7" en compagnie de Stigmata, un autre groupe de la région de New York. En 1995, Merauder sortira son meilleur album à ce jour, l'excellent et incontournable Master Killer.

Je me souviens encore d'avoir vu la publicité pour cet album dans un numéro de Hard'n'Heavy Magazine. Les quelques extraits de chroniques qu'on pouvait lire étaient toutes unanimes quant à la qualité de cet album (en même temps le contraire aurait été synonyme de se tirer une balle dans le pied). Il ne m'aura pas fallu longtemps pour me rendre ensuite chez mon disquaire préféré de l'époque pour acheter ce disque qui aujourd'hui encore continue de tourner régulièrement. Pourtant ce n'était pas gagné d'avance. Car je me souviens aussi de ma première écoute. L'album débute par le morceau "Time Ends" qui est selon moi le morceau le plus faible de ce Master Killer. Et je me vois encore regretter mon achat. Il faut dire que le titre, sans être mauvais, manque un peu de pêche et surtout ne correspondait pas vraiment à ce dont j'avais l'habitude en matière de Hardcore. De même, le refrain n'a rien d'hyper catchy et n'invite pas forcément à mosher. Avec le temps, "Time Ends" est quand même une bonne entrée en matière. Rythme lent, riffs lourds et metalliques, ambiance pesante et voix bien massive. De quoi bien se préparer pour la suite.

Et quelle suite! Si à l'époque le premier titre m'avait fait l'effet d'une douche froide, je dois dire que "Life Is Pain" avait su me botter le cul comme il faut. Ce titre, hymne de toute une génération de Hardcore kids, est certainement l'un des plus efficaces de l'album. Ce riff d'intro suivit de cette basse vrombissante me donne encore des frissons aujourd'hui. Merauder y déploit alors tout son savoir faire en déroulant sur une rythmique mid tempo ses riffs metalliques froids et ses refrains implacables accompagnés de soli, certes pas très techniques, mais néanmoins efficaces.
S'en suivent une avalanche de titres imparables. De "Master Killer" à "Downfall Of Christ" en passant par "Fear Of Sin", "Besiege The Masses" ou encore "Crossfire", il n'y a strictement rien à jeter sur ce disque. Le groupe nous offre une leçon de Hardcore metallique comme on en a rarement vu, offrant ses lettres de noblesse au NYHC. C'est la punition à tous les niveaux. Ce mélange de Hardcore et de metal n'a jamais aussi bien fonctionné (sauf peut-être avec All Out War, Hatebreed ou Kickback). D'ailleurs Merauder ne cache pas ses influences avec Slayer et Sepultura en tête de lice.

L'ambiance qui se dégage de ce disque est tout aussi incroyable. A la manière d'un State Of The World Address ou d'un Set If Off, Master Killer renvoie toute la noirceur des bas fonds de New York à la gueule de l'auditeur. Que ce soit dans les paroles ou la musique, Merauder est un groupe qui vient de la rue et l'affirme fièrement. Ce côté urbain, noir, sale et malsain est présent tout au long de l'album, prenant l'auditeur littérallement à la gorge. Ambiance.

Le seul point noir concerne à mon avis la production qui n'est pas mauvaise mais aurait pu être meilleure, notamment concernant la batterie qui manque de puissance et se retrouve toujours un peu en retrait dans le mix général. Un point perfectible donc mais qui ne gêne en rien l'écoute de ce disque. D'autant que Master Killer semble passer l'épreuve du temps haut la main, ne souffrant d'aucune faiblesse, même quinze ans après sa sortie.

Véritable pierre angulaire du NYHC, Master Killer reste à ce jour l'un des meilleurs albums du genre. L'ayant découvert adolescent, je lui porte forcément une affection toute particulière dans la mesure ou il a contribué à mon apprentissage. Néanmoins, même aujourd'hui ce disque n'a pas à rougir de quoi que ce soit et se pose vraiment comme une référence. Malheureusement pour nous et pour Merauder, le reste de sa discographie ne sera pas au niveau de ce redoutable Master Killer. La faute à de nombreux changements de line-up, à des problèmes de label, à une mise en stand-by trop longue... Bref, pleins de paramètres qui font qu'aujourd'hui on ne retiendra que cet album. Mais quel album!

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

2 COMMENTAIRE(S)

KPM citer
KPM
11/10/2013 11:27
note: 9.5/10
Un classique du NYHC, pas besoin de le répéter mais toujours bon de s'en souvenir vu qu'il n'a pas vieilli en plus de 15 ans, même pour moi qui l'ai découvert cette année et le place bien au dessus de 90% de tout ce qui a pu sortir depuis.

Ce qui est très bon dans Master Killer c'est l'homogénéité des compositions qui se ressemblent et donne une grosse cohérence au disque, mais contrairement à beaucoup d'autres du style on ne se lasse jamais du riffing lourdaud grâce aux breaks et soli toujours bien placés.

Je mettrais un bémol concernant l'ambiance cependant, je ne lui trouve rien de malsain ou sale. Urbain absolument mais pas du côté crade du trottoir, plutôt de celui de la dureté et la froideur du bitume.

C'est marrant Time Ends m'avait plutôt fait l'effet inverse la première fois, avec son début mélodique puis ce gros gueulement sourd qui lance la sauce. Et le passage avant le solo avec son riff un peu syncopé...
Niktareum citer
Niktareum
08/06/2011 14:12
note: 9/10
Totalement d'accord avec ta chro AGB! Un classique parmi les classiques toujours aussi efficace qu'il y a 15 ans. D'ailleurs tout comme toi je me rappelle avoir tiqué à la première écoute de "Time Ends", mais la suite m'a mis à genoux! Headbang
Un énorme album que j'écoute encore aussi régulièrement!

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Merauder
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (7)  8.14/10
Webzines : (8)  6.65/10

plus d'infos sur
Merauder
Merauder
Hardcore - Etats-Unis
  

vidéos
Master Killer
Master Killer
Merauder

Extrait de "Master Killer"
  

tracklist
01.   Time Ends  (03:46)
02.   Life Is Pain  (03:22)
03.   Mirror Shows Black  (02:49)
04.   Master Killer  (03:23)
05.   Downfall Of Christ  (03:16)
06.   Dead End Path  (03:13)
07.   Take By Force  (04:25)
08.   Fear Of Sin  (03:05)
09.   Besiege The Masses  (03:37)
10.   Crossfire  (03:33)

Durée : 34:29

line up
voir aussi
Merauder
Merauder
Five Deadly Venoms

1999 - Century Media Records
  
Merauder
Merauder
Bluetality

2002 - Century Media Records
  

Essayez aussi
Inclination
Inclination
When Fear Turns To Confidence (EP)

2019 - Pure Noise Records
  
Turnstile
Turnstile
Time & Space

2018 - Roadrunner Records
  
Detest
Detest
Turmoil (EP)

2012 - Autoproduction
  
Mad At The World
Mad At The World
Destruction Process (Démo)

2014 - Autoproduction
  
The Great Lie
The Great Lie
Vertigo (EP)

2023 - Lemmis Records
  

Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Carnifex
Dead In My Arms
Lire la chronique