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Bacchus - Bacchus

Chronique

Bacchus Bacchus
Jeune groupe de crust/hardcore Irlandais formé à Galway en 2007, Bacchus n'est jamais resté les deux pieds dans le même sabot. En mars 2009, le groupe sort son premier EP trois titres intitulé "Attica EP" sur le label Distroy Records. S'en suit dans la foulé un split 7" avec le groupe Américain Burning The Prospect via le label Suburban Mayhem. Ce n'est que deux ans plus tard, après d'incessantes tournées et quelques changements de line-up, que Bacchus sort finalement son premier album éponyme, toujours sur Distroy Records. Fort d'une très chouette pochette, notons tout de même que ce premier album n'est disponible qu'en vinyle. Un joli 12" de couleur verte avec lequel est tout de même fournit un code afin de télécharger la version digitale et ainsi apprécier cet album autre part que dans son salon.

De là à dire qu'il s'agit de crust de salon, il n'y a qu'un pas que le groupe franchit allégrement. Les huit titres proposés ainsi par le quatuor Irlandais s'inscrivent totalement dans le cahier des charges de tout bon groupes de crust ayant été bercés par les douces mélopées de His Hero Is Gone, Tragedy ou From Ashes Rise. Mais si les influences sont évidentes, Bacchus n'est pas toujours aussi direct dans son propos, en atteste le format assez allongé de ses compositions (quatre minutes en moyenne) et surtout, le groupe manque encore un peu de maturité. Car n'est pas His Hero Is Gone qui veut. Et si Bacchus n'en a certainement pas la prétention, la comparaison est cependant presque toujours inévitable.

Il faut dire que Bacchus sait y faire pour nous pondre quantité de ces riffs punk amers aux mélodies noires et désabusées. Véritable marque de fabrique d'un genre coincé depuis des lustres entre plusieurs autres genres (hardcore/punk/metal/grindcore), le groupe Irlandais y reste évidemment très fidèle non sans un certain succès ("Devoted To Shit", Parasite", "Expand / Submerge"...). Il en découle plusieurs choses, d'abord une énergie épique et intense qui sied à merveille aux morceaux les plus courts ou les plus directs ("Devoted To Shit", "Parasite", "The Living Dead"), ensuite une certaine tristesse et mélancolie qui s'exprime davantage sur les titres les plus lents ("Mutation", "Expand / Submerge") sur lesquels Bacchus tend à développer des atmosphères de lutte des classes qui collent très bien à l'ambiance générale plutôt morose. Et si l'auditeur habitué à ce genre de riffs/mélodies/groupes ne sera pas surpris à l'écoute de ces quelques titres, force est de constater que Bacchus maitrise tout de même plutôt bien son sujet. Mais malgré le côte parfois hyper balisé, cette tendance à ralentir le tempo et à proposer des passages plus lourds lorgnant de loin avec un sludge plus dépressif que poisseux donne un soupçon d'originalité à la musique de Bacchus.

Toutefois, le groupe a encore un peu de chemin à parcourir avant d'espérer égaler les quelques références citées au début de cette chronique. La faute principalement à des passages/riffs nettement moins enthousiasmants. On retrouve ainsi plusieurs passages, souvent assez courts, fait de riffs ou d'enchainements assez génériques voir limite bancals à l'image de ce riff urticant à 0:40 sur "Knives". Le chant manque peut-être aussi un peu de puissance à mon goût d'autant que la production ne l'aide pas vraiment à se placer au dessus du reste. Enfin, et malgré la qualité générale de l'ensemble, je ne retrouve pas le même sentiment d'urgence ni la même intensité qui font d'un groupe de crust un grand groupe de crust.

Malgré ces quelques points noirs, Bacchus est assurément un groupe prometteur qui se place au dessus du lot. Nul doute qu'avec un peu plus de temps, les Irlandais réussiront à s'affranchir de ces quelques erreurs pour proposer un crust aussi épique et intense qu'un His Hero Is Gone sans pour autant sacrifier à leur personnalité. En attendant, si les dernières sorties de Southern Lord vous font culpabiliser par leur manque d'intégrité ou de sincérité, sachez que Bacchus tourne dans un van miteux, joue dans des squats tout aussi miteux devant des punks à chiens encore plus miteux (si certains d'entre vous étaient à la Miroiterie il y a quelques semaines, ils pourront vous le confirmer). Soit le top du top en matière de crédibilité crust! Alors, jetez-y une oreille.

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4 COMMENTAIRE(S)

chaussure citer
chaussure
16/02/2012 14:44
note: 8.5/10
ouch!
le titre "mutation" encule sa putain de race.
(ch'uis assez crust là?)

j'me paye ce vinyl dès que j'aurai branché ma platine récemment offerte.
(bon ok, ch'uis crust vite fait...)
Invité citer
Enenra
15/02/2012 22:39
Dispo dans un magasin à 10min de chez moi ? Stop AxGxB !! Faut déjà que je me penche sur His Hero Is Gone ou Tragedy pour être crédible dans mon fappage intégral sur cette scène neo crust épique
AxGxB citer
AxGxB
15/02/2012 14:51
note: 7.5/10
Enenra a écrit : La chronique, la pochette et les extraits poussent à la consommation. Merde !

Bah fais-toi plaisir alors. Dispo chez Music Fear Satan ou directement auprès du groupe Clin d'oeil
Invité citer
Enenra
15/02/2012 08:09
La chronique, la pochette et les extraits poussent à la consommation. Merde !

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Bacchus
Crust / Hardcore
2011 - Distro-y Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (1)  8.5/10
Webzines : (3)  7.5/10

plus d'infos sur
Bacchus
Bacchus
Crust / Hardcore - Irlande
  

tracklist
01.   Devoted To Shit  (04:21)
02.   Parasite  (03:40)
03.   Hopeless Daggers  (04:38)
04.   Mutation  (06:39)
05.   Itchy Blood  (03:48)
06.   Expand / Submerge  (05:00)
07.   The Living Dead  (02:41)
08.   Knives  (04:32)

Durée : 36:00

line up
parution
1 Janvier 2011

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