chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Nine Covens - On the Dawning of Light

Chronique

Nine Covens On the Dawning of Light
Tout le monde le sait, on ne dit pas « C’est pas bon », on dit « Je n’aime pas » ! Alors même si cela peut sembler être un exercice de castration éducative ou un quelconque dérapage lié au politiquement correct, il ne faut pas oublier que la première raison de cette correction de langage vient d’une question de politesse et de respect envers celui qui a fait le repas devant nous, voire envers une tierce personne qui aurait aimé ce que l’on vient d’ingurgiter avec dégoût. Bien que ce soit effectivement dans une situation alimentaire que ce genre de discours apparaisse, il est souvent appliqué à d’autres domaines comme le cinéma, la peinture ou encore la musique, thème qui nous touche particulièrement sur Thrashocore.

Alors c’est pour cela que vous me verrez rarement utiliser les expressions « merde », « sombre nullité » ou « rigolos à manches courtes ». Surtout que, vous en conviendrez, cela ne donne pas énormément d’informations sur un album et ne renseigne pas suffisamment le lecteur. Oui, je sais, ceux qui aiment quand ça charcle sont déçus... Mais en y réfléchissant, c’est un peu comme quand on parle d’album « sur-estimé » ou « sous-estimé ». Finalement, ce n’est plus se baser sur une relation bipolaire entre la musique et le rapport que l’on entretient avec elle, mais se positionner en fonction de ce qu’une majorité à énoncé à un endroit et à un moment donné. Ce n’est plus parler d’un album en expliquant ce qui nous a plu ou déplu mais se mettre en opposition à un ensemble de personnes. Ah oui, la chro d’aujourd’hui elle fait bobo à la tête.

Là où je veux en venir, c’est à WATAIN. Qu’est-ce qu’on a pu nous bassiner quand même avec WATAIN lors de la sortie de Lawness Darkness ! WATAIN disque d’or, WATAIN le sauveur du vrai black à cornes, WATAIN par-ci, WATAIN par-là... Eh oh, stop là ! WATAIN, WATAIN... mais va-t-en oui ! Je n’ai pas trouvé cet album mauvais, mais j’ai trouvé les réactions exagérées. Moi qui tente de ne pas être influencé par ce qui entoure un groupe, sa promo, ses interviews, ses trailers à outrance etc... j’ai quand même bu la tasse et fini par raisonner en terme de « sur-estimation » que j’abhorre généralement ! Un paradoxe ? Bof surtout une déception de voir que le martelage promotionnel faisait son effet et que d’autres groupes restaient dans l’obscurité malgré un talent au moins aussi évident !

Et c’est là qu’enfin on parle de NINE COVENS, un groupe anglais mystérieux qui ne dévoile pas son line-up et opte donc pour une autre promotion, moins basée sur l'humain et plus sur la musique. C'est pour cela qu'il y a quand même des clips de tournés. Par contre, cette attitude pourrait faire passer certains à côté de son bon deuxième album et ce serait bien dommage vu la maîtrise qu’il a de son sujet et son talent pour venir tourmenter les esprits. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard qu’il a signé chez Candlelight, ce label qui prouve une nouvelle fois qu’il a du flair. Malgré les années il sait sélectionner ses groupes et trouver de nouvelles perles. NINE COVENS est ainsi à rapprocher de ses collègues d’écurie THRONE OF KATARSIS, YAOTL MICTLAN ou autres 1349 qui, chacun à leur manière, ont su mêler talentueusement agressivité et riffs mélodiques.

Nos Anglais ont en fait le même talent pour accrocher l’oreille en proposant un black où l’obscurité est presque totale, juste dérangée par un néon défaillant qui apporte plus d’angoisse que de luminosité rassurante. C’est ce mélange qui domine sur la plupart des 9 titres dont « As Fire Consums » ou « The Fog of Deceit » qui sont de véritables hymnes à la noirceur aux riffs entrainants et efficaces, prêts à venir hanter vos nuits. On trouve aussi certains morceaux plus directs et haineux dont « At the Ocean’s Strand » ou « To Quench A Raging Flame » qui sont aussi plus courts avec moins de 5mn au compteur et font penser à DODSFERD dans leur agressivité et injonctions mais aussi à cause de quelques mimiques vocales similaires. Ailleurs, les bougres se permettent de calmer le jeu sans devenir mous du genou comme sur le très lent et rampant, vicieux et empoisonné « The Mist of Death » ainsi que sur l’instrumental de 7 minutes « White Star Acception ». Ce dernier permet à la fois de souffler et de montrer un autre visage du groupe. L’obscurité presque totale y fait place à une légère clarté à travers un petit côté post-black à la DEAFHEAVEN. C’est l’aube d’un nouveau jour qui point mais ne dure pas et s’efface finalement puisque les deux derniers titres, et donc les 10 dernières minutes de l’album, rejoignent la noirceur initiale. Aucune longueur n’est à souligner sur cet album et au contraire les changements de rythme le font passer très rapidement.

Malgré les qualités énumérées et le plaisir véritable à l’écoute de ces 45mn, il reste encore quelques améliorations à apporter. Il manque avant tout cette sacro-sainte personnalité qui me fait mettre des notes supérieures et je ne serais pas sûr de reconnaître le groupe dans un blind test, faute de réelle patte. De plus, le groupe contrôle trop sa musique et plus de folie aurait permis à l’ensemble d’être plus marquant et de gagner aussi en naturel. Ces reproches ne sont que des petites choses, du chipotage qui ne doit en aucun cas vous décourager d’essayer car si vous avez trouvé que WATAIN était sur-estimé, il se peut que vous trouviez que NINE COVENS soit sous-estimé ! Voilà, moi en tout cas, ma thérapie est finie et je vais pouvoir arrêter ma fixette sur WATAIN qui n’est d’ailleurs pas le groupe à comparer musicalement à NINE COVENS... Juste sur le plan d’une démarche et des ambiances evil evol...

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

4 COMMENTAIRE(S)

Sakrifiss citer
Sakrifiss
09/11/2012 14:46
note: 8/10
Personnellement ce nouvel album m'a plus marqué, mais dès le premier on sent que ce ne sont pas des petits nouveaux venus. Ils doivent bien avoir fait quelque chose dans d'autres groupes...
tasserholf citer
tasserholf
08/11/2012 12:16
Clairement AxGxB, ça fait très mature tout ça, d'une belle qualité. Le premier est de la même nature Sakri ?
Invité citer
Crom-Cruach
08/11/2012 12:15
Moi j'ai les chaussettes WATAIN ben elles sont très bien: elles grattent pas du tout même quand tu les portes 15 jours de suite. Alors arrêtez de critiquer hein !!
Les chaussettes NINE COVENS sont-elles hypoallergéniques au moins ?
AxGxB citer
AxGxB
08/11/2012 08:42
A essayer donc. Merci Clin d'oeil

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Nine Covens
Black Metal
2012 - Candlelight Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (1)  7/10
Webzines : (18)  6.97/10

plus d'infos sur
Nine Covens
Nine Covens
Black Metal - Royaume-Uni
  

vidéos
As Fire Consumes
As Fire Consumes
Nine Covens

Extrait de "On the Dawning of Light"
  

tracklist
01.   Origin of Light
02.   As Fire Consumes
03.   At the Ocean’s Strand
04.   The Mist of Death
05.   The Fog of Deceit
06.   To Quench a Raging Flame
07.   White Star Acception
08.   Over the Ocean's Way
09.   A Burning Ember

Durée : 47mn

parution
12 Novembre 2012

Essayez aussi
Hegemon
Hegemon
By This, I Conquer

2003 - Adipocere Records
  
Griffon / Darkenhöld
Griffon / Darkenhöld
Atra Musica (Split-CD)

2019 - Les Acteurs de l'Ombre
  
Forgotten Woods
Forgotten Woods
As The Wolves Gather (Rééd.)
(+ Sjel Av Natten)

2017 - Aeternitas Tenebrarum Musicae Fundamentum
  
Horns
Horns
Czerń

2018 - Einheit Produktionen
  
Wolfnacht
Wolfnacht
Blutgebunden

2022 - Dunkel Bunker
  

Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique