chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
127 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Brume d'Automne - Brume d'Automne

Chronique

Brume d'Automne Brume d'Automne
2005, BRUME D’AUTOMNE sort son premier album, un Fiers et Victorieux qui restera dans les annales comme l’un des premiers opus de BM québécois heureux de l’être et ayant envie de le faire savoir. Il ouvrira la porte à une belle scène dont on cite souvent FORTERESSE, SOMBRES FORÊTS, GRIS ou encore UR FALC’H. Hurlant en français des textes vantant un passé perdu, ces « artisans » pionniers qui ne maîtrisaient pas encore très bien le participe passé dans leur livret ont été parmi les premiers à mettre en avant leurs origines, se déclarant « produit du Québec » « dédié à tous les patriotes » et avec des textes « écrits par (leurs) chères femmes ». J’avoue que cette approche avait son charme mais j’avoue aussi que musicalement c’était moins gai. Rien n’était encore assez maitrisé et on sentait l’amateurisme et l’immaturité dans leurs compositions. Ils faisaient l’effort d’ajouter par moment des instruments folkloriques tels « des flûtes irlandaises, un fifre, une cuillère de bois, et des pieds (!!!)», mais voilà, ils le faisaient avec autant de talent que moi à la flûte à bec au collège ! C’était laid, et carrément choquant sur le premier titre « La Mort d’un Patriote ». Sincèrement, j’ai rarement entendu quelque chose d’aussi mal joué !!! Les trois titres intitulés « Traditionnelle » contribuaient aussi à ce qu’on doute de leur bonne ouie ! Mais l’esprit était tout de même là et il y avait peut-être le principal : l’intention !

La sortie d’un nouvel album m’a permis de replonger dans ce premier album et je me suis rendu compte que les morceaux sans apports folk n’étaient pas aussi mauvais que dans mon souvenir. Leur metal noir était brouillon et sans grand intérêt seulement. Rien donc qui ne me donnait envie de me procurer ce deuxième album si ce n’est la curiosité. Il fallait que je sache s’ils avaient fait des progrès au bout de 7 ans de quasi-silence. En avaient-ils profité pour s’entraîner à taper du pied, à claquer des doigts, à grincer des dents et à faire tinter leur pissette ? Et bien, pas du tout, ils avaient au contraire décidé de limiter les fanfaronnades et de ne garder que quelques apports timides ça et là de claviers ou de flûtes. Les « Traditionnelles » sont de retour mais elles non plus ne font pas dans le Piou-piou Zoin-zoin. Le « V » est carrément un titre avec des poils de heavy, loin du premier album. Non, mais ce qui n’a pas changé c’est qu’ils continuent de hurler pour leur chère patrie avec des vocaux relativement audibles. D’ailleurs, afin que l’on n’ait pas l’impression qu’ils ont abandonné leurs intentions et idées politiques, ils ont mis en sample à la fin de l’album la célèbre phrase de René Lévesque, ce « Si je vous ai bien compris... vous êtes en train de me dire... à la prochaine fois » prononcé en 1980 lorsque le référendum sur la possibilité de devenir un Etat souverain s’est soldé par un « non ».

Musicalement, ils ont atténué mais conservé leur côté sale et vilain tout en ajoutant des mélodies crues, preuve d’une plus grande maturité. Il en résulte des ambiances « terroir » qui rejoignent celles qui secouent l’Hexagone depuis quelques années, représentées par PESTE NOIRE, SALE FREUX et AUTARCIE. Le même côté « alcoolo nostalgique qui se demande ce qu’il fout dans le monde actuel » se retrouve et c’est foutrement bon à chaque titre ! « Le Lieu de la Vengeance » déploie l’énergie du désespéré dans des rythmes emballés et emballants qui ne freinent jamais, « Tels des Béliers » bénéficie de riffs marquants, surtout sur le final, excellent et « Moé j’me souviens » est plus sadique, très bien construit, mêlant des riffs entrainants à des passages plus lents et créant une atmosphère torturée jouissive. « L’esprit du courant » contient de rares instruments traditionnels, employés intelligement et de façon addictive et « Quand les Corbeaux Crient leur Haine » vient clôre l’album. Il débute par des cavalcades maladives, est ensuite coupé par notre amoureux du biberon alcoolisé qui se met à entonner une trentaine de secondes un air traditionnel avec des « lolélolélalélé » qui empestent de son haleine de clodo, puis la musique revient, puissante, pour nous accompagner jusqu’au terme de l’album de 40 minutes.

Il y a ainsi quelque chose de particulier à chaque morceau et chaque écoute permet de le découvrir. Aucune lassitude n’est à signaler au fil des écoutes, et il est donc évident que je peux me réconcilier avec BRUME D’AUTOMNE. Je ne peux lui reprocher que d’avoir un peu trop pioché musicalement dans notre scène, mais puisque j’aime le style, m’en plaindrais-je vraiment ?

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

2 COMMENTAIRE(S)

Invité citer
Blaise
20/01/2013 22:55
Très bon album ! Il s'affine au fil des écoutes, signe de qualité. Ce rapprochement avec la scène française ne me saute pas aux oreilles, mais pourquoi pas effectivement.
Dysthymie citer
Dysthymie
19/01/2013 09:19
note: 7/10
J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans cet album, du moins les premiers morceaux. Pas tant à cause du son "cru" (intentionnel et qui sied bien) mais, de la batterie (percu? on dirait qu'il tape sur des casseroles...). Au fil de l'écoute ça passe, même si cela gâche un peu....Sinon, les titres gagnent en intensité (j'aime bien les derniers morceaux et le final).

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Brume d'Automne
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (3)  6.83/10
Webzines : (1)  7.4/10

plus d'infos sur
Brume d'Automne
Brume d'Automne
Black Metal - 2003 - Canada
  

tracklist
01.   Tels des béliers
02.   Traditionnelle IV
03.   L'Esprit du courant
04.   Rouge souvenir d'antan
05.   Le lieu de la vengeance
06.   Moé j'me souviens
07.   Saint-Eustache - Traditionnelle V
08.   Quand les corbeaux crient leur haine

Durée : 40mn

line up
  • Athros / Guitare, Basse, Batterie, Mandoline, Chant
  • Nordet / Guitare, Chant

parution
12 Juin 2012

voir aussi
Brume d'Automne
Brume d'Automne
La Grande Noirceur

2018 - Darker Than Black
  

Essayez aussi
Wampyrinacht
Wampyrinacht
We Will Be Watching
(Les cultes de Satan et les mystères de la mort)

2017 - Zazen Sounds
  
Grá
Grá
Väsen

2018 - Carnal Records
  
Astrofaes
Astrofaes
Dying Emotions Domain

1998 - Autoproduction
  
Mavorim
Mavorim
Silent Leges Inter Arma

2018 - Purity Through Fire
  
Helrunar
Helrunar
Niederkunfft

2015 - Lupus Lounge
  

Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Carnifex
Dead In My Arms
Lire la chronique
Worst Doubt
Immortal Pain (EP)
Lire la chronique
Acrid Death
Abominable Presence Of Blight
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Civerous
Maze Envy
Lire la chronique
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Corpus Offal
Demo 2024 (Démo)
Lire la chronique
Vitriol
Suffer & Become
Lire la chronique
Halny
Zawrat
Lire la chronique