chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
81 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Monolord - Empress Rising

Chronique

Monolord Empress Rising
Alors là, je vous avoue que tout dépend de vous...

Il y a « stoner » et « stoner », à peu près de la même manière qu'il y a « fumer » et « fumer ». Ouais, pas très original comme parallèle je sais mais plutôt réaliste, en ce qui me concerne. Il y a ceux qui le font comme ça, en plein air de manière plutôt légère et insouciante et qui se délectent de se promener avec tranquillité et de s'imaginer, lévitant quelques centimètres au-dessus du sol, tels des Criss Angel tétrahydrocannabinolisés. À ceux-là, on conseillerait l'écoute de Baroness, Mastodon ou High On Fire...

Et puis, il y a ceux qui sont des tanks. Qui aiment la plante, au point de lui demander si elle voudrait faire le sexe avec eux. Ceux qui violent leurs neurones à coup de bangs pharaoniques. Ceux qui font corps avec le canapé et qui ont peur de la nuit dehors. Ils apprécient la chaleur dans et à l'extérieur de leurs corps. On leur proposera volontiers un assommant sorcier électrique, un Bongripper ou encore un Sleep. Le groupe du jour, nouvellement créé et originaire du pays d'Ibrahimovic (ouais, ouais, c'est l'année de la coupe du monde, j'adapte les gars...) s'inscrit totalement dans cette lignée qui privilégie le potard de basse à fond dans le caisson plutôt que la guitare clean et spatiale. Et perso, c'est ceux-là que je préfère, ceux qui n'ont aucune pitié pour le pauvre auditeur qui a juste à rester là et à prendre sur lui pendant qu'on lui colle claques et décharges.

Monolord avait capté mon attention sur le fameux webzine Cvlt Nation qui a toujours du talent (beaucoup plus pour dénicher des groupes que pour poster des liens Instragram, ceci dit...), avec son titre éponyme : un gros caillou bien mal poli qui traînait ses aspérités sur douze minutes et des brouettes. Malgré sa longueur Siffrediesque et son appétit gargantuesque, le morceau simple mais bien construit faisait l'effet d'une bombe de lourdeur. Je n'avais pas vu une production si massive depuis le « Dopethrone » de ceux-dont-on-doit-absolument-prononcer-le-nom...

Non, bon je ne vais pas dire qu'il « fait chaud et que c'est la saison pour écouter ça ». C'est vrai, mais tout le monde le dit dans chaque chronique. Ce qu'il est intéressant de constater par contre c'est la linéarité qui régit cette production. Tout s'enchaîne et s'enfile au même tempo, avec la diversité du dernier album de Christophe Maé. Dis comme ça, on pense automatiquement « défaut » mais ce serait une erreur. Cette non-variation est la clef de l'ambiance que pose le disque. De temps en temps, sur des gros riffs présents dans chacun des titres qui forment la galette, le son se fera fatalement plus gras et étouffant. Il sera aussi couplé à la voix déformée, tournoyante et lointaine du chanteur. D'un autre côté, le groupe réduira l'oppression sur quelques instants disséminés ça et là (par exemple sur le final d' « Icon ») grâce à quelques arrangements simples mais toujours très bien exécutés et composés. Ceci dit, on peut concevoir que l'album s'enquille difficilement au début, la faute sans doute à ces subtilités non-apparentes mais essentielles à la compréhension de la chose.

Après ça, c'est l'autoroute du bonheur, il suffit de se laisser aller., doigts de pied en éventails, Manhattan dans main droite, frappe sur la table et roulée dans la main gauche. Vous pouvez rajouter le Tour de France, si ça vous distrait. Monolord sera le compagnon doré de votre été au bord des lacs, dans les voitures embouteillées sur l'A6 ou simplement en train d'essayer de pulvériser votre record à Zuma dans un long moment de paresse nocturne estivale. Oui, en fait je n'ai pas résisté à l'appel de la saison. Mais merde, c'est vrai. Et puis je suis tout le monde et nous sommes dans « n'importe quelle chronique ». Monolord signe un disque basique voire même très con mais terriblement efficace et ça mon bon monsieur, ça n'a pas de prix. « Mono » est finalement un terme qui sied si bien à la formation que nous ne sommes pas étonnés de le retrouver dans le patronyme de l'entité. Tout simplement noir, tout simplement stone. Une sortie à réserver tout de même aux adeptes du gros son qui tâche et qui a oublié de réfléchir.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

3 COMMENTAIRE(S)

FleshOvSatan citer
FleshOvSatan
01/08/2014 11:52
note: 7/10
Normal, on va pas chroniquer du stoner en s'énervant. Ah ah !
Invité citer
MORC
31/07/2014 22:58
En Stoner le dernier Karma To Burn "Arch Stanton" est conseillé, là, en passant. Mais chro à la cool, Flesh.
gulo gulo citer
gulo gulo
31/07/2014 17:03
note: 1/10
Mimilord leur irait mieux.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Monolord
Stoner / Doom
2014 - Easyrider Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (4)  4.25/10
Webzines : (3)  7.83/10

plus d'infos sur
Monolord
Monolord
Stoner doom - 2013 - Suède
  

vidéos
Empress Rising
Empress Rising
Monolord

Extrait de "Empress Rising"
  

tracklist
01.   Empress Rising
02.   Audhumbla
03.   Harbinger of Death
04.   Icon
05.   Watchers of the Waste

Durée : 46.22 min.

line up
parution
1 Avril 2014

voir aussi
Monolord
Monolord
No Comfort

2019 - Relapse Records
  

Essayez aussi
Ufomammut
Ufomammut
Hidden

2024 - Neurot Recordings
  
Tinnitux 耳鳴
Tinnitux 耳鳴
As The Aether Burns「聽見蒼穹燃燒」

2017 - Autoproduction
  
Om
Om
Advaitic Songs

2012 - Drag City
  
Electric Wizard
Electric Wizard
L.S.D. (EP)

2021 - Witchfinder Records / Creep Purple Promotion
  
New Keepers Of The Water Towers
New Keepers Of The Water Towers
Cosmic Child

2013 - Listenable Records
  

CKRAFT
Lire l'interview
Eldamar
Astral Journeys Pt. II : Di...
Lire la chronique
Wormface
A Sound You Can Smell (Démo)
Lire la chronique
Urn
Demon Steel
Lire la chronique
Korsakov
Anosognosia
Lire la chronique
Atone Mass Festival II
ECR.LINF + Salò + Usquam + ...
Lire le live report
Cantique Lépreux
Sectes (EP)
Lire la chronique
Aortes
Carrion
Lire la chronique
Necrogilistic Anomaly
Barbwire Halo (EP)
Lire la chronique
Yfel1710 / Dominance
Zakon Nienawiści (Split-CD)
Lire la chronique
Disarmonia Mundi
The Dormant Stranger
Lire la chronique
Liturgy
93696
Lire la chronique
Aran Angmar
Ordo Diabolicum
Lire la chronique
Today Is The Day
Willpower
Lire la chronique
Big Business
Battlefields Forever
Lire la chronique
Sacrifice
Volume Six
Lire la chronique
Wurmian
Immemorial Shrine
Lire la chronique
Mortuaire
Monde Vide
Lire la chronique
Blood Red Fog
Marrasv​ä​et
Lire la chronique
European Tour 2025
Black Curse + Concrete Wind...
Lire le live report
eGorGe
Amalgams / Drill Baby Drill...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Avril 2025
Jouer à la Photo mystère
Disrupted
Stinking Death
Lire la chronique
Chestcrush
Ψυχοβγάλτης
Lire la chronique
Acid King
Beyond Vision
Lire la chronique
Belnejoum
Dark Tales of Zarathustra
Lire la chronique
Godflesh
A World Lit Only By Fire
Lire la chronique
S.O.D.
Live at Budokan (Live)
Lire la chronique
Revenge
Violation.Strife.Abominate
Lire la chronique
Interemo
The Return Of The Creep (EP)
Lire la chronique