chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Stutthof - And Cosmos From Ashes To Dust

Chronique

Stutthof And Cosmos From Ashes To Dust
« La Neuvième Porte ». Mais si, enfin, le film ou Johnny Depp est sexy. Comment ça tous ? Celui où il est bibliothécaire alors ? Réalisé par un franco-polonais un peu louche... Avec Satan et des vieux bouts de papiers... Et à la fin, il couche avec une fille étrange ! Ah voilà, ça y est lecteur tu situes ! Je t'ai spoilé la fin... Je suis vilain hein. Bah ouais, dur la vie, en plus je parle de Black Metal aujourd'hui, ça me donne tout les droits d'être vilain...

Stutthof, c'est le trio grec qui plus tard deviendra Acherontas et s'orientera dans un Black un poil plus torturé d'excellente qualité. Mais avant cela, il y a eu un premier disque d'une qualité plutôt médiocre et surtout « And Cosmos From Ashes To Dust », monstrueux ouvrage dédié à la toute puissance magique, aux vampires et à « La Neuvième Porte » au vu des interludes qui reprennent la bande originale du film de Polanski. Néanmoins, ce deuxième et dernier full-lenght des grecs est fortement sous-estimé, pour ne pas dire carrément ignoré ou inconnu du public Black. D'ailleurs je n'arrive pas à me l'expliquer tant il dame le pion à une grande quantité de sorties estampillées True Black des années 2000 en terme de construction et de composition musicale.

Incroyablement dense et riche musicalement, cet essai est méthodiquement imparable. Tout ce qu'on l'a aimé chez Sargeist, Horna ou encore chez leurs ancêtres du Concilium et de Bekhira est ici servi avec une beauté encore plus frappante. Imaginez le groupe que vous trouvez le plus « beau », le plus touchant et le plus apte à vous faire pleurer dans le genre. Sachez ensuite que le premier titre « Wampyric Metamorphosis » va pulvériser le groupe que vous aurez choisi en terme d'émotions. Lecteurs et lectrices, ce titre qui déboule sournoisement après une introduction de quelques minutes est ce qui se fait de mieux en terme de riffs mélodiques et superposés. C'est incroyable, ça vous mets à genoux tout de suite : même si la recette n'est pas neuve, elle est ici poussée à son paroxysme. Et quand on croit arriver à la fin du titre (vers cinq minutes, lorsque survient une petite accalmie en guitare claire), il repart avec encore plus de force et de puissance. Les couches s'empilent et les glandes lacrymales s'humidifient. Le cœur au bord des yeux.

Après ça (et je vous jure que ce titre est a inscrire au panthéon de la musique...), on pourrait aisément penser que le skeud va se casser la gueule et retomber comme un vulgaire soufflé tellement ils sont courants, ces disques qui donnent tout sur la première chanson. Que nenni l'ami : Stutthof continue à dérouler avec une facilité enfantine des mélodies imparables et susurrant à l'oreille la nature envoûtante de la tentation. On enchaîne d'ailleurs avec un « Κερασφόρος Σελήνη » qui se fait pesant au possible sur sa première partie avant de repartir avec un riff poignant et d'enchaîner sur un dantesque mid-tempo. Vas-y que je te refais le coup de la larmichette une seconde fois à trois minutes d'intervalle. Cette œuvre attaque sans une once de pitié à grand coups de glaives les pupilles humidifiés et ce dès la première insertion du disque dans le lecteur.

« And Cosmos From Ashes To Dust » malgré sa sortie en 2004 est un album résolument nineties. Le feeling qu'il propose, les sonorités développées (par exemple, cette cloche de cymbale Ride très en avant) : tout rappelle ici le Black Metal original. On sent le vibrant hommage de Monsieur Acherontas à ses aînés et on peut dire qu'il les a vraiment respectés en leur offrant un disque aussi riche. Se lasser de l'album est quasiment impossible tant les compositions suintent la sincérité, la dévotion et la puissance. Les nostalgiques des grands classiques du Black scandinave sauront ici retrouver un hériter sachant perpétuer avec classe et honneur les racines du style originel.

Véritable tsunami d'émotions, d'occultisme et de frissons dans la colonne vertébrale, ce qu'il y a de plus remarquable dans cette sortie, c'est que cela ne s'arrête jamais. Alors que pourtant, le trio a le culot de nous placer en plein milieu un «  Crossing the 9th Gate to the Kingdom Of Shadow » de vingt minutes. Vingt minutes de lenteur poisseuse, sale et terriblement possédée. C'est d'ailleurs sur ce titre en particulier que l'on peut commencer à entrevoir le futur du combo sous le nom d'Acherontas, notamment via les dissonances qui se font présentes sur ce titre. Pesant, ce morceau fleuve est l'épreuve grandiose et grandiloquente (finalement bien ancrée dans les mythes grecs) qui articule l'album dans sa globalité.

« And Cosmos From Ashes To Dust » est un classique qui a le bon goût de ne pas vieillir, puisqu'il semble ancré dans une époque floue rappelant les heures les plus underground du Black Metal. La production, assurément impossible à dater même avec l'aide du carbone 14 n'est pas sans rappeler dans la démarche des groupes comme Electric Wizard qui semblent porter un soin tout particulier à se fondre dans une époque incertaine. La longueur de certaines pièces peut assurément faire peur, j'en conviens mais laissez-vous tenter, je vous parie que vous serez satisfaits.

NDLR : La version chroniquée ici contient un deuxième CD qui regroupe différentes démos et splits de la formation. Bien que sympathiques, ces titres ne sont pas fondamentalement parmi les meilleurs du combo. Je n'ai donc pas jugé bon d'en parler outre-mesure vu qu'ils ne font pas partie de l'album original.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

3 COMMENTAIRE(S)

Invité citer
ellestin
31/08/2014 13:20
Un album majeur, une réussite hors concours
Invité citer
Blaise
29/08/2014 15:33
Houlà oui, un grand album, intemporel ! Sous-estimé je ne pense pas, surtout méconnu, faute d'actualité je pense, celle d'Acherontas permet tout juste d'en parler. Et quand on voit l'évolution c'est assez triste...

Le premier album a de très bonnes compos sinon ! La prod elle est médiocre par contre, mais le reste, Miam. Tout comme les à cotés, démos et splits, où là on se rend vraiment compte que le talent n'était pas du tout ponctuel. Ces types s'inscrivaient vraiment dans une époque dont il ne reste plus grand chose maintenant.
Caacrinolas citer
Caacrinolas
15/08/2014 01:59
Définitivement un des albums les plus sous estimés du genre, et entièrement d'accord sur l'enormissime "Wampyric Methamorphosis".

C'est d'ailleurs une des rares raisons de voir Acherontas en live, du moins sur les deux fois ou j'ai vu le groupe.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Stutthof
Black Metal / True Black Mélodique
2004 - Battlefield Records
2011 - Great Turf Deluxe
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (3)  8.83/10
Webzines : (2)  6.34/10

plus d'infos sur
Stutthof
Stutthof
Black Metal / True Black Mélodique - 1997 † 2019 - Grèce
  

tracklist
CD 1 :

01.   An Invocation to Those Who Have Risen
02.   Wampyric Metamorphosis
03.   Κερασφόρος Σελήνη
04.   Crossing the Ninth Gate to the Kingdom of Shadows
05.   Δράκων Ό Μέγας
06.   The Breaking of the Seventh Seal
07.   Lethe (Bonus Track ré-édition)

CD 2 :

01.   ...Ancient Visitors From Ur... And The Holocaust Of Renegades
02.   The Mystery Of Unholy Flesh
03.   Beyond The Forest Of Infernal Devastation
04.   Battles From Beyond
05.   An Ode To Thee Ancient Great Goddess
06.   And Cosmos From Ashes To Dust
07.   From The Ashes I Have Risen
08.   For The Glory Of The Knights Of The Temple "The March"
09.   For The Glory Of The Knights Of The Temple "The Fall"

Durée : 58.23 + 38.28

line up
Essayez aussi
Tsjuder
Tsjuder
Desert Northern Hell

2004 - Season Of Mist
  
Drowning The Light
Drowning The Light
An Alignment Of Dead Stars

2009 - Avantgarde Music
  
Dark Opus
Dark Opus
Ignominious Fundamentals (EP)

2012 - Necrocosm / Battlesk'rs Productions
  
Ad Hominem
Ad Hominem
Planet Zog - The End

2002 - Musique Et Tradition
  
Haemoth
Haemoth
Satanik Terrorism

2003 - Broken Wings Productions
  

Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique
Mortual
Evil Incarnation (EP)
Lire la chronique
Belore
Eastern Tales
Lire la chronique
Malicious
Merciless Storm (EP)
Lire la chronique
Hysteria
Heretic, Sadistic And Sexua...
Lire la chronique
Bilwis
Hameln
Lire la chronique
Terranovem
Valley of Pariahs
Lire la chronique
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Endemic
The Church Of Destruction
Lire la chronique
Tressekter
Occult Astral Decimation (EP)
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Carnifex
Dead In My Arms
Lire la chronique
Worst Doubt
Immortal Pain (EP)
Lire la chronique
Acrid Death
Abominable Presence Of Blight
Lire la chronique