chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Merauder - Five Deadly Venoms

Chronique

Merauder Five Deadly Venoms
Quatre années auront été nécessaires à Merauder pour donner une suite à l’incontournable Master Killer. Quatre longues années parsemées d’embuches durant lesquelles le groupe va devoir faire face à quelques problèmes de line-up avec notamment les départs successifs de Rick Lopez (basse) et Vinnie Balzano (batterie). Ces derniers seront remplacés par Michael MacIvor (Candiria) et Jimmy Mo (batteur de Leeway et Both Worlds), deux acteurs majeurs de la scène new-yorkaise qui, déjà à l’époque, n’ont plus grand-chose à prouver. A ces défections s’ajoute également les pérégrinations d’un Jorge Rosado parti pousser la chansonnette chez Ill Nino et auditionner pour Sepultura. Econduit dans les deux cas, le bonhomme finira par réintégrer les rangs de Merauder juste à temps pour enregistrer ce nouvel album (une démo est sortie en 1998 avec Eddie Sutton de Leeway au chant).
C’est donc en 1999, toujours sur Century Media, que sort Five Deadly Venoms. Probablement inspiré par une quelconque intuition, et cela malgré tout l’intérêt que j’ai toujours porté à Master Killer, c’est sans grand enthousiasme que j’accueille ce nouvel album. Pour tout vous dire, je ne mettrais la main dessus que plusieurs mois après sa sortie en l’empruntant finalement à un camarade de classe pour le graver sur CD-R... Il faut donc croire que j’ai eu le nez creux car effectivement, Five Deadly Venoms fût à l’époque une réelle déception.

Depuis, j’ai tout de même redonné sa chance à ce deuxième album. C’était il y a peu de temps et je me suis surpris à le trouver finalement plutôt sympathique. Bon, pour être tout à fait honnête, on est quand même loin de l’excellence d’un Master Killer mais Five Deadly Venoms reste encore d’assez bonne facture pour quiconque apprécie le New-York Hardcore des années 90.

Mais commençons par les choses qui fâchent. Bien que sorti quatre ans après son prédécesseur, Five Deadly Venoms accuse davantage le poids des années en comparaison d’un Master Killer qui n’a toujours pas pris une ride. Il y a plusieurs raisons à cela, la première et aussi la plus dommageable sont ces horribles passages mélodiques particulièrement bancals et sans intérêt qui, à chaque fois, viennent desservir les compositions d’un Merauder qu’on avait quand même connu un peu plus viril. Sérieusement, quelqu’un peut-il me dire à quoi peut bien servir un break comme celui de "Unify" à 2:47? C’est mou, niais et absolument sans intérêt. Bien que cela soit quand même difficile à digérer, cette séquence est néanmoins sauvée par un solo tout à fait sympathique. Même rengaine avec le refrain de "Five Deadly Venoms" qui adouci le propos d’un groupe qui n’en a pas vraiment besoin ou sur le très old school "Find My Way" et ces arpèges ridicules à 1:17 accompagnés par la voix suave et posée d’un Jorge Rosado qu’on préfère aboyant comme un chien enragé. Heureusement, la fin de l’album est épargnée de ces errances mélodiques imbuvables.
La seconde raison de ce vieillissement prématuré concerne selon moi le son de la batterie et sa place accordée dans le mixage. Je la trouve un peu trop en avant avec surtout un son trop claquant qui aurait mérité d’être arrondi pour mieux accompagner la lourdeur et la sonorité métallique des guitares d’Anthony Muccini et Javier Carpio. Au final, la production manque à mon avis de l’impact et de la puissance qui caractérisait alors le premier album des new-yorkais.
Enfin, pour compléter ce cahier de doléances en trois parties, précisons également que la qualité des riffs n’est pas tout à fait à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre de ceux qui ont accouché de Master Killer. Si ce riffing reste fondamentalement le même, avec ce groove, cette atmosphère urbaine froide et implacable et ces grosses influences Metal, force est tout de même de constater que le duo Muccini/Carpio a été dans l’ensemble bien moins inspiré que par le passé malgré quelques moments toujours aussi efficace.

Malgré ces points de déception, Five Deadly Venoms n’est pas un mauvais disque pour autant. La seule différence est qu’il se destine davantage aux amateurs de Hardcore/Metal qui on par exemple pu suivre la carrière du groupe depuis ses débuts là où Master Killer possède cette faculté d’accrocher aussi bien les amateurs de Hardcore que les Metalheads un peu racailleux qui n’ont pas peur de porter le jogging (le dimanche suffira). En plus d’une atmosphère puant toujours un peu le bitume et les graffitis, Five Deadly Venoms offre tout de même quelques très bons riffs comme sur "Scarred", "We Are The Ones", "Save My Soul", "Final War" ou encore sur cette reprise de "Life On My Own" de Cro-Mags. Bref, le Hardcore de Merauder a certes perdu de sa magnificence et de sa stature mais il n’en demeure pas moins efficace pour quiconque reste sensible à ce genre d’album à l’atmosphère bien urbaine.

De mon point de vue, Five Deadly Venoms n’est certainement pas la suite que j’aurai espéré pour Merauder. S’il avait été une très grosse déception à l’époque de sa sortie, ce sentiment est aujourd’hui quelque peu modéré. Ce deuxième album révèle en effet de nombreux moments plutôt sympathiques qui font qu’il est tout de même toujours très facile de s’enfiler ces trente minutes de New-York Hardcore. Néanmoins, Five Deadly Venoms possède son lot de casseroles que le groupe continuera malheureusement de trainer avec lui, la plus fâcheuse étant ces errances mélodiques sans intérêt. Finalement, le plus gros problème de ce deuxième album est le certain manque de cohérence qui le caractérise en comparaison de son prédécesseur: séquences mélodiques anecdotiques, riffs moins inspirés, huit titres seulement dont une intro, une reprise et un titre tous les deux à l’esprit bien plus Punk qu’à l’accoutumé etc... Bref, Five Deadly Venoms n’est assurément pas l’album de Merauder sur lequel il est nécessaire de se pencher mais il reste un bon album de New-York Hardcore pour quiconque apprécie le genre.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

6 COMMENTAIRE(S)

But citer
But
17/03/2015 12:40
On peut comprendre qu'à la première écoute "Master of Killer" fasse pas une grosse impression aujourd'hui : le style est un peu pataud ("Time Ends" commence mal l'album) et la prod sans être naze, est un peu plate.

Mais une fois vu en live, l'album s'apprécie autrement et se révèle pour ce qu'il est : un monument
KPM citer
KPM
17/03/2015 10:41
Pour le coup je trouve que Born To Land Hard a bien plus mal vieilli que Master Killer surtout à cause de la prod. Coïncidence ou pas, mais on voit personne reprendre du Cold As Life ces temps-ci Mr Green

Krokodil citer
Krokodil
17/03/2015 09:26
note: 6/10
J'ai souvent tendance à être partisan du privilège de l'ancienneté moi aussi, mais Merauder, je ne peux plus (rien que les clips, c'est l'horreur...) , et puis faut être franc j'ai toujours préféré Irate, plus subtil et varié dans ses compositions, tout en prenant le soin de botter copieusement des culs. Sourire Excusez le blasphème, hein, mais mes ex du lycée me font le même effet aujourd'hui haha.
AxGxB citer
AxGxB
17/03/2015 08:50
note: 6.5/10
Wow. Ça me fait mal de lire ça. Je trouve au contraire que "Master Killer" n'a pas pris une ride et continue d'enterrer pas mal de disques de Metal/Hardcore, même parmi les plus récents.
La prod est toujours moderne et homogène, les riffs sont vraiment cool et l'atmosphère bien lourde. Je vois pas comment on peut le trouver "has been" :/
Krokodil citer
Krokodil
17/03/2015 08:40
note: 6/10
Ouais enfin Master Killer est un classique vieillissant et au bord du pathos, limite has been quoi. C'est pas Born To Land Hard. Enfin tout ça pour dire qu'une écoute récente (genre il y a 1 an ou 2 haha) c'était soldée par une désertion au beau milieu de l'effort.
KPM citer
KPM
17/03/2015 01:57
Ce qui fait d'autant plus de Master Killer un classique, c'est en effet que c'est clairement le seul album de Merauder à se placer au-dessus du tout venant metal hardcore. Donc, Five Deadly Venoms, sans plus quoi (sauf pour la pochette que j'aime bien pour des raisons qui m'échappent).

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Merauder
notes
Chroniqueur : 6.5/10
Lecteurs : (3)  6.33/10
Webzines : (3)  5.24/10

plus d'infos sur
Merauder
Merauder
Hardcore - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Intro  (01:18)
02.   Scarred  (03:21)
03.   Unify  (05:22)
04.   Five Deadly Venoms  (03:34)
05.   Find My Way  (03:19)
06.   We Are The Ones  (03:50)
07.   Life Of My Own  (02:55)
08.   Save My Soul  (03:07)
09.   Final War  (03:16)

Durée : 30:02

line up
parution
22 Juin 1999

voir aussi
Merauder
Merauder
Master Killer

1995 - Century Media Records
  
Merauder
Merauder
Bluetality

2002 - Century Media Records
  

Essayez plutôt
Higher Power
Higher Power
Soul Structure

2017 - Flatspot Records
  
Expire
Expire
With Regret

2016 - Bridge Nine Records
  
Buggin
Buggin
Concrete Cowboys

2023 - Flatspot Records
  
Jesus Piece
Jesus Piece
...So Unknown

2023 - Century Media Records
  
Bloodlet
Bloodlet
The Seraphim Fall

1998 - Victory Records
  

European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique
Griefgod
Deterioration
Lire la chronique
Yattering
III
Lire la chronique