Ordo Obsidium - A Crooked Path to Desolation
Chronique
Ordo Obsidium A Crooked Path to Desolation (Rééd.)
A Crooked Path to Desolation est le second album d’Ordo Obsidium, paru en 2013 et réédité par Eisenwald Tonschmiede en 2016. Le funeral doom du groupe américain ne te dit pas grand chose et c’est bien normal ; Ordo Obsidium n’est pas un ténor du genre et sa popularité n’a guère dépassé les frontières de la Californie.
Ominous Clouds at the Deadland Approach, titre-intro, pose l’ambiance, lourde, menaçante et légèrement teintée d’occultisme. Ce n’est qu’avec A Crooked Path to Desolation, le second titre, que les hostilités débutent réellement. L’empreinte funeral doom est très présente, très marquée d’emblée (comme sur le dernier titre, Doom Herald). Mais un funeral plus aérien qu’à l’accoutumée, moins abyssal que ses petits confrères. On est loin, très loin, de la majesté et de la noirceur d’un Skepticism ou d’un Tyranny. Les quelques accélérations qui ponctuent ce second morceau le démontrent par ailleurs ; le propos du groupe ne se limitent pas à un funeral doom classique. Le black a également son mot à dire, en partie du moins, spécifiquement dans les ponts plus violents du groupe (l’ouverture de Nightbird's Song par exemple ou Morose Delectation).
La faiblesse du groupe tient cependant à deux aspects. D’une part, un manque d’aspérité des titres proposés, relativement linéaires dans leur construction et relativement banals dans ce qu’ils proposent. D’autre part, un sentiment d’éparpillement naît du passage, d’un titre à l’autre, d’un style (le funeral donc) à un autre (le black) sans logique apparente autre que celle de diversifier le propos (Nightbird's Song, où le funeral est tout simplement purgé, sauf de la voix). C’est regrettable car, par ailleurs, la recherche de mélodie est réelle (Nightbird's Song encore) comme la volonté de proposer des cassures et des reprises dynamiques inspirées (Dire Monument ; Breath of Eternal Night).
C’est encore d’autant plus regrettable que, par instants, le funeral du groupe adopte des postures aériennes dignes du grand Mournful Congregation (Dire Monument, Doom Herald). Les riffs se font plus lumineux, se gorgent d’emphase et d’une pointe de lyrisme (The Warping Palace et ses solis aériens qui servent tout à la fois de pont et de relance du morceau). Et la basse (même si le bassiste refuse de se faire créditer) est bien présente, qui ne se contente pas de suivre les grattes (Breath of Eternal Night par exemple).
Il est ainsi bien délicat de conseiller cet album tant l’équilibre n’est pas atteint, à mon sens, entre le funeral et le black. Le groupe semble se chercher et la mixture proposée n’est pas suffisamment prenante pour justifier de passer outre ces défauts. Surtout, la concurrence est rude et, clairement, elle est devant.
| Raziel 31 Décembre 2016 - 540 lectures |
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