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Emperor - Prometheus

Chronique

Emperor Prometheus
(The Discipline Of Fire And Demise)

Testament d'un groupe ou plutôt d'un homme en la personne d'Ihsahn, "Prometheus - The Discipline Of Fire And Demise" a fait beaucoup parlé de lui lors de sa sortie. Il représente la fin d'une aventure et le début de la légende de ce groupe qu'on ne présente plus. Mais avant de mettre à mort l'empereur, Ihsahn a bien pris soin de peaufiner ses derniers mots, pour que celui dont on attendait tant, ne sombre jamais dans l'oubli, même après son dernier souffle. Malgré la présence de ses deux compagnons d'armes Samoth (guitare) et Trym (batterie), il faut bien avoir en tête que "Prometheus" est avant tout l'oeuvre d'Ihsahn qui a composé musiques et paroles, et s'est occupé de la plupart des instruments, ainsi que de la production (rien que ça mon bon monsieur).

Autant parler franchement, "Prometheus" est sans conteste, le disque le plus complexe de la discographie d'Emperor et un des disques les plus durs à digérer que j'ai eu l'occasion d'écouter. Il fait parti de ces albums qu'on écoute pendant longtemps sans tout a fait comprendre ce qu'il se passe, ces albums qui nécessite une grande foi en la musique pour se dire que viendra ensuite le moment du réel plaisir d'écoute. Un peu à l'aveuglette, on nage au travers de ce dédale de compositions aux structures, sonorités et ambiances toutes aussi étranges les unes que les autres, en se raccrochant sur certains morceaux, certains passages plus faciles d'accès : "The Prophet" avec ses lignes de chant clair efficaces et ses orchestrations, "He Who Sought The Fire" et son "refrain" (disons qu'il est répété plusieurs fois) très aérien, l'intro impériale "The Eruption", ...

Et puis au bout d'un moment, on commence à comprendre le tout, on commence à saisir ce qui se cache derrière ce dernier album, mais aussi qu'Ihsahn nous a offert ce qu'il avait de plus grand, de plus personnel et de plus pensé. Vous vous demanderez sûrement dans quelle catégorie classer ce disque et vous vous rendrez compte que s'il fallait lui coller des étiquettes, il en serait couvert. Comme toujours, cet album est bien différent des précédents, mais là où "IX Equilibrium" manquait de charme et d'âme, "Prometheus" en est gorgé, nous plongeant dès les premières secondes de "The Eruption", dans une atmosphère stérile et chaotique. Ca part vraiment dans tous les sens, mais les morceaux possèdent une réelle cohérence entre eux et nous mènent le long d'un chemin tortueux sans jamais s'en écarter : parfois tout en puissance, parfois plus subtile, voir atmosphérique, la musique ne s’essouffle jamais. Techniquement, les musiciens sont au sommet de leur art : les chants clair et hurlé d'Ihsahn n'ont jamais été aussi bon et expressifs, les lignes de guitares et les solos n'ont jamais été aussi techniques, les lignes de batterie n'ont jamais été aussi fouillées et diversifiées, mais il fallait bien ça...

Car l'ensemble relève vraiment du génie tellement la complexité de cette oeuvre est énorme. Difficile de dénombrer lea quantité de couches d'instruments qu'Ihsahn a pu mettre sur chaque passage. A chaque écoute, on découvre de nouvelles choses : une ligne de guitare en arrière plan, quelques nappes de clavier, de petits sons d'ambiance, ... Chaque petite touche quasi-imperceptible au premier abord, accentue la richesse du tout. La production est également énorme, avec un son qui arrache bien comme il faut, parfaitement bien mixé et le livret est également des plus réussis (excepté le devant qui aurait pu être mieux).

Mais je dois avouer qu'après autant d'écoutes approfondies depuis 3 ans, il devient presque difficile d'en parler clairement. Je crois que seuls ceux qui ont faire l'effort de s'adonner pleinement à l'écoute de cet opus peuvent comprendre de quoi je parle. "Prometheus" est loin d'être un album comme les autres : il possède une ambiance, une profondeur que peu d'albums possèdent car peu de gens ont la capacité de créer de telles choses. Il vous faudra du temps et une certaine ouverture d'esprit pour en venir à bout, mais croyez-moi, la richesse de cette oeuvre est inépuisable. L'empereur peut reposer en paix.

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6 COMMENTAIRE(S)

Frankensperm citer
Frankensperm
03/03/2021 17:37
note: 9/10
vraiment hermetique ... mais il mérite l'effort
Jimmy Jazz citer
Jimmy Jazz
31/07/2013 18:49
note: 7/10
Trop intense, j'arrive pas à l'apprivoiser.
Ikea citer
Ikea
22/05/2010 01:23
Ahah Emperor en Post-Black ! Mr Green Pas faux d'ailleurs, bien que ça n'ait rien à voir avec "mon" Post-Black, mais attention je suis en train de breveter le terme ! Sourire
Dead citer
Dead
25/04/2009 12:06
note: 9.5/10
Suppaman a écrit : PS: Savez-vous si leur DVD de la derniere tournée est sorti ?

Il arrive, il arrive. Il s'intitulera "Live Inferno" et est déjà en précommande sur le site de Candlelight. Une chronique est prévue également Sourire
Suppaman citer
Suppaman
25/04/2009 01:45
note: 9.5/10
Album exceptionnel.
Je retiens surtout des composition très propres, c'est à mon sens un tour de force quand on voit tout les styles employés au clavier (ce coté "menuet-valse" du clavier dans EMPTY)
Je trouve aussi la batterie plu variée que dans les albums précédents. J'ai peine à ranger cet album dans le black métal ... Ou alors c'est du black symphonique.
La chanson " In the wordless chamber " est l'hymne de cet album et j'en garde un souvenir impérissable du Hellfest 2007.

PS: Savez-vous si leur DVD de la derniere tournée est sorti ?
Inhuman Effect citer
Inhuman Effect
05/11/2007 19:48
note: 8.5/10
Dernier album studio d'Emperor, et encore une fois un putain de disque !

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Emperor
notes
Chroniqueur : 9.5/10
Lecteurs : (36)  9.07/10
Webzines : (12)  7.73/10

plus d'infos sur
Emperor
Emperor
Post-black - 1991 - Norvège
  

vidéos
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Emperor

Extrait de "Prometheus"
  

tracklist
01.   The Eruption
02.   Depraved
03.   Empty
04.   The Prophet
05.   The Tongue Of Fire
06.   In The Wordless Chamber
07.   Grey
08.   He Who Sought The Fire
09.   Thorns On My Grave

Durée totale : 51:51

line up
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