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Grand Lord High Master - Grand Lord High Master

Chronique

Grand Lord High Master Grand Lord High Master
Certains groupes n'ont pas peur d'en faire des tonnes quand il s'agit de se vendre : You pretty little starshines have no idea what’s coming. Fuck trends. Fuck the ‘scene’. Get ready for some real rock and fucking roll. Abrasive and raw, but also nuanced and supremely technical, Grand Lord High Master come flying out of the gates with their debut album, pummeling listeners with chainsaw guitar riffs until just the right moment when they lull you into a false sense of safety.

BAM, prends-toi ça dans les dents. Le Metal, c'est pas des demi-mesures de mauviettes, le Metal, c'est la démesure, l'exagération, la théâtralité et les grosses couilles. Quand on s'appelle GRAND LORD HIGH MASTER, qu'on vient de Los Angeles et qu'on revendique une musique transgenre Stoner/Sludge/Thrash Metal/Hardcore Punk, on peut difficilement faire autrement que balancer de la punchline de gros branleur, en mode gangsta. A condition bien sûr d'assurer niveau musique, sinon on passe juste pour un gros baltringue.

Grand Lord High Master, le premier album des Angelanos est aussi malsain, vénéneux, tordu et tortueux que son très bel artwork. Il n'est ni linéaire, ni cohérent, mais c'est fait exprès, ce qui peut passer pour du génie mais aussi pour de la complaisance. Il ose des chose qu'on entend assez rarement dans un album de Metal et fait preuve d'une audace et d'une fraîcheur aussi revigorantes que déroutante. Par exemple, le combo qui officie plutôt dans un genre agressif tempère son propos avec plusieurs instrumentaux acoustiques : à la guitare sur "Level" (jusque là c'est classique), au piano sur "No Fate" (plus rare), à la flute sur "Mojave Green" (beaucoup plus rare). Attention, n'allez pas croire qu'on a affaire à un album prétentieux et Progressif (pléonasme). Ici point de Djent, point de Math Rock, point d'hybridations de savant fou entre le Metal et l'Electro-machin. Non, la musique de GLHM reste terre à terre, exécutée avec des instruments en bois d'arbre : une guitare, une basse, une batterie, un chanteur. De la guitare saturée, de la batterie pas triggée, de la grosse disto, un vocaliste qui alterne un screaming éraillé de fumeur de Gitanes et un chant clair approximatif de punk à chien bourré. Au niveau des instruments, le quatuor est plutôt classique. Sa créativité audacieuse, c'est dans la construction du disque, la variété et la complexité de ses compos que vous la trouverez (dans le genre compliqué tordu et chanté par un ivrogne, le génial "Mothers" se pose là).

La tracklist est un vrai parcours piégé. Tantôt limpide sur ses intentions : "Sludge" c'est du Sludge, "Thrash", du Thrash, elle reste le plus souvent dans le conceptuel suggéré : "Somnolent" est effectivement un morceau ensommeillé, "Axiom" une compo mathématique et complexe. Enfin, le gang ose le clin d'oeil appuyé avec "Ripper's Delight" un subtil hommage à "Rappers Delight" de THE SUGARHILL GANG (bien que les deux morceaux n'aient rien à voir, l'homonymie de titre passe difficilement pour une coïncidence). Cette tracklist c'et comme la musique de GRAND LORD HIGH MASTER : il y en a pour tous les goûts. Une étonnante variété de compos à la fois brutales (pour les bourrins) et intelligentes (pour les cérébraux). C'est le même genre de construction intelligento-bourrine que sur The Sleeping Eye, le cultissime deuxième album de IRON AGE. Même rage primale, même urgence, même violence et même complexité. Même fusion jouissive entre brutalité et technique ("Ripper's Delight" chez GRAND LORD HIGH MASTER, "The Sleeping Eye Of The Watcher" chez IRON AGE).

Le problème avec les génies autoproclamés c'est que jusqu'à ce qu'ils obtiennent la reconnaissance unanime de leur génie, ils restent seuls à jouer dans leur cave. Je n'ai pas la prétention d'être un découvreur de talents, mais à force d'écouter des disques qui se ressemblent beaucoup, je suis toujours heureux de tomber sur une galette fraîche et audacieuse. Grand Lord High Master entre dans cette catégorie et devrait au moins titiller l'oreille du metalleux blasé et curieux. Et plus si affinités.

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1 COMMENTAIRE(S)

MoM citer
MoM
21/06/2017 16:26
"Je n'ai pas la prétention d'être un découvreur de talents, mais à force d'écouter des disques qui se ressemblent beaucoup, je suis toujours heureux de tomber sur une galette fraîche et audacieuse. Grand Lord High Master entre dans cette catégorie et devrait au moins titiller l'oreille du metalleux blasé et curieux. Et plus si affinités. "

Putain mais oui !
Je suis sur Ripper's Delight, je suis soufflé par le feeling DRI ou Cro-Mags du Crossover des origines, tout en ayant cette touche moderne sludge qui est putain d'efficace sur un son aussi abrasif que celui du Hardcore.
En ce moment, la clé pour certains groupes est de mélanger les genres, et de le faire avec sincérité, je veux dire en faisant ne sorte que ça serve à leur musique. Pas juste foutre de la référence pour de la référence. Là, ça fait le café de bonne façon !

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Grand Lord High Master
Crossover
2017 - Kill All Music
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Grand Lord High Master
Grand Lord High Master
Crossover - 2015 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   RIPPER'S DELIGHT  (03:14)
02.   CATTLE CALL  (04:52)
03.   MOTHERS  (05:13)
04.   LEVEL  (02:06)
05.   SLUDGE  (04:43)
06.   THRASH  (03:42)
07.   MOJAVE GREEN  (04:08)
08.   STARSHOOTER  (03:41)
09.   DUPLICITY  (02:59)
10.   AXIOM  (06:07)
11.   SOMNOLENT  (04:14)
12.   FLEXXX  (02:23)
13.   LAST CRUSADE  (03:53)
14.   NO FATE  (02:02)

Durée : 53:00

parution
5 Mai 2017

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