Les classiques de Sakrifiss 12/12
Ça y est, nous sommes en octobre, et j’arrive à la douzième chronique du souvenir, la dernière. Et donc le dernier album de la série des « classiques de Sakrifiss ». Des choix difficiles ont été faits, mais il me restait une obligation, une évidence : parler du groupe qui m’accompagne et m’accompagnera encore pendant longtemps. Le groupe qui fait référence chez moi,
LUNAR AURORA.
Et j’ai choisi de parler d’
Andacht. J’aurais pu en choisir un autre,
LUNAR AURORA n’a pas attendu 2007 pour être excellent. Il n’a eu, à l’instar de
JUDAS ISCARIOT, que très peu de faux pas dans sa carrière. Et encore, un faux pas de ces Allemands, c’est toujours un grand pas pour l’humanité. Parce que même quand il est moins bon,
LUNAR AURORA reste le meilleur groupe de black atmosphérique que le monde ait enfanté. Black atmosphérique, black atmosphérique… Il faut là aussi le dire vite parce que le groupe est parvenu à mêler toutes sortes d’influences pour en faire un résultat grandiose, personnel et unique. Encore plus sur cet album qui est en fait agrémenté de black spatial, de black orthodoxe ou encore de black sympho…
C’est un monolithe. Daté de 2007 je le rappelle. Une des meilleures années du black. Il suffit de se souvenir que c’est l’année de sortie de
Hamptjärn de
WOODS OF INFINITY, de
Halmstad de
SHINING, de
Erotik de
LIFELOVER, de
Gloria Satanae d’
ARKHA SVA, de
Cursing Your Will to Live de
DODSFERD, de
Maturum Est de
SACRIFICIA MORTUORUM, de
Finnish Steel Storm de
GOATMOON, mais aussi l’année où sont sortis de bons opus de
GRIS,
ANGANTYR,
KRODA,
DRUDKH,
FARSOT,
VROLOK,
WOLVES IN THE THRONE ROOM,
NAE’BLIS,
BILSKIRNIR, pour avoir la tête qui tourne ! 2007 est une année géante. D’autres citeront
DEATHSPELL OMEGA,
ELEND,
BELENOS,
SLAGMAUR… C’est une folie 2007 !!!
Et
LUNAR AURORA parvient à dépasser tout ça ! TOUT ÇA ! Avec 6 pistes inoubliables, riches en sensations, en émotions, en créativité. Car cet album raconte des choses et fait appel à de nombreux samples pour ajouter la tension voulue. L’eau, la mer, l’ouragan. Un enfant qui fait des incantations, des chœurs qui viennent glisser de la force, de l’énergie, de la contemplation… Cet album est monumental durant 54 minutes. Les compositions sont continuellement agressives et chargées d’éléments variés, mais tellement riches en émotions. Chaque élément a son importance. Ne serait-ce que sur « Dunkler Mann », il y a un bruit genre clapet qui se répète. C’est minime, c’est riquiqui, et pourtant c’est magique, comme le break avec la fille qui crie en se faisant bouffer. C’est ce qu’on imagine vu qu’il y a des bruits de mastication. Et sur « Findling » ! Cette note à la fois inutile et tellement indispensable qui est répétée… Indescriptible ! Il faut absolument l’entendre pour comprendre à quel point le trio a trouvé la formule idéale. Différent de ses prédécesseurs qui étaient déjà de grosses réussites,
Andacht devient un intouchable. Un classique supérieur aux classiques.
Après l’enregistrement de cet album, le groupe s’est séparé une première fois. Pour finalement se rabibocher et faire son chant du cygne en 2012, avec l’album
Hoagascht, tellement décevant après la perfection d’
Andacht. La joie de leur retour n’aura pas été suivie d’un énorme plaisir d’écoute. L’album avait des qualités, mais sans atteindre le genou de ce qu’on espérait. Et puis
LUNAR AURORA s’est finalement éteint pour toujours par la suite, essayant d’ailleurs d’entrainer sa fin sur les réseaux sociaux en général. N’essayez pas de trouver des extraits de sa musique sur YouTube, ils sont automatiquement effacés. Comme si la musique du groupe devait disparaître elle aussi des radars. Une aberration à éviter totalement parce que
LUNAR AURORA, c’est bel et bien ce que le black metal a fait de mieux et qu’il sera très difficile de dépasser…
8 COMMENTAIRE(S)
10/10/2018 21:31
Je valide donc le postulat de Lunar Aurora, l'utilisation des effets, samples, etc
Mais la composition est désespérément plate (surtout le riffing) pour ma sensibilité.
Ça doit se jouer à pas grand chose, dès fois il s'agit de changer d'un demi ton ou de moduler ses accords différemment.
Non clairement cet album manque de "sombritude" dans sa partition pour me toucher, à cause d'une proportion excessive de majeur ? J'ai pensé ça au début mais en le réécoutant bien ce n'est pas le cas... c'est juste... plat... à part la chouette fin de Dunkler Mann et Findling qui sort son épingle du jeu.
Et ce qui me chagrine c'est que les avis sont pourtant unanimes sur sa qualité.
27/11/2017 12:38
Et s'ils revenaient un jour, une fois l'inspiration de retour...
Le dernier album n'avait tellement pas rempli les attentes...
25/11/2017 20:59
14/11/2017 15:58
01/11/2017 14:57
Jamais compris Mond, j'ai toujours trouvé que c'était un album totalement bâclé.
J'ai ce drôle de sentiment quand je l'écoute qu'ils voulaient faire un album rapidement (avec le tempo qui va avec) mais que leurs habitudes on pris le dessus avec des chansons de 6-7 mn.
À l'écoute ça donne l'antithèse du sucré-salé, une sorte de "pas bon"-"dégueulasse".
28/10/2017 10:47
26/10/2017 20:06
26/10/2017 19:18