Unholy Baptism - Volume I: The Bonds of Servitude
Chronique
Unholy Baptism Volume I: The Bonds of Servitude
C’est pas mal UNHOLY BAPTISM, par moments. Par moments. Par de trop rares moments... Parce que sur les autres passages, trop nombreux, ça foire, et pas à moitié...
Le groupe est américain et il est né il y a une dizaine d’années. Les débuts ont été laborieux, et après un EP en 2010 il a même failli disparaître pour toujours. Splitté pendant deux ans, il est revenu d'entre les morts en 2012 pour... aller à son petit rythme et se réveiller pour de bon en 2017. Enfin un premier album est paru, enchaîné très rapidement en 2018 du second, nommé Volume I. Et surprirse, il a déjà annoncé une suite. C’est qu'il en a accumulé des idées depuis sa création. C’est donc carrément une trilogie qui nous attend, avec pour débuter les hostilités des paroles sur le thème de la condition humaine, de la prison mentale dans laquelle nous nous enfermons et de la puissance d’esprits divins.
Comment est-ce que cela se traduit musicalement ? Eh bien par du black metal foutraque. Les Américains veulent faire des compositions lourdes qui trucident, et du coup ils chargent tout ce qu’ils peuvent sur la mule. Une batterie qui tabasse, des guitares qui grésillent et lâchent des mélodies excitées, un chanteur qui se laisse très peu de temps morts. Il beugle presque constamment. Tou cela est superposé pour empêcher lauditeur de respirer. Mais voilà, le gros souci de la majorité des titres, c’est que tous ces éléments sont mal agencés ensemble. C’est un sentiment particulièrement étrange d’ailleurs car à plusieurs reprises je me sens obligé de mettre sur pause pour vérifier que j’écoute bien un seul titre à la fois. Je me demande si je n’ai pas une deuxième musique qui s’est lancée en même temps. Mais non. C’est bel et bien un seul titre qui passe. C'est que les les ingrédients sont mal mélangés. Attention ce n’est pas un problème de faire des morceaux chargés, ça peut être très agressif, très rentre-dedans. Ce n’est pas ça. C’est vraiment que là, les vocaux ne semblent pas chanter ce que les instruments veulent jouer.
C’est peut-être volontaire, mais alors dans mes oreilles ça siffle de manière très désagréable. Et c’est d’autant plus dommage que ce n’est pas le cas sur toutes les pistes, et que lorsque justement les vocaux et les instruments arrivent à ne faire plus qu’un, à se trouver, on a des pistes qui font du bien. C’est le cas par exemple sur « Whispers of Power Eternal ». Il est ultratonique celui-là ! À chaque écoute, j’ai des cornes qui poussent, une queue fourchue qui apparaît au dessus de la raie des fesses, et je deviens rouge comme notre maître des Enfers. Même la fin me plaît avec le bruit de la pluie et une petite guitare acoustique qui clôt les 5 minutes.
Mais ce genre de passages réussis se fait trop rare. Alors j’ai du mal à écouter l’album d’une traite, je fais mon marché, obligé de zapper certaines pistes qui sont véritablement d’une lourdeur affligeante, surtout « ...These Scars are Wounds Unhealed » qui ouvre pourtant l’album, et « Noctis Malficarum » et « Baptized in the Majesty of Satan » qui le terminent. Oui, c'est balaud.
Je n’aime pas parler de « potentiel » parce que c’est en fait vouloir dire que certains éléments sont bons mais que les moins bons sont encore majoritaires et que l’on a bon espoir que la balance s’inverse, mais c’est le terme qui me vient à l’esprit. Il y a l’énergie, l’envie, la capacité à lancer à vive allure la machine black metal, mais il faut vraiment trouver un meilleur équilibre pour la suite... L'impression est celle d'un gars qui me dit : "T"as vu comme je cours super vite!?", alors qu'en fait, oui, il va super vite, mais il ne court pas, il boite. Cet album boite super vite..
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