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Ghostemane - Fear Network

Chronique

Ghostemane Fear Network (EP)
Je ne vais pas vous mentir, j'attendais avec impatience un prétexte pour pouvoir parler de Ghostemane sur Thrashocore. Grand amateur de Rap devant l'éternel, j'ai toujours eu un faible pour les MCs issus de la plateforme Soundcloud, plus célèbres pour leurs tatouages faciaux immondes et leur goût pour le décès avant 25 ans que pour leur musique, objectivement assez limitée. Parmi eux, donc, Ghostemane, alias d'Eric Whitney, qui restait, pour moi, au-dessus de la mêlée. Depuis ma découverte de "For the Aspiring Occultist", sorti en 2015, revival touchant, car absolument passionné, de la scène de Memphis, je ne l'ai pas lâché, guettant ses sorties avec attention. Producteur, compositeur, mais également très bon écrivain, loin de sombrer dans les travers de la scène, parsemant ses textes de références passant de l'ésotérisme documenté au meurtre d'Euronymous sans aucune forme de pression.

C'est que le bonhomme est un passionné de Metal, et ne s'en est jamais caché. Et loin d'être un poser, comme diraient les puristes, puisqu'en plus de ses lyrics, ses t-shirts de groupes plutôt pointus et ses nombreux samples, Ghostemane vient tout simplement de cette scène. Bien avant ses premières mixtapes, il était guitariste pour Seven Serpents et Nemesis. "Fear Network" est donc tout à fait logique. Ce n'était qu'une question de temps avant que Ghostemane revienne à ses premières amours, et qu'enfin, ENFIN, je puisse présenter à notre lectorat cet artiste qui mérite toute notre attention...

Menu problème : c'est complètement raté.

"Fear Network" est logique, oui, car il suit l'évolution de Ghostemane qui, depuis quelque temps, a lâché ce dans quoi il excellait (le Rap occulte) pour truffer ses nouvelles sorties d'expérimentations pas franchement heureuses. Si "Hexada" (2017) réussissait à incorporer judicieusement quelques détours grésillants tout en restant ancré dans le style de Whitney, "N/O/I/S/E" (2018) accumulait les travers, entre Metal du pauvre sur-compressé, tartines de Noise globalement putassières et resucée sans saveur de Nine Inch Nails.

Si l'on fait l'impasse sur l'EP acoustique "Opium" sorti cette année (aussi anecdotique que risible), "Fear Network" réussit l'exploit de conjuguer le pire des deux univers : c'est-à-dire le pire de la scène Metal et la pire image que les amateurs de Rap peuvent avoir des Metalleux. On se retrouve avec trois titres d'une effarante pauvreté pour à peine 4 minutes de musique (suffisant pour mériter un pressage vinyle à 10 euros pièce chez Evil Greed, qui n'a jamais aussi bien porté son nom). Un Hardcore synthétique, compressé à 128kbps, semblant tout droit sorti des entrailles de Guitar Pro, des riffs génériques au possible que Ghostemane nous fait passer pour de l'or. Une sorte de Nails faisandé, violent en surface mais parfaitement inoffensif une fois le vernis complètement gratté. C'est débile, bas-du-front, mais sans la magie, le feeling des formations parfaitement bovines qui nous font aimer le style. Ce micro-EP ne respecte personne, balancé nonchalamment, comme si Ghostemane profitait de la crédulité de ses fans, vidant les styles qu'il affectionne pourtant de toute leur substance pour vendre une coquille vide, brouillonne, sans aucun intérêt. Sans déconner, même dans le Grindcore, les EPs de moins de cinq minutes ne sont pas si courants...

Je ne peux que vous encourager à fuir ce machin, et, si vous êtes curieux de découvrir le passé musical assez singulier de Ghostemane, à foncer dévorer ses premières sorties, toutes accessibles gratuitement, chacune ayant une place à part dans mon petit cœur de fanboy - ce qui explique aussi ma déception. Tout, mais pas "Fear Network". A défaut d'être content d'avoir pu placer mon plug pour un disque qui ne le mérite pas, je suis content de mettre mon premier zéro pointé en six ans de chroniques sur Thrashocore.

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Ghostemane
Hardcore.mp3
2019 - Autoproduction
notes
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plus d'infos sur
Ghostemane
Ghostemane
Indus' éco + - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Martial Law  (0:53)
02.   Carbomb  (1:54)
03.   Pink Mist  (1:19)

Durée : 4:06

line up
parution
10 Avril 2019

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