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Antichrist Siege Machine - Schism Perpetration

Chronique

Antichrist Siege Machine Schism Perpetration
Ce groupe ne déconne pas du tout. Mais alors vraiment pas. Tout l’indique. Le nom, les photo, les artworks, les titres de chanson … Les mecs vivent avec la bave aux lèvres, les yeux injectés de sang, les muscles tremblants et le couteau à portée de main. Et moi j’aime, les mecs dans ce style. Quand ils décident de prendre des instruments pour vomir sur disque leur haine de toute vie et qu’ils ne sont par conséquent par en train de génocider leur quartier, ils arrivent souvent à me transmettre un peu de leur divine furie, à moi qui me sens déjà mal quand je n’ai pas dit « bonjour » à la boulangère.

Bon, après, c’est sûr que ces mecs-là n’ont souvent pas la patience d’apprendre plus de technique que le strict nécessaire. On arrive à envoyer du power-chord, du blast primitif et des vociférations bestiales, et on est prêts à enregistrer. C’est exactement ce qu’avait fait le duo d’Antichrist Siege Machine il y a deux ans, avec leur EP Morbid Triumph qui m’avait bien retourné la gueule à l’époque. Nom de Dieu ce que c’était méchant, ce que c’était haineux, ce que c’était brutal …

Schism Perpetration est le premier longue-durée du tandem barbare, et représente à merveille tout ce que la scène war black metal dont je ne parviens décidément pas à me lasser fait de mieux. Je suis même surpris de ne pas me retrouver avec un gros logo rouge signé Chris Moyen et un monochrome plus marqué sur l’artwork tant l’affiliation est évidente. Antichrist Siege Machine aime la guerre, le blasphème, la brutalité, la mort et le chaos. Il n’aime pas les gens, Dieu, l’entraide, la charité, Benoît Hamon, la tolérance et le respect d’autrui.

Il y a bien en revanche une chose qu’Antichrist Siege Machine semble apprécier un peu plus que ses compagnons de régiment. Et cette chose, c’est le death metal. Le groupe a tendance à riffer un peu plus style suédois que la moyenne des groupes du genre, et même à sonner un peu Stockholm dans sa production. Il y a du Entombed là-dedans, c’est certain. Et c’est aussi très bien, puisque les deux premiers Entombed demeurent une référence absolue en matière de death metal.

War black metal oblige, la production n’est pas clairette. C’est gras comme un abattoir en fin de journée, ça suinte les pires viscosités et le sang coagulé, le tout raclé sur fond de limaille de fer. Antichrist Siege Machine a un son sale, grésillant et indistinct, mais malgré tout massif et puissant, écrasant. On évite le syndrome du premier Blasphemy et de beaucoup d’autres groupes de cette scène, en somme, même s’il est évident que les deux américains sont de fervents adeptes du fameux Ross Bay Cult. En fait, le groupe a pris le temps de mettre sa bestialité en valeur, un peu comme a pu le faire Profane Order. Les riffs finissent toujours par s’imprimer dans le cerveau passée la première impression de bouille inaudible, la batterie fait dans le très simple mais très efficace en cognant âprement tout le long sur ce qui peut bien se présenter à elle, et la voix éructe impérieusement, correctement mise en avant et non pas noyée dans le mur de son. Un petit mot sur la sonorité de la batterie d’ailleurs, qui avoine comme il faut en claquant très naturellement avec un côté « percussif » très plaisant. Antichrist Siege Machine fait de la krieg musique, servie dans juste ce qu’il faut de krieg production.

Le groupe ne s’éternise pas, du coup moi non plus. Moins d’une demi-heure de grosse, grosse bagarre qui alterne entre blasts de tarés avec riffs belliqueux en Diable et ralentissements méchants à en crever qui font un peu penser à Archgoat parfois. Il y a rarement réellement matière à disserter pendant des heures sur la composition d’un groupe de war black (sauf quand on s’appelle Diocletian). Soit ça marche, soit ça marche pas. Et là, nom de Dieu, ça marche !

Antichrist Siege Machine a fait l’erreur de sortir son album juste après celui de Diocletian, qui va forcément lui rouler sur la gueule. Mais si vous n’avez pas encore votre dose de war black bestial et ultra bourrin, les deux canonniers de Virginie ont tout ce qu’il faut dans leurs chargeurs pour vous anéantir comme vous le méritez.

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2 COMMENTAIRE(S)

Dantefever citer
Dantefever
06/09/2019 10:37
note: 8/10
Sagamore a écrit : Gras à souhait. Un bonheur quand vient la pulsion fast-food.

Tu te mets un petit Profane Order ou un petit Weregoat juste derrière et tu te fais un taux de cholestérol impeccable digne de Depardieu
Sagamore citer
Sagamore
06/09/2019 07:40
note: 8/10
Gras à souhait. Un bonheur quand vient la pulsion fast-food.

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Antichrist Siege Machine
Black / Death Metal
2019 - Stygian Black Hand
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (2)  7.25/10
Webzines : (1)  6/10

plus d'infos sur
Antichrist Siege Machine
Antichrist Siege Machine
Black / Death Metal - 2016 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Incinerated Enemy  (03:42)
02.   Cleaved from Flesh  (02:31)
03.   Enduring Power  (02:50)
04.   Hell Fire Reign  (00:58)
05.   Numbing Decay  (04:42)
06.   Schism Perpetration  (02:36)
07.   Prime Mover  (02:57)
08.   Apocalyptic Despair  (03:13)
09.   Utopian Hope  (04:39)

Durée : 28:08

line up
parution
26 Août 2019

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2021 - Profound Lore Records
  

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