Imperial Cult - Spasm of Light
Chronique
Imperial Cult Spasm of Light
2019, IMPERIAL CULT sort son premier album. Mais ce n’est pas un album vraiment banal. C’est plutôt une expérience puisqu’un seul titre le compose, long de 34 minutes. Un exercice qui a déjà été tenté par d’autres, mais qui est toujours dangereux, avec des handicaps clairs dès le début, et ils n’ont pas vraiment été évités ici non plus...
IMPERIAL CULT est un groupe venu des Pays-Bas, formé en 2016 par René Aquiarius, batteur de DOSSIER NEGRO, SNEEZING PUS ou encore DUNGEÖNHAMMER, par Omar, guitariste chez TURIA, NUSQUAMA, GALG et ISKANDR, et enfin par T, chanteur qui a la particularité d’être une chanteuse. Oui, oui, je dis « particularité » parce qu’à aucun moment son timbre ne trahit son sexe. C’est simple, je ne l’avais pas remarqué avant de voir la biographie. Elle aussi officie chez TURIA et NUSQUAMA, montrant ainsi à quel point elle s’entend comme larron en foire avec Omar.
René, Omar et T se font ici créditer sous leurs initiales : R, O et T. Lettres qui mises ensembles donnent ROT... Une petite anecdote bien inutile, j’en conviens. Et donc, IMPERIAL CULT s’est lancé dans l’écriture d’un album avec une seule piste, un véritable morceau qui s’étire, qui s’allonge, qui se déroule sur 34 minutes. Et si l’on a toujours envie de respecter l’approche et le challenge que cela représente, on ne peut pas nier que l’auditeur aura du mal à revenir vers ce genre de titres. Moi, j’ai du mal. Alors même que je sais que la durée est inférieure à la plupart des albums « normaux », j’ai l’impression que je me lance dans quelque chose de très long, quelle que soit la qualité de la musique. « Meeeerde, je suis sur le point de me farcir une demi-heure du MÊME morceau ! ». Parce que c’est rare que ce genre de compositions arrive à maintenir l’intérêt et à justifier la longueur.
Alors voyons… Eh bien Spasm of Light commence assez fort, avec un black metal dévastateur, cauchemardesque, véritable interprétation musicale de l’Apocalypse. Rythme soutenu et vocaux enragés. On est dans du black metal sans concession qui vous ronge de l’intérieur. Génial. Mais ça continue comme ça sans pratiquement aucune variation jusqu’à la 16ème minute ! Alors qu’au bout de 6 ou 7 on commençait à fatiguer de la répétition excessive, c’est carrément 16 minutes ! Et là, on a un break, qui fait enfin varier les ambiances. Qui vient enfin nous rassurer que ce ne serait pas pendant 30 minutes la même chose répétée à l’infini. Ça commençait vraiment à tourner en rond. On pousse un ouf, mais ce passage dure lui aussi un peu longtemps : 4 minutes de tranquillité. Et vers la vingtième minute, les hostilités repartent. J’aime bien cette partie, qui revient crescendo, qui remet de l’agressivité avec une tension très palpable. L’explosion est belle et se meurt à la 28ème minute. Il en reste plus de 5, elles seront ambiant, atterrissage très en douceur qui saura calmer, bercer, endormir. 2 auraient suffi…
Et donc, sachant que les 34 minutes se divisent ainsi en 4 grandes parties, je n’ai plus envie de l’écouter. Je n’ai pas envie de me relancer dans cette pièce qui est longue sans raison. Respect, mais pas de rappel.
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