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Bethlehem - Lebe Dich Leer

Chronique

Bethlehem Lebe Dich Leer
Si vous ne saviez pas que Bethlehem avait sorti cette année un nouvel album, ne vous en veuillez pas : Lebe Dich Leer n’a clairement pas fait le même bruit que le retour aux sources de 2016. Etrange, tant le remaniement de line up avait su mélanger l’ancien comme le nouveau, jusqu’à une musique qui rappelait les grandes heures de la formation tout en s’en extirpant, entre version accrocheuse et expérimentations apportant ce qu’il faut de fraicheur aux ambiances suicidaires chères à Jürgen Bartsch.

Pourtant, voici quarante-deux nouvelles minutes, toujours sorties sous la bannière de l’estimable Prophecy Productions et toujours menées par l’impressionnante Onielar. Autant le dire, les critiques ne se tourneront pas vers elle, faisant de son mieux pour donner du relief à ces nouvelles compositions. Car au-delà de sa prestation éclatante, toujours aussi rongée et hystérique, fantomatique et stridente, faisant halluciner d’images mixant crises de nerf façon Isabelle Adjani dans Possession et horreur japonaise, difficile de ne pas voir en Lebe Dich Leer une recherche éperdue et peu réussie de la suite à donner à l’album-anniversaire sorti trois ans plus tôt. Pourtant, on plonge dans ce disque comme en terrain connu, les patchworks de riffs oscillant entre black metal, ambiances gothiques et coupures nettes ayant toujours marquées les meilleures œuvres de Bethlehem. De la production, puissante, au style, éclaté, tout semble appuyer que les Allemands ont trouvé une nouvelle vie à dédier à la mort et qu’ils s’y sentent bien, gardant l’essence de leur style tout en y ajoutant de nouvelles lubies.

Mais, au fur et à mesure, impossible de ne pas être déçu par cette nouvelle réalisation, malgré l’attachement à Bethlehem. Lebe Dich Leer ressemble plus à un amoncellement d’idées lancées sans discernement qu’à ce déluge de névroses si apprécié chez eux. Ainsi, si les premiers titres emmènent en leur sein par des mélodies étourdissantes et morbides, les passages du coq-à-l’âne se font d’une accroche à un détour ennuyeux, d’une accalmie enivrante à des riffs simplistes (franchement, « Aberwitzige Infraschall-Ritualistik »...), au point de ne pas réussir à pénétrer un disque qui ne semble pas s’embarrasser à faire le tri, ni dans ses envies noires, ni dans la qualité de ses compositions. Certes, ces moments de fuites en avant typiques que s’est bien approprié le guitariste Karzov permettent de relancer la machine (« Verdaut in klaffenden Mäulern » ou encore « Dämonisch im ersten Blitz ») mais on frôle trop l’expérimentation pour elle-même, et trop de fois, pour adhérer pleinement.

Voir en Lebe Dich Leer une compilation de faces B n’ayant pas été retenues lors de la création de l’album précédent, bien que sans doute éloigné de la réalité, est clairement compréhensible. Album à monter soi-même, la poubelle proche de soi, il garde comme qualités une voix ainsi que quelques décharges et dérives délicieuses, prises dans un ensemble peinant à transmettre son appétit pour le macabre. A moins d’être un fan avide du projet, difficile donc de conseiller l’écoute de ce nouvel album, se rapprochant davantage des nombreux essais manqués de Bethlehem que de ses quelques franches réussites. Au moins, vous en aurez entendu parler.

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4 COMMENTAIRE(S)

Ikea citer
Ikea
29/12/2020 12:20
note: 5/10
Ah, autant le précédent a été une énorme surprise après des années d'errance de la formation, autant celui-là m'a vraiment semblé dispensable... Je suis curieux de la suite cependant, voir si cette nouvelle mouture aura autre chose à dire qu'une redite dont, malheureusement, je ne trouve pas l'intérêt !
omnio85 citer
omnio85
29/12/2020 11:48
note: 7/10
Un peu sévère pour le coup je trouve, Ikea. Clairement l'album sent à plein nez les chutes de l'enregistrement du précédent. Malgré tout les titres les plus calmes/expérimentaux sont cools, les cassures typiques du groupe sont là, la qualité est là pour moi. Certains titres auraient largement mérités leur place sur le précédent, bien plus que cette horrible "Arg tot frohlockt kein Kind", seule faute de gout.
yog citer
yog
02/12/2019 11:41
note: 7/10
Oui mais ca on s'en fout, vu que de toute manière, le résultat n'aurait jamais eu l'impact de l'original (et puis merde, ça fait 10 ans).

Sur la base de peu d'écoutes, je le trouve pas affreux ce petit dernier, il y a effectivement des plans "expé" qui tombent parfois bien à plat, mais la chanteuse compense beaucoup et puis au moins ca retrouve le style que j'ai envie d'entendre quand je pense "Bethlehem". Du coup c'est une vision un peu nostalgique mais je m'y retrouve.
Caïn Marchenoir citer
Caïn Marchenoir
06/10/2019 20:50
J'ai abandonné après le remake de Suizid avec Kvarforth, quand on sait ce qu'il aurait du en être si Jürgent Bartsch n'avait pas été aussi con.

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Bethlehem
Black Metal
2019 - Prophecy Productions
notes
Chroniqueur : 5/10
Lecteurs : (4)  7.63/10
Webzines : (4)  8.09/10

plus d'infos sur
Bethlehem
Bethlehem
Black Metal - 1991 - Allemagne
  

tracklist
01.   Verdaut in klaffenden Mäulern
02.   Niemals mehr leben
03.   Ich weiß ich bin keins
04.   Wo alte Spinnen brüten
05.   Dämonisch im ersten Blitz
06.   An gestrandeten Sinnen
07.   Ode an die obszöne Scheußlichkeit
08.   Aberwitzige Infraschall-Ritualistik
09.   Bartzitter Flumgerenne

Durée : 41 minutes 52 secondes

line up
parution
17 Mai 2019

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