chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
208 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Graf Orlock - Destination Time Yesterday

Chronique

Graf Orlock Destination Time Yesterday
Le cul entre plusieurs chaises (Grindcore, Hardcore, Powerviolence), Graf Orlock n’a jamais eu le succès qu’il mérite. Une honte pour un groupe aussi cool qui dès ses premiers balbutiements a su apporter une touche personnelle à une formule qui pourtant n’a en soit rien de très original. Aussi, dix ans après avoir abordé pour la première fois le cas des Américains sur les pages de votre webzine préféré, il me semblait nécessaire de rendre enfin justice à ce groupe incroyablement sous-côté qui avant Los Angeles paru en 2012 a tout de même sorti quelques disques imparables que je me devais de mettre en lumière.

Formé sur les bancs de l’université de Californie de Los Angeles, Graf Orlock est en effet à l’origine de ce qu’il a lui même baptisé le Cinema Grind. Un genre qui n’en est pas un mais qui définit pourtant à la perfection ce que représente la formation californienne qui tire son nom du célèbre Nosferatu de Murnau et dont la particularité est d’agrémenter ses compositions de samples issus pour la grande majorité du cinéma d’action des années 80 et 90 (voire 2000 pour les sorties qui suivront). Bref, du pain béni pour tous ceux qui comme moi trempent depuis leur plus tendre adolescence dans ces films viriles et explosifs bourrés raz la gueule de répliques désormais cultes.

Après deux EPs et deux splits en compagnie de Greyskull et Hurry Up And Kill Yourself, Graf Orlock sort en juillet 2006 son tout premier album. Intitulé Destination Time Yesterday, celui-ci voit le jour sur le label new-yorkais Level Plane Records (Pg.99, City Of Caterpillar, Saetia, Neil Perry, Usurp Synapse...) et s’inscrit dans le cadre d’une trilogie complétée en 2007 et 2009 par les sorties respectives de Destination Time Tomorrow et Destination Time Today. D’un point de vue strictement musical, ce premier album fait, comme je le mentionnais un peu plus haut, le pont entre Grindcore, Hardcore et Powerviolence, enchainant les bourre-pifs explosifs sans jamais vraiment dépasser la barre des deux minutes (à deux exceptions près, "Massacre! / Main Title" et "Untitled Bonus Track"). Une formule convenue mais d’une efficacité à toute épreuve que Graf Orlock va mener à coups de riffs Grindcore particulièrement abrasifs que le groupe va évidemment exécuter à toute berzingue, de blasts intenses et sauvages, de breaks et autres "stop & go" particulièrement jouissifs et efficaces et de séquences à la fibre plus chaotiques. Sur tout ce joyeux bordel viennent se poser deux voix, la première extrêmement braillarde et hystérique (mais loin d’être pénible) va participer à cette impression de chaos qui règne à l’écoute de ces vingt-sept minutes. La seconde, plus grave et épaisse, va venir la compléter de temps à autre d’une manière tout à fait judicieuse en amenant notamment davantage de coffre ainsi qu’un soupçon de retenue bienvenue.

Les jeunes californiens auraient pu se contenter d’en rester là et alors accoucher d’un premier album déjà fort sympathique. Cependant une chose est sûre, l'impact de celui-ci n’aurait pas tout à fait été le même. En effet, comme je le disais plus haut, Graf Orlock a inventé ce qu’il appelle lui même le Cinema Grind. Histoire d’apporter un peu de saveur et d’originalité à leur recette, ces derniers ont eu la très bonne idée d’y intégrer de manière habile (soit en guise d’introduction soit lors de certains breaks) tout un tas de samples qui rappelleront d’excellents souvenirs aux amateurs de cinéma d’action des années 80 et 90. Si la liste n’est pas tout à fait complète, citons ainsi parmi les films les plus emblématiques Point Break ("Year Storm"), Falling Down ("Not Economically Viable"), Road House ("Improvement Society"), Predator ("Dutch And The Demon"), Terminator 2 ("Prove It"), Indiana Jones And The Temple Of Doom ("Captives Of The Thuggee"), Robocop 2 ("Rotten Kid"), Total Recall ("Hauser"), Con Air ("Personal Stuff"), Commando ("Panic At The Galleria"), From Dusk Till Dawn ("Border Crossing"), The Big Lebowski ("Marmot") ou encore Under Siege ("A Chat With The Pentagon"). Un joli condensé de répliques cultes à connaitre sur le bout des doigts :

"Dillon.... You Son Of A Bitch!",

"Fuck You Asshole... Fuck You Asshole!",

"Kali Ma Shakti De",

"He's Dead Murphy... You’re Reading Miranda To A Corpse!”,

etc...

Si la qualité des albums de Graf Orlock s’est quelque peu étiolé avec le temps (la faute à un changement de chanteur mais aussi à des samples moins emblématiques), ce premier album (et les trois ou quatre sorties qui ont suivi) s’avère tout à fait indispensable pour n’importe quel amateur de Grindcore. Certes, les Californiens n’ont rien inventé dans la mesure où leurs compositions s’apparentent à toutes celles que l’on peut trouver dans le genre. Sauf qu’en plus d’être redoutables d’efficacité (ça riff, ça cogne, ça hurle, ça bouscule), celles-ci sont habilement sublimées par tout un tas de samples qui régalerons les amateurs de cinéma d’action américain des années 80 et 90. Bref, il n’y a là rien à jeter et on se régale de chaque moment.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

2 COMMENTAIRE(S)

AxGxB citer
AxGxB
01/08/2022 14:32
Tu peux foncer sur les deux autres sorties de la trilogie. La Doombox et le EP Los Angeles sont cool également. Après, j'aime un peu moins en ce qui me concerne même si ça reste cool Clin d'oeil
RelapsoBananas citer
RelapsoBananas
01/08/2022 13:59
Comment j'ai pu passer à côté de ça aussi longtemps ?! Merci !

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Graf Orlock
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Graf Orlock
Graf Orlock
Grindcore - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Tactical Destruction  (01:50)
02.   50 Year Storm  (01:43)
03.   Not Economically Viable  (01:22)
04.   Improvement Society  (01:07)
05.   Dutch And The Demon  (01:21)
06.   Prove It  (01:44)
07.   Massacre! / Main Title  (02:04)
08.   Captives Of The Thuggee  (02:14)
09.   Rotten Kid  (01:54)
10.   Hauser  (01:48)
11.   Personal Stuff  (01:41)
12.   Panic At The Galleria  (1:30)
13.   Border Crossing  (01:13)
14.   Marmot  (01:20)
15.   A Chat With The Pentagon  (01:35)
16.   Untitled  (02:29)

Durée : 26:55

line up
parution
13 Juin 2006

voir aussi
Graf Orlock
Graf Orlock
Los Angeles (EP)

2012 - Vitriol Records
  

Essayez aussi
Napalm Death
Napalm Death
Scum

1987 - Earache Records
  
Phobia
Phobia
Unrelenting (EP)

2010 - Relapse Records
  
Vile Species
Vile Species
Disqualified as a Human

2024 - Indépendant
  
Mumakil
Mumakil
Customized Warfare

2006 - Overcome Records
  
Shit Life / Noisy Neighbors
Shit Life / Noisy Neighbors
Competitive Victimhood (Split-CD)

2020 - Autoproduction
  

Personal War
Personal War (EP)
Lire la chronique
Unbounded Terror
Something Is Rotten In Huma...
Lire la chronique
Nine Inch Nails
Pretty Hate Machine
Lire la chronique
Trhä
Lact’eben (EP)
Lire la chronique
Apocalypse
Apocalypse (Rééd.)
Lire la chronique
Bank Myna
Eimuria
Lire la chronique
Phantom
Tyrants Of Wrath
Lire la chronique
Heir
Terra Triumphans Jubila
Lire la chronique
Mütterlein
Amidst the Flames, May Our ...
Lire la chronique
Fragments Of Unbecoming
Dawnbringer (Chapter VII - ...
Lire la chronique
Invoketh
Sabbatikal Obsession (Démo)
Lire la chronique
Death Whore
Blood Washes Everything Away
Lire la chronique
Ice Dragon
Dream Dragon
Lire la chronique
Drudensang
Geysterzvvang (EP)
Lire la chronique
Pain Of Truth / Age Of Apocalypse
Pain Of Truth / Age Of Apoc...
Lire la chronique
Unmerciful
Devouring Darkness
Lire la chronique
Ice Dragon
Tome of the Future Ancients
Lire la chronique
Grind in Paris
Rectorragie + Serpillère +...
Lire le live report
Death Metal Assault
Carn + Creeping Fear + Merc...
Lire le live report
Sulfuric Cautery
Subsequent Torture Sessions...
Lire la chronique
Ice Dragon
The Sorrowful Sun
Lire la chronique
Reject the Sickness
Signs of the End
Lire la chronique
Ice Dragon
The Burl, the Earth, the Ae...
Lire la chronique
Maltuka
Black Rite (EP)
Lire la chronique
Golem Of Gore
Ultimo Mondo Cane
Lire la chronique
Pest Control
Year Of The Pest (EP)
Lire la chronique
Šakal
II
Lire la chronique
Headbussa
Vengeful Mind (EP)
Lire la chronique
LIXIVIAT FESTIVAL #3
Always Never Fun + Cannibal...
Lire le live report
Machine Head
Unatoned
Lire la chronique