And Now The Owls Are Smiling - The Comforting Grip of Misery
Chronique
And Now The Owls Are Smiling The Comforting Grip of Misery
Voici en 2019 le deuxième album de l’Anglais Nre, et donc de son groupe à lui, rien qu’à lui : AND NOW THE OWLS ARE SMILING... Pfffffff... À peine fini de chroniquer un groupe qui s’appelait BLUE HUMMINGBIRD ON THE LEFT et donc qui parlait de colibri, que j’enchaîne avec des « hiboux qui maintenant sont en train de sourire »... Mais c’est dingue ça... Le black metal aime les oiseaux ma parole...
Mais musicalement, ces groupes sont tout l’opposé l’un de l’autre. Celui-ci n’est pas du tout du black metal dévastateur, mais plutôt du black metal dépressif « salvateur ». C’est à dire que dans le black metal dépressif, on a différentes branches, allant de celui qui pleurniche de tout son corps en espérant mourir le plus vite possible à celui qui se débat et tente de relever la tête, en passant par le misanthrope... AND NOW THE OWLS ARE SMILING est encore un peu different donc, et je choisis le terme « salvateur » pour le décrire. C’est à dire qu’il fait partie de ces désespérés qui sont dans le regret, qui s’élèvent et voient bien qu’un monde de beauté existe, mais qu’il n’a pas été atteint. La musique est alors particulièrement claire, avec des envolées mélodiques, des guitares acoustiques mélancoliques, des douceurs récurrentes... Mais en même temps, c’est dépressif, principalement dans les vocaux plaintifs, dans les ajouts de vocaux féminins à quelques reprises, dans l’apparition de samples de dialogues désespérés.
Les noms des pistes sont assez évocateurs d’ailleurs : « l’élégance de l’hiver », « Le vide de l’existence », « Notre forêt m’appelle à rentrer »... Oui, les traductions sont un peu approximatives, c’est à la base en anglais, sauf la dernière piste, instrumentale, qui se nomme « Betrachtungen » : « considérations » en allemand.
Les albums de ce genre de black metal dépressif ont une particularité assez étonnante, puisqu’en général on connaît bien les premiers morceaux, et bien moins les derniers. Deux raisons possibles. On est hermétique au style et on a envie d’arrêter en cours de route parce que ça va bien 20 minutes, pas plus. Ou bien parce qu’on a beau aimer, on se laisse vite bercer, on s’endort, et finalement on écoute toujours le début, et jamais la fin. Et c’est vrai que même en se concentrant volontairement sur la musique, il y a un moment où notre esprit switche sur autre chose. Ce n’est même pas de l’hypnose, mais bien l’inconscient qui se met à vagabonder pour penser à autre chose. « Tiens, j’ai oublié d’acheter du beurre. », « Ah, la météo a dit quoi pour demain ? », « Et si j’appelais mon ex, ça fait longtemps... ».
Les 45 minutes de l’album sont bien composées, agréables, parfois même poignantes, mais sans parvenir non plus à nous planter le poignard de l’émotion assez profondément. Moins efficace que du KANASHIMI par exemple. L’album n’arrive surtout pas à se démarquer pour en faire une sortie passionnante en 2019. Recommandé avant de dormir quand on ne trouve pas le sommeil. C’est le moment où il fait le plus d’effet, non seulement pour l’ambiance, mais aussi pour s’endormir...
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