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Finsterforst - Zerfall

Chronique

Finsterforst Zerfall
Le black metal s’est teinté d’éléments folk assez rapidement, dès les années 90, mais il s’en est beaucoup plus imprégné dans les années 2000, créant même un, voire des, style à part, que certains veulent désormais absolument séparer du « véritable » BM. Un des groupes les plus représentatifs du genre est certes le Finlandais de MOONSORROW, mais j’aime placer ses compatriotes de FINNTROLL à ses côtés. Et puis nous avons eu énormément de formations inspirées par ce genre d’ambiances, y mettant plus ou moins d’alcool, plus ou moins de parties festives, plus ou moins de virées conquérantes sur des drakkars.

J’avouerai ne pas être le plus grand fan de cette branche du black metal, mais que j’ai tout de même suivi MOONSORROW, BLACK MESSIAH et FINSTERFORST au fil des années. MOONSORROW parvient toujours à sortir son épingle du jeu, restant toujours fier, puissant, respectable. BLACK MESSIAH et FINSTERFORST, c’est un peu plus compliqué… Tous les deux Allemands, ils ont souvent dépassé la ligne de ce que je viens de nommer le « respectable ». Le premier parce qu’il veut toujours créer des histoires, des compositions concept et qu’il insère des passages narratifs un poil cucul qu’on fait l’effort d’écouter une fois avant de zapper complètement par la suite. Le deuxième parce qu’il a sorti un album de déconne incompréhensible en 2016… C’était #YØLØ… Du grand n’importe quoi avec en plus des reprises de Michael Jackson et Miley Cyrus, et un clip trorigolo de fans de football qui se battent et se réconcilient grâce à la bière pour finir en queue leuleu sur du saxophone. Je sais ! Je sais !!! « Eh bah ça casse les codes. ». « Il faut un peu desserrer du cul ». « Ça fait de mal à personne. ». Et tout et tout. Sauf que moi, si j’avais un pote habituellement classe qui après quelques verres lors d’un repas professionnel se comportait comme un gros con lançant des blagues pourries, j’aurais plus envie de le freiner que de lui dire qu’il a bien raison de se lâcher. Cet album là, il a grillé FINSTERFORST. Il a changé l’image qu’il s’était construite. Et même si c’était son souhait, même si c’était ce dont il avait besoin à ce moment-là, je n’avais pas envie de le voir faire son débile.

Alors retrouver FINSTERFORST en 2019 avec un album sérieux, c’est compliqué au début. On a cette gêne de revoir un pote dans son état normal alors qu’il sortait sa bite hier, en criant « Eh madame, regarde, c’est un escargot tout CHAUD ! Ahahahahaha ». C’est d’autant plus dur que l’album est bon ! Vraiment bon. Comme si rien ne s’était passé. Et même comme si auparavant le décevant Mach Dich Frei n’avait pas existé. Parce que cet album là aussi n’avait pas été folichon. Dans la veine du black folk, mais trop ambitieux et trop fourretout. Les parties claires l’emportaient déjà et gavaient bien vite. Les ambiances, et par conséquent le niveau, retrouvent enfin celles, et celui, des trois premiers albums. Ce Zerfall est composé de 5 pistes et il totalise 78 minutes. C’est vraiment du « ras la gueule » poussé au maximum, surtout grâce à la dernière piste, qui encore une fois repousse les limites du groupe en accumulant 36 minutes. Mais c’est pour respecter la tradition débutée dès le premier album : le dernier morceau est toujours le plus long. Sauf qu’on est passé progressivement de 13 à 22, puis encore 22, 24 et donc 36 cette fois-ci… Pourquoi pas, tant que c’est fait ainsi, de manière naturelle, évolutive, plaisante.

FINSTERFORST redevient ainsi un peu plus sage, et parvient à retrouver ses premières préoccupations, à nous faire voyager de manière digne dans des espaces extérieurs grandioses et magnifiques… pas au fond de la taverne au milieu des comiques qui sont heureux de boire leur pisse. Il a rééquilibré les divers éléments, utilisé les chœurs et parties folk avec une meilleure maîtrise. Adulte comme à ses débuts, mature comme à ses débuts, avec des côtés sombres et d'autres lumineux comme à ses débuts. Alors certes, on ne crie pas au génie, on ne trouve plus que ce style est révolutionnaire, mais on est convaincu. C’est tout de même crucial ça, d’être convaincu.

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1 COMMENTAIRE(S)

MoM citer
MoM
15/01/2020 14:27
Pour moi, le premier Finsterforst reste un modèle, certes très marqué années 2000, mais je trouve que l'accordéon prend une place de lead bien campée, et j'apprécie le groove global, la BaR étant calibrée comme il faut Clin d'oeil
Puis la basse ajoute vraiment quelque chose.

Depuis, je trouve que Finsterforst a perdu sa spécificité. Ce Zerfall est vraiment tranquille, mais j'ai pas senti de moment inoubliable.

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Finsterforst
Folk Black Metal
2019 - Napalm Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs : (1)  8/10
Webzines : (4)  8.11/10

plus d'infos sur
Finsterforst
Finsterforst
Folk Black Metal - 2004 - Allemagne
  

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vidéos
Zerfall
Zerfall
Finsterforst

Extrait de "Zerfall"
  

tracklist
01.   Wut
02.   Zerfall
03.   Fluch des Seins
04.   Weltenbrand
05.   Ecce Homo

Durée : 78:58

parution
2 Août 2019

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