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Code Orange - Underneath

Chronique

Code Orange Underneath
Dire que j’ai attendu cette nouvelle galette de Code Orange relève de l’euphémisme. Il serait plus juste de dire que j’ai rongé mon frein comme un morfale pendant des mois et des mois, ponçant les lives, les albums et même Adventures, leur ancien side-project emo / indie (petit ange parti trop tôt). A l’affût, tout en sachant pertinemment que le résultat allait être déstabilisant, j’ai accueilli chacun des teasers posté par le groupe jusqu’à la consécration. Avant de parler de quoi que ce soit ayant trait à la musique, il est primordial de rappeler que Code Orange, c’est déjà 12 ans de carrière. Les natifs de Pittsburgh ont beau avoir aux alentours de 25 ans, ils font de la musique ensemble depuis bien plus longtemps que la moitié de la scène hardcore. Une longévité que beaucoup oublient, qui force le respect et qui remet les choses en perspective. Pour ceux qui auraient la critique un peu facile, je vous invite à aller voir les vidéos live les plus anciennes du groupe avant de revenir pour lire ce qui suit.

Allez, allons-y, mettons les pieds dans le plat : oUaiS CodE ORanGE c’eST plUs cOMMe avaNt. Ok, maintenant qu’on a posé ça, qu’est-ce qu’on fait ? On pleure Love Is Love / Return to Dust pendant encore combien de temps ? Non, Code Orange n’est plus Code Orange Kids, déjà. Si un changement de nom et deux nouveaux membres ne suffisent pas à faire passer le message, je crains que le pit n’ait eu raison de vos derniers neurones. Ensuite, entre I Am King, le premier album de cette nouvelle mouture, et Underneath, 6 ans se sont écoulés. 6 ans, ça n’est déjà pas rien mais quand on connaît la productivité du groupe ainsi que leur rythme de tournée effréné, on peut imaginer que la quantité de musique composée est faramineuse. Si l’on en croit leurs dires, grossièrement, à part être ensemble, jouer, enregistrer des trucs, répéter et recommencer, ils ne font rien. Nécessairement, jouer du punk hardcore classique peut sembler limitant. D’autant plus que le groupe n’a jamais caché son envie de grossir, de casser les barrières et d’être l’un des prochains grands noms.

Alors, maintenant qu’on a couché ça, quid de ce nouvel album ? Et bien Underneath, même sans a priori, est un album décontenançant. Tout d’abord parce que Code Orange s’affranchit de toute limitation stylistique. Des bidouillages indus au sein d’un breakdown hardcore, des rythmiques typiquement metal qui côtoient des morceaux aux sonorités grunge menés de front par une Reba bien plus présente qu’auparavant, des coupures de morceau brusques suivies de titres presque radio-friendly… Tout est mixé, mâché, digéré et recraché en un bloc au visage du public, sans aucune considération. Par ailleurs, la conséquence de cette perte de repères, c’est qu’on ne voit pas où le groupe veut en venir. En un sens, ça renforce un des aspects les plus positifs de cet album : Code Orange vous sort de votre zone de confort. Si vous espériez écouter un album confortable et reposant, il faudra repasser. A contrario, à première vue, ça peut simplement lasser l’auditeur qui, ne sachant pas trop à quoi se raccrocher, ne trouvant pas l’unité dans tout ça, abandonne l’album. C’est d’autant plus dommageable que la galette est un poil longue et l’amputer de quelques passages n’aurait pas été de refus. Maintenant, si je devais être très honnête, je ne vois pas où je l’aurais raccourci. Après des dizaines d’écoutes, après avoir apprivoisé la bête, après avoir trouvé ma place dans tout ce joyeux bordel, force est de reconnaître que cette offrande est un joyau de précision et de travail. A bien y réfléchir, c’est inextricable : si l’on tire sur un fil, on détricote tout. J’en veux pour preuve les nombreux gimmicks sonores du groupe, réutilisés régulièrement, comme des rappels que vous écoutez une carrière, une œuvre, et pas une succession de morceaux, de CDs, jetés un peu au hasard et en dépit du bon sens. Mention spéciale à « The Easy Way », petit frère catchy et mélodique de « Only One Way », paru sur l’EP sorti deux ans auparavant.

Forcément, il y aura des laissés pour compte. Des mosheurs fous, des puristes indécrottables, des nostalgiques inconsolables. Je ne me fais cependant aucun soucis, leur place sera très vite reprise par les nouveaux, les convertis, les convaincus. On peut tergiverser sur ce qu’ils ont été et ce qu’ils seront autant qu’on veut, Code Orange est un groupe libre. Obstiné. Et dans nos scènes extrêmes saturées de groupes génériques, qui n’osent pas, qui reproduisent ce qui se fait depuis des décennies en revendiquant l’anticonformisme, c’est une attitude salvatrice et qui devrait en inspirer quelques-uns. A bon entendeur !

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9 COMMENTAIRE(S)

Squalala citer
Squalala
29/03/2020 20:17
note: 8.5/10
RelapsoBananas a écrit : Squalala a écrit : RelapsoBananas a écrit : Squalala a écrit : Je poste sans avoir pris le temps de prendre du recul mais bordel quel album je suis bluffé.
Je ne connaissais pas le groupe, je suis assez étranger à la scène hardcore, je suis tombé dessus par hasard ici.
Et franchement merci pour la découverte. Les mots me manquent.


Ca peut être un très bon point d'entrée dans la scène ! Si tu remontes leur discographie, tu vas retomber sur du hardcore plus classique mais toujours de haute volée !


Oui j'y jeterai une oreille, mais j'apprécie particulièrement tout ce mélange stylistique dans l'album, surtout les bidouillages éléctro et les variations de sons, ça apporte beaucoup à l'album je trouve.
J'aime beaucoup les albums variés en général!


Dans ce cas, Vein, Harm's Way et Jesus Piece (dans une moindre mesure) devraient pouvoir faire le taf pour toi Sourire


Ouais ça à l'air pas mal ça! C'est un mur de son Posthuman la vache!

Merci!
RelapsoBananas citer
RelapsoBananas
29/03/2020 12:38
note: 9/10
Squalala a écrit : RelapsoBananas a écrit : Squalala a écrit : Je poste sans avoir pris le temps de prendre du recul mais bordel quel album je suis bluffé.
Je ne connaissais pas le groupe, je suis assez étranger à la scène hardcore, je suis tombé dessus par hasard ici.
Et franchement merci pour la découverte. Les mots me manquent.


Ca peut être un très bon point d'entrée dans la scène ! Si tu remontes leur discographie, tu vas retomber sur du hardcore plus classique mais toujours de haute volée !


Oui j'y jeterai une oreille, mais j'apprécie particulièrement tout ce mélange stylistique dans l'album, surtout les bidouillages éléctro et les variations de sons, ça apporte beaucoup à l'album je trouve.
J'aime beaucoup les albums variés en général!


Dans ce cas, Vein, Harm's Way et Jesus Piece (dans une moindre mesure) devraient pouvoir faire le taf pour toi Sourire
Squalala citer
Squalala
29/03/2020 03:36
note: 8.5/10
RelapsoBananas a écrit : Squalala a écrit : Je poste sans avoir pris le temps de prendre du recul mais bordel quel album je suis bluffé.
Je ne connaissais pas le groupe, je suis assez étranger à la scène hardcore, je suis tombé dessus par hasard ici.
Et franchement merci pour la découverte. Les mots me manquent.


Ca peut être un très bon point d'entrée dans la scène ! Si tu remontes leur discographie, tu vas retomber sur du hardcore plus classique mais toujours de haute volée !


Oui j'y jeterai une oreille, mais j'apprécie particulièrement tout ce mélange stylistique dans l'album, surtout les bidouillages éléctro et les variations de sons, ça apporte beaucoup à l'album je trouve.
J'aime beaucoup les albums variés en général!
RelapsoBananas citer
RelapsoBananas
29/03/2020 03:04
note: 9/10
Squalala a écrit : Je poste sans avoir pris le temps de prendre du recul mais bordel quel album je suis bluffé.
Je ne connaissais pas le groupe, je suis assez étranger à la scène hardcore, je suis tombé dessus par hasard ici.
Et franchement merci pour la découverte. Les mots me manquent.


Ca peut être un très bon point d'entrée dans la scène ! Si tu remontes leur discographie, tu vas retomber sur du hardcore plus classique mais toujours de haute volée !
Squalala citer
Squalala
27/03/2020 04:45
note: 8.5/10
Je poste sans avoir pris le temps de prendre du recul mais bordel quel album je suis bluffé.
Je ne connaissais pas le groupe, je suis assez étranger à la scène hardcore, je suis tombé dessus par hasard ici.
Et franchement merci pour la découverte. Les mots me manquent.
RelapsoBananas citer
RelapsoBananas
25/03/2020 12:29
note: 9/10
Encore une fois, je ne peux pas blâmer. J'ai juste trop, beaucoup trop lu des critiques infondées sur ce que le groupe a été et devrait être. Si on n'est même plus libre, indépendant et "incontrôlable" dans le hardcore, à quoi bon...
FullSail citer
FullSail
25/03/2020 11:51
note: 5/10
Jolie chronique oui, et bien d'accord avec le fait que le groupe arrache l'auditeur de sa zone de confort, et le fait mieux que jamais sur cet album. Mais pour moi c'est trop, et ça a même fini par m'agacer très rapidement, j'ai pas réussi à aller jusqu'au bout une seule fois. La moyenne quand même, pour l'affection particulière que j'ai pour eux...
RelapsoBananas citer
RelapsoBananas
25/03/2020 11:47
note: 9/10
Merci bb !
Pour le coup, je ne suis pas d'accord avec toi (et Almighty Stephen). Là où Code Orange Kids (ou Kickback, du coup) ont un côté abrasif musicalement, où la haine de saute au visage, cet album a une forme de colère, de dédain par rapport à l'hypocrisie de la scène et à l'immobilisme dans lequel trop de groupes meurent.
Après, qu'on ne s'y retrouve pas musicalement et dans le son, ça appartient à chacun ! Mais je trouve que la haine y est, et en tartines même ahah
Sagamore citer
Sagamore
25/03/2020 10:37
Belle, belle chronique, même si l'album m'est complètement passé au-dessus. Comme dirait Stephen Bessac : "Ouais, ça crie, mais y'a pas de haine.", un peu trop lisse à mon goût, quand j'avais plutôt apprécié le précédent.

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Code Orange
Hardcore Moderne
2020 - Roadrunner Records
notes
Chroniqueur : 9/10
Lecteurs : (3)  6.5/10
Webzines : (4)  8.66/10

plus d'infos sur
Code Orange
Code Orange
Hardcore Moderne - 2008 - Etats-Unis
  

vidéos
Swallowing the Rabbit Whole
Swallowing the Rabbit Whole
Code Orange

Extrait de "Underneath"
  
Sulfur Surrounding
Sulfur Surrounding
Code Orange

Extrait de "Underneath"
  
Underneath
Underneath
Code Orange

Extrait de "Underneath"
  

tracklist
01.   "(deeperthanbefore)"
02.   "Swallowing the Rabbit Whole"
03.   "In Fear"
04.   "You and You Alone"
05.   "Who I Am"
06.   "Cold.Metal.Place"
07.   "Sulfur Surrounding"
08.   "The Easy Way"
09.   "Erasure Scan"
10.   "Last Ones Left"
11.   "Autumn and Carbine"
12.   "Back Inside the Glass"
13.   "A Sliver"
14.   "Underneath"

Durée : 47'33

line up
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Code Orange
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2017 - Roadrunner Records
  

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