chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
159 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Anhedonist / Spectral Voice - Abject Darkness ​/ ​Ineffable Winds

Chronique

Anhedonist / Spectral Voice Abject Darkness ​/ ​Ineffable Winds (Split 7")
Selon la base de données de Thrashocore nous avons chroniqué à ce jour pas moins de quatre-vingt dix références du label Dark Descent Records. Un score honorable qui pourtant ne nous a pas empêchés de passer à côté de quelques sorties comme par exemple le seul et unique album d’Anhedonist paru en 2012. Huit ans plus tard, sans corriger le tir, nous allons enfin vous parler des Américains qui ont pourtant passé l’arme à gauche depuis déjà six ans maintenant puisque ces derniers viennent donc de sortir à titre posthume un split en compagnie de leurs compatriotes très en vue de Spectral Voice.

Proposé sous la forme d’un 7’’ bleu ou noir, ce split nous laisse découvrir un morceau par groupe et par face. Deux titres inédits pour une durée contenue de treize minutes et quarante secondes.

C’est Anhedonist qui ouvre le bal avec "Abject Darkness", un morceau enregistré durant l’hiver 2011 et qui à la base aurait dû figurer sur un split EP en compagnie de Knelt Rote. Issu des sessions d’enregistrement durant lesquelles le groupe a couché sur bandes les titres de Netherwards, "Abject Darkness" va pourtant opter pour une approche sensiblement différente ou devrais-je dire moins variée. En effet, du haut de ses six minutes, ce dernier va privilégier l’attaque à coup de séquences rapides et soutenues quasi systématiques là où les quatre titres de l’album se faisaient tout de même beaucoup plus nuancés avec notamment davantage de séquences plombées délivrant au passage leur lot d’ambiances particulièrement étouffantes. Ici, à l’exception de cette introduction qui cultive un certain sentiment d’inquiétude et de cette dernière séquence beaucoup plus pesante entamée à 4:46, le groupe américain y va plutôt franco, notamment à l’aide de blasts (1:03, 2:52, 3:14) ou de passages tout simplement plus appuyés (2:02). Le riffing suit également la même logique avec le plus clair du temps un jeu abrasif aux patterns infernaux, exécutés à toute berzingue et d’une manière pour le moins entêtante. Enfin, il y a le chant habité et varié de V.B. qui participe là encore à nourrir une atmosphère pesante et un brin dérangée. Bref, un ultime témoignage de haute-volée même s’il va souffrir quelque peu de la comparaison face à ce qui passe sur l’autre face

Spectral Voice signe en effet son retour le temps d’un nouveau morceau plutôt ambitieux et surtout particulièrement bien branlé. Car même si je n’ai jamais tari d’éloges au sujet du groupe de Denver, "Ineffable Winds" s’impose aisément comme l’un des meilleurs morceaux composés par le groupe à ce jour. Pourtant, on ne peut pas dire que la formation ait changé quoi que ce soit à sa formule puisque l’on retrouve toujours ce fameux Death/Doom où se succèdent à l’aide de riffs toujours aussi bien sentis ces séquences plombées capables de faire bouffer aux auditeurs les pissenlits par la racine (1:56) et à l’inverse ces accélérations salvatrices toujours aussi soutenues (4:03). Ces dits passages sont toujours sublimés par ces mélodies froides, tordues et déglinguées (ce lead infernal entamé à 1:17 sur cette séquence au groove redoutable) évoquant toujours autant diSEMBOWELMENT ou Evoken. Alors qu’est-ce qui fait ici la différence ? Assurément le chant d’Eli Wendler désormais beaucoup plus varié (et assumé) qu’il ne l’a jamais été. Aussi celui qui nous avait habitué jusque-là à un growl profond et monocorde certes efficace mais aussi relativement convenu, a décidé aujourd’hui de revoir son approche. Si on trouvait pourtant déjà quelques cris terrifiants sur les précédentes réalisations du groupe, jamais ceux-ci n’ont occupé l’espace sonore comme ils le font sur "Ineffable Winds". Ce growl caverneux, s’il n’a heureusement pas disparu, occupe désormais une place moindre au profit d’une voix diabolique aux incarnations multiples (ce jeux de réponses qui va prendre place à 1:31). Impossible alors de ne pas faire de parallèle avec le premier album de Black Curse où cette voix complètement schizophrène va nourrir un sentiment d’angoisse et de malaise particulièrement intense.

Si le titre d’Anhedonist est donc effectivement très bon, celui de Spectral Voice lui dame pourtant aisément le pion. Entre ce riffing irréprochable, ce groove imparable, ces nuances rythmiques particulièrement tranchées et extrêmement jouissives (difficile de garder son calme lorsqu’arrive cette accélération folle à 4:03), cette voix infernale à vous glacer le sang et cette atmosphère malfaisante qui pue littéralement la mort, il paraît vain de vouloir lutter. Pourtant Anhedonist s’en sort haut la main mais c’est ici la face B qui l’emporte. En espérant maintenant que Spectral Voice soit capable de pondre un album de cet acabit mais connaissant les bougres derrière (quatre membres de Blood Incantation, un membre de Black Curse), je pense qu’il n’y a pas trop de souci à se faire. Achat obligatoire !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Anhedonist / Spectral Voice
Death / Doom
2020 - Dark Descent Records
notes
Chroniqueur : 4.5/5
Lecteurs : (1)  4/5
Webzines :   -

plus d'infos sur
Spectral Voice
Spectral Voice
Death / Doom - 2012 - Etats-Unis
  
Anhedonist
Anhedonist
Death / Doom - 2008 † 2014 - Etats-Unis
  

tracklist
Anhedonist
01.   Abject Darkness  (06:15)

Spectral Voice
02.   Ineffable Winds  (07:25)

Durée : 13:40

line up
parution
13 Mars 2020

voir aussi
Spectral Voice
Spectral Voice
Sparagmos

2024 - Dark Descent Records
  
Spectral Voice / Phrenelith
Spectral Voice / Phrenelith
Spectral Voice / Phrenelith (Split 7")

2016 - Dark Descent Records / Iron Bonehead Productions
  
Spectral Voice
Spectral Voice
Necrotic Doom (Démo)

2015 - Dark Descent Records
  
Undergang / Spectral Voice
Undergang / Spectral Voice
Undergang / Spectral Voice (Split-CD)

2023 - Dark Descent Records / Extremely Rotten Productions
  
Vastum / Spectral Voice
Vastum / Spectral Voice
Vastum / Spectral Voice (Split 7")

2018 - Dark Descent Records
  

Essayez aussi
Predatory Light
Predatory Light
Predatory Light

2016 - Invictus Productions
  
Primitiv
Primitiv
Immortal & Vile

2016 - Transcending Obscurity Records
  
Mournful Congregation
Mournful Congregation
The June Frost

2009 - Weird Truth Productions
  
Novembers Doom
Novembers Doom
The Pale Haunt Departure

2005 - The End Records
  
Evoken
Evoken
Hypnagogia

2018 - Profound Lore Records
  

Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique