chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
140 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

ACxDC - Satan Is King

Chronique

ACxDC Satan Is King
Je me souviens : j'ai découvert le (la ?) Powerviolence au cours d'une discussion avec l'un de ses adeptes. "Mais, au juste, quelle est la différence entre le PV et le Grindcore ?" avais-je demandé, candide. "Rien à branler, l'essentiel, c'est que ça poutre." m'avait-il répondu, avec une sagesse qui exige le respect. C'est à ce grand philosophe de fond de canapé, et à l'haleine de cendrier froid, que je dois mon introduction à ACxDC (Antichrist Demoncore, de son nom de noblesse). Name-droppé avec l'air de ne pas y toucher au cours de notre discussion, je me disais qu'un nom de groupe aussi incroyablement débile cachait sûrement une formation bovine au possible. Et mon intuition ne m'avait pas trompé.

Formé en 2003 par une bande de jeunes désœuvrés, le groupe s'est fait le chantre d'un hybride de Powerviolence, sans aucune forme de concession, faisant mariner les parties nobles du Grindcore et du Hardcore Punk dans de vieilles marmites, empruntées aux cuisines de Siege. Le tout saupoudré de ce qu'il faut de provocation pour faire rentrer visuels et refrains bien profond dans la caboche - une constante que ne viendra pas contredire ce deuxième full-length.

Parce que oui, ce n'est que le deuxième longue-durée du combo, après un album éponyme sorti il y a maintenant six ans. Pas que ACxDC ait chômé, bien au contraire ! 4 EPs, 4 splits, 2 albums live, 4 compilations, toutes marquées du sceau de la violence auditive et de la méchanceté gratuite - et bien ancrée dans son époque. C'est en quinze titres, et sous l'égide de Prosthetic Records, que la bande récidive, avec la même vigueur qu'au premier jour. Qu'on se le dise, ACxDC mettra tant les fans de Grindcore que de Punk Hardcore d'accords, soudés autour de la même envie d'en découdre.

Adoubé par la production-signature de Taylor Young (Nails, Twitching Tongues), et gonflé à bloc par les doigts de fée de Brad Boatright (Audiosiege Studio), "Satan Is King" (en référence au superbe (et inattendu) "Jesus Is King" de Kanye West) ne pouvait qu'être un bourre-pif dans les règles de l'art. Point de fioritures, ni de sodomie de drosophiles, que ces guitares grasses qui éclaboussent, cette batterie en forme de pâteuse de lendemain de cuite, et le chant étranglé, fiévreux, de Sergio Amalfitano, qui dispense ses saillies à grand renfort de refrains aussi crétins que fédérateurs ("Kill a fucking pig, I don't give a shit" de "Copsucker" qu'on reprendra, évidemment, tous en choeur) . "Satan Is King" est cohérent, paroles et musique vont de pair, car ACxDC est très énervé. On sent le besoin d'évacuer la frustration de vivre dans une société violente, humainement, économiquement, cette urgence qui transpire de chaque riff, chaque frappe de cymbale, chaque mid-tempo, chaque accélération. Certes, les paroles font plus penser à l'adolescent edgy qu'à l'observateur un peu plus réfléchi, mais cette spontanéité, un peu immature, colle parfaitement au ton général de "Satan Is King". C'est gratuit, irréfléchi, parfaitement tranché, bref, délicieux pour qui goûte au genre.

Les deux pieds joints dans un plat Hardcore Punk, la tête cagoulée d'un motif de note de musique barrée, ACxDC signe, avec ce deuxième long-format, à la fois une belle leçon de Powerviolence et une déclaration de guerre au monde moderne. "Fuck off" jusqu'au bout des ongles sales, feeling typiquement street, revendicatif en Diable, nul doute que "Satan Is King" prendra encore plus de place sur scène - une fois tout ce bordel terminé. En attendant ce jour béni où nous pourrons retourner nous échanger des marrons dans la fosse, "Satan Is King" est à savourer pour ce qu'il est : une branlée en bonne et due forme, administrée par des gus qui en ont gros sur la patate. Chaudement recommandé, surtout par les temps qui courent !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
ACxDC
Powerviolence
2020 - Prosthetic Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (2)  8.75/10

plus d'infos sur
ACxDC
ACxDC
Powerviolence - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Singe
02.   Mouth Breather
03.   Gorged
04.   Satan is King
05.   Turncoat
06.   Matapacos
07.   Copsucker
08.   Propaganda of the Deed
09.   Exercise in Futility
10.   Urban Blight
11.   Come Out Fighting
12.   Revenge
13.   Ashes to Ashes
14.   Back in Black Bloc
15.   Maggot Museum

parution
15 Mai 2020

voir aussi
ACxDC
ACxDC
The Second Coming (EP)

2011 - Autoproduction
  

Essayez aussi
Charles Bronson
Charles Bronson
Youth Attack!

1997 - Lengua Armada Discos
  
Gets Worse
Gets Worse
Snubbed

2019 - Autoproduction
  

Teitanblood
Seven Chalices
Lire la chronique
Blood Red Throne
Nonagon
Lire la chronique
Severoth
By the Way of Light (Шляхом...
Lire la chronique
Mathilde
32 décembre
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Fleshwater
We're Not Here To Be Loved
Lire la chronique
Houwitser
Sentinel Beast
Lire la chronique
Chapel Of Disease
Echoes Of Light
Lire la chronique
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
A Somber Funeral
Summertime Sorrow
Lire la chronique
Purulency
Transcendent Unveiling Of D...
Lire la chronique
Panzerchrist
All Witches Shall Burn (EP)
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
Ost
Œuvres Mortes (Démo)
Lire la chronique
Benighted
Ekbom
Lire la chronique
Yattering
Genocide
Lire la chronique
Cave In
Creative Eclipses (EP)
Lire la chronique
Exocrine
Legend
Lire la chronique
Yawning Man
Long Walk Of The Navajo
Lire la chronique
Rivers Like Veins
Architektura przemijania
Lire la chronique
Råtten
La Longue Marche
Lire la chronique
Vircolac
Veneration
Lire la chronique
Dwarrowdelf
The Fallen Leaves
Lire la chronique
Purulent Remains
Fermented Death (EP)
Lire la chronique
Griffon
De Republica
Lire la chronique
Anthropovore
Parthénogenèse
Lire la chronique
Bleak Sanctuary
The Dark Night of the Soul
Lire la chronique
Drunemeton
Tir nan Og
Lire la chronique
Resistance
Cyclic Terror (EP)
Lire la chronique
One Day In Pain
In Pain We Trust
Lire la chronique