chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
276 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Omegavortex - Black Abomination Spawn

Chronique

Omegavortex Black Abomination Spawn
Comme je vous le disais lors de ma chronique de Spectral Blackness, compilation réunissant l’ensemble des enregistrements plus ou moins recensés d’Omegavortex et Ambevilence, le quatuor allemand a sorti en novembre dernier son tout premier album sous la bannière du label irlandais Invictus Productions. Intitulé Black Abomination Spawn, celui-ci nous propose neuf nouvelles compositions (enfin presque puisque le titre "Gateways" déjà présent sur la seule démo officielle du groupe (et donc également sur cette fameuse compilation) a ici été ré-enregistré pour l’occasion) pour quarante-cinq minutes d’un Black/Death cosmique toujours aussi intense et redoutable.

Illustré par Henry Mann (ex-Abythic, ex-Impure), Black Abomination Spawn reprend le chemin déjà tracé par les démos les plus récentes d’Omegavortex sans y apporter de grands bouleversements. Seule la production impeccable mais surtout beaucoup plus homogène, avec notamment un mastering signé Patrick W. Engel (l’homme en charge d’à peu près tous les remasterings des rééditions proposées par High Roller Records ainsi que bien d’autres albums encore...), monte ici d’un cran et permet aux Allemands de venir jouer dans la cours des grands sans avoir à rougir de quoi que ce soit !

Mené le couteau entre les dents du début à la fin, Black Abomination Spawn est ce que l’on peut appeler un album excessif. En effet, il vous faudra avoir le coeur bien accroché pour subir de plein fouet les assauts incessants de la formation sans jamais broncher. D’autant qu’Omegavortex va faire pleuvoir les coups pendant plus de trois quarts d’heure et cela sans aucun temps mort ou presque... On va bien trouver ici ou là quelques passages moins en tension ("Netherworld Descendant" à 2:54, "Cosmic Horror Maelstrom" à 1:49, "Soul Harvest" à 2:49, "Violent Transcendence" à 3:13, "Void Possessor" à 2:30, les deux premières minutes de "Stellar Death" ou bien encore l’instrumental "From Obscurity") mais cela reste bien mince pour espérer pouvoir sortir la tête de l’eau et reprendre un peu de son souffle. Surtout, ces quelques baisses de régime permettent de gagner en nuance, ce qui dans ce déferlement de violence n’est pas forcément une mauvaise chose histoire de calmer les ardeurs de tous ces pisse-vinaigre prêts à cracher sur cet album pour sa redondance. Car finalement, c’est bien cette intensité et ce caractère impitoyable qui font là tout l’intérêt de ce genre de disque jusqu’au boutiste qui, à la manière de quelques-uns de ses contemporains (on pense par exemple à Beyond, Malicious, Concrete Winds ou Degial), ne brilleront jamais par leur originalité ni leurs prises de risques mais par leur capacité à créer du chaos.

Et croyez moi, à ce petit jeu là, Omegavortex sait tout à fait comment s’y prendre. Rappelant à ceux qui l’aurait oublier sa filiation avec des groupes comme Morbid Angel et Necrovore, le quatuor allemand va déverser ses riffs infernaux et aliénants avec une frénésie qui frise l’hystérie (certaines transitions se font sans que l’on ait la possibilité de dire "ouf" (l’enchainement "Violent Transcendence" et "Void Possessor" par exemple risque certainement d’en faire baver plus d’un)). Un maelström de violence sublimé par des solos chaotiques et mélodiques où là encore l’influence d’un certain George Michel Emmanuel III (aka Trey Azagtoth) n’a jamais semblé aussi évidente. Reste cette batterie épileptique qui enchaîne les blasts et autres séquences de matraquages sans jamais faiblir ainsi que ce chant arraché et possédé, débité là encore à une vitesse infernale et dont la réverb’ va faire quelque peu écho à l’hostilité de ce vide galactique et autres néants mystérieux évoqués à travers ces paroles peu réjouissantes.

Suffocant à souhait, Black Abomination Spawn est le genre d’album qui ne peut pas laisser indifférent. Excessif dans tous les sens du terme, il laissera probablement sur le carreau les plus fragiles qui savent ne pas pouvoir subir ce genre d’assauts pendant plus de trois quart d’heure sans avoir mal à la tête mais ravira à l’inverse tous ceux qui se réjouissent d’être malmenés de la sorte sans jamais ou presque pouvoir reprendre leur souffle. Il n’y a pourtant chez Omegavortex rien de bien nouveau mais ce genre de formule jusqu’au-boutiste s’avère, en tout cas lorsque l’on est à même de l’apprécier et lorsqu’elle est aussi bien exécutée, particulièrement jouissive et satisfaisante. En tout cas, vous voilà prévenus ! À vos risques et périls désormais...

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

2 COMMENTAIRE(S)

Jean-Clint citer
Jean-Clint
25/12/2020 16:50
note: 8/10
Très bon disque en effet, j'étais totalement passé à côté. Effectivement ça ressemble pas mal à Beyond en plus brut et furibard ! Ca tabasse majoritairement sans être linéaire, le tout ponctué d'une vraie hargne et de très bons leads. Merci pour la découverte ! Sourire
Keyser citer
Keyser
23/12/2020 16:48
note: 8.5/10
D'une intensité assez folle (me fait penser à Beyond en effet), c'est franchement ultra jouissif.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Omegavortex
Black / Death Metal
2020 - Invictus Productions
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (2)  8.25/10
Webzines : (3)  8.33/10

plus d'infos sur
Omegavortex
Omegavortex
Black / Death Metal - 2017 - Allemagne
  

tracklist
01.   Netherworld Descendant  (05:11)
02.   Cosmic Horror Maelstrom  (04:19)
03.   Violent Transcendence  (04:53)
04.   Void Possessor  (04:51)
05.   Soul Harvest  (05:06)
06.   Stellar Death  (06:03)
07.   Gateways  (05:11)
08.   From Obscurity  (03:03)
09.   B.A.S.  (06:51)

Durée : 45:28

line up
  • R. / Chant, Guitare
  • S. / Guitare
  • K. / Basse
  • N. / Batterie

parution
13 Novembre 2020

voir aussi
Omegavortex
Omegavortex
Spectral Blackness (Compil.)

2019 - Goat Throne Records
  

Essayez aussi
Svart Crown
Svart Crown
Ages Of Decay

2008 - Rupture Music
  
Mephistopheles
Mephistopheles
Death Unveiled

2003 - Remedy Records
  
Atriarch
Atriarch
Dead as Truth

2017 - Relapse Records
  
Night Crowned
Night Crowned
Humanity Will Echo Out (EP)

2018 - Black Lion Records
  
Spearhead
Spearhead
Decrowning The Irenarch
(The Doctrine Of Imperial Fidelity And The Supert...

2007 - Invictus Productions
  

Prophecy
Our Domain
Lire la chronique
Carbon Seed
Silent Collapse
Lire la chronique
SexMag
Sexorcyzm
Lire la chronique
Anoxia
Revel In Sin
Lire la chronique
Einsatzgruppen
Shattering the Throne of Re...
Lire la chronique
Mordred
Fool's Game
Lire la chronique
Fange
Purulences
Lire la chronique
Owls
Une toile de plus à brûler ...
Lire la chronique
Abscess
Tormented
Lire la chronique
Gatinaicticut Metal Fest 2025
Bleedskin + Corrosive Eleme...
Lire le live report
Anthropic / Consuming Misery / Morgue Terror
Sickening Slabs of Brutalit...
Lire la chronique
Warfield
With The Old Breed
Lire la chronique
Sylvanshine
The Offering
Lire la chronique
Bludgeoned By Deformity
Epoch Of Immorality (EP)
Lire la chronique
Lik
Necro
Lire la chronique
Morpain
Mastery Of Chaos (EP)
Lire la chronique
Gridiron
Poetry From Pain
Lire la chronique
Darkenhöld
Le Fléau Du Rocher
Lire la chronique
Velvet Cross
Blood Consumer (EP)
Lire la chronique
We Hold the Truth
Attente Éternelle (EP)
Lire la chronique
Phrenelith
Ashen Womb
Lire la chronique
Stress Test
Stress Test
Lire la chronique
Canonisation of the Foul Spirit / Desekration Campaign 2025
Hell Militia + Hexekration ...
Lire le live report
Embrional
Tendencies For Self-Destruc...
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Juin 2025
Jouer à la Photo mystère
Nachtfalke
Winterwitch
Lire la chronique
Unreal Overflows
Slaves of the Inhuman Futur...
Lire la chronique
Mindkiller
Technocratic War Machine (EP)
Lire la chronique
Sombretour
To Any World Beyond the Tomb
Lire la chronique
Execution
Camisole
Lire la chronique