chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
109 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

End of Mankind - Antérieur à la lumière

Chronique

End of Mankind Antérieur à la lumière
Ce que c’est agaçant d’avoir autant de groupes français qui sortent un très bon album la même année... Bah musicalement ça nous fait du bien, mais quand on a envie d’établir un top, c’est compliqué. Alors oui, le top, la plupart s’en foutent, mais Sakrifiss ça l’amuse d’en faire tous les ans. Sur Thrashocore, sur YouTube, sur Rateyourmusic... Avec des petites nuances en plus d’un support à l’autre... Et en 2020, il y a de l’hésitation. Rien que la semaine dernière, je chroniquais le nouvel opus d’HYRGAL et je me disais qu’il méritait d’être en haut d’un classement. Et en réécoutant END OF MANKIND, pareil... Mais qu’est-ce qu’il est méritant cet Antérieur à la lumière. Il arrive très vite, un an, après un premier album déjà sorti chez Mallevs Records, label français habituellement habitué au format K7, mais qui se permet le CD avec ce poulain. Et il a bien fait de faire confiance à la formation !

END OF MANKIND, c’est un groupe moins jeune qu’il n’y paraît. Certes, il a été formé en 2015, mais à la base on nous l’avait présenté comme la nouvelle version d’un groupe actif depuis 1995 : ETERNAL MAJESTY. C’était effectivement Sagoth et Thorgon qui faisaient le lien entre les deux. Mais voilà, en quelques années la situation a changé et ETERNAL MAJESTY a repris du service et lui aussi sorti un album en 2020. Difficile donc de toujours considérer END OF MANKIND comme la suite d’ETERNAL MAJESTY. Ce sont deux projets parallèles. Et il le fallait bien vu les différences fondamentales entre les deux.

Mais par contre je n’ai pas envie de reprendre l’étiquette musicale trouvée sur metal-archive. Je n’ai pas envie d’apposer le terme de « post black metal » à cet album qui ne m’y a jamais fait penser. C’est du black metal pur, agrémenté de sonorités actuelles. Cela n’en fait pas du post pour autant. C’est peut-être parce qu’il y a un saxophone sur « Opponent Deity » que certains ont voulu ? Ce saxophone est présent sur une seule piste. Il fait partie de ces petits ajouts qui viennent toujours nous accrocher l’oreille. On le doit ici à un invité spécial, le Belge Peter Verdonck, connu des fans de death depuis son intégration au groupe WOUND COLLECTOR.

La grosse qualité d’END OF MANKIND c’est avant tout le sens des mélodies. Il te propose un black qui sent le vrai black, bien rêche même, et puis pof, tout à coup il te glisse une mélodie, un riff qui tue. Et l’autre qualité, c’est l’ajout d’éléments extérieurs plus ou moins mis en avant, plus ou moins originaux, mais toujours harmonieux, toujours bien employés ! Et quelle évolution au sein de chaque piste ! Par exemple quand tu finis « Step Towards Oblivion » dans le chaos complet tu oublies totalement qu’il y avait eu des parties douces à la guitare acoustique. Même les samples sont idéalement choisis. Avant tout le discours qui ouvre l’album sur l’introduction « 1957 » est emprunté à Albert Camus. C’est celui qu’il a prononcé le 10 décembre lors de la réception du prix Nobel de littérature à Stockholm. Je ne le renote pas en entier, il faudra aller écouter l’album, mais au moins les premières phrases afin de donner une idée de l’ambiance désirée par le groupe :

« Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse… »

Bien choisi quand on s’appelle END OF MANKIND… Et ailleurs, sur « Outrenoir », c’est un dialogue du film Quai des Orfèvres (1947) qui a été choisi avec « Vous croyez que les gens sont tout bon ou tout mauvais, vous croyez que le bien c’est la lumière et que l’ombre c’est le mal. Mais où est l’ombre ? Où est la lumière ? ».

Ce ne sont que quelques petits exemples des pépites qui se cachent dans les 40 minutes de ces 9 morceaux. J’ai adoré, et pourtant je mets une note de 8, bonne mais pas parfaite non plus. Ce sont les vocaux. Je les apprécie mais sans plus. On peut les adorer, mais personnellement je fais un très léger blocage. Ils correspondent parfaitement à certaines parties, mais parfois le fait qu’ils soient chantés de manière « hachée » m’ont rappelé KICKBACK… Non pas que je sois un spécialiste de ce dernier, mais dans les années 90 je n’étais pas encore sectaire et explorais certains voies musicales et j’avais acheté Forever War à sa sortie en 97. C’était pas pour moi, et comme un papy qui t’a montré son zizi, bah j’ai peur de tous les papys maintenant. C’est pourtant très léger comme ressemblance hein, rahahaahah. Et sinon, le chant en français audible fait mouche la plupart du temps mais parfois… moins, comme sur « La peste dansante » où au début on nous crie : « Tout le jour, toute la nuit, sans repos (…) ». Mais voilà, c’est un ressenti tellement personnel qu’il ne sera pas pas nécessairement partagé par tous. Quand le groupe chante en anglais, je n’ai par contre jamais ce problème…

Très bonne sortie donc, pour conclure, et un gros bravo au groupe !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

1 COMMENTAIRE(S)

Jean-Clint citer
Jean-Clint
06/01/2021 15:24
note: 8/10
Excellente chronique pour un excellent album ! A la fois classique et original, n'hésitant pas à y ingérer quelques influences extérieures (sans toutefois jamais trop en faire), on sent tout le vécu des membres expérimentés et qui ont fait leurs armes dans nombre de formations redoutables. Jamais trop long et particulièrement fluide l'ensemble se digère très bien, et mérite d'être écouté ! Sourire

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
End of Mankind
Black Metal
2020 - Mallevs Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (1)  8/10
Webzines :   -

plus d'infos sur
End of Mankind
End of Mankind
Black Metal - 2015 - France
  

vidéos
Official Teaser 1
Official Teaser 1
End of Mankind

Extrait de "Antérieur à la lumière"
  
Official Teaser 2
Official Teaser 2
End of Mankind

Extrait de "Antérieur à la lumière"
  

tracklist
01.   1957
02.   Temporary Flesh Suit
03.   La peste dansante
04.   Outrenoir
05.   Géhenne
06.   Golgotha
07.   Opponent Deity
08.   Step Towards Oblivion
09.   Le Boël

Durée : 39:23

parution
20 Novembre 2020

Essayez aussi
Shining
Shining
Shining

2023 - Napalm Records
  
Vemod
Vemod
Venter På Stormene

2012 - Terratur Possessions
  
Flame Of War
Flame Of War
Long Live Death!

2012 - Lower Silesian Stronghold
  
Archgoat
Archgoat
The Luciferian Crown

2018 - Debemur Morti Productions
  
Tantra
Tantra
Death Trance Ritual

2015 - Dies Irae Productions
  

Demiurgon
Miasmatic Deathless Chamber
Lire la chronique
Reabilitator
Fucking Thrasher
Lire la chronique
Hexecutor
…Where Spirit Withers In It...
Lire la chronique
Tyrant Fest VIII
Alcest + Alkerdeel + Atarax...
Lire le live report
Outre-Tombe / Skelethal
Skelethal / Outre​-​Tombe (...
Lire la chronique
Temtris
Queen Of Crows
Lire la chronique
Live Report Muscadeath 2025 2ème jour (samedi)
Lire le podcast
Cratophane
Exode
Lire la chronique
Live Report Muscadeath 2025 1er jour (vendredi)
Lire le podcast
Ratt
Out Of The Cellar
Lire la chronique
Squassation
Decorated With Feculent App...
Lire la chronique
Les Bâtards Du Roi
Les Chemins De l'Exil
Lire la chronique
U.S. Christmas
Cannibals of Unaka
Lire la chronique
Two sets: live in dub + full live set
Godflesh
Lire le live report
La photo mystère du 1 Novembre 2025
Jouer à la Photo mystère
Today Is The Day
Never Give In
Lire la chronique
Body Void
I Live Inside a Burning House
Lire la chronique
Mortal Scepter
Ethereal Dominance
Lire la chronique
Last Retch
Abject Cruelty
Lire la chronique
Body Void
Ruins
Lire la chronique
Răzbunare
Taci... Lasă armele să vorb...
Lire la chronique
Dome Runner
Protocol Spasm (EP)
Lire la chronique
Sad
Fullmoon's Bestial Awakening
Lire la chronique
Biohazard
Divided We Fall
Lire la chronique
Sans Roi
Le rêve & la vie
Lire la chronique
Nexion
Sundrung
Lire la chronique
Elder
Liminality / Dream State Re...
Lire la chronique
Today Is The Day
No Good To Anyone
Lire la chronique
Hedonist
Scapulimancy
Lire la chronique
Revocation
New Gods, New Masters
Lire la chronique