Pestis Cultus - Pestis Cultus
Chronique
Pestis Cultus Pestis Cultus
Un album qui sort sur Signal Rex, c’est obligatoirement un album venu des entrailles de la terre et validé par Satan. Il a mis son petit tampon rouge dessus, afin que le groupe soit présenté aux oreilles des plus vilains des vilains d’entre nous. Et pour ceux qui ne le savent pas encore, la grotte qui débouche des Enfers sur notre monde se situe au Portugal. Chez Signal Rex donc. C’est là qu’ont surgi des DEGREDO, IRAE, ORDEM SATANICA, TRONO ALEM MORTE ou encore SNORRI. Ce dernier, originaire d’Australie, ne te dit rien peut-être ? Formé par B.H. (BROKEN SPIRIT, DROHTNUNG…), Old (DROHTNUNG, MORS DE CORPUS…) et Ruin, il a enfanté deux démos et un split avec VETËVRAKH en 2016 et 2017. Et si je t’en parle un peu précisément, c’est parce qu’en fait SNORRI a changé de nom, et s’appelle désormais PESTIS CULTUS. Voilà, c’est le groupe dont on va parler dans cette chronique. Sauf que le bassiste, Ruin, n’est plus là, ou alors c’est encore lui, mais son patronyme est désormais B.C..
Ce premier album est sans grande surprise maléfique. Le black metal y est raw de bout en bout, sombre, agressif et rampant à la fois. On connait bien ce style, celui qui ne privilégie pas les mélodies mais plutôt les ambiances suffocantes, et qui a son public. L’un des plus extrêmes dans la scène black metal, car pour apprécier il faut vraiment réussir à se projeter dans un univers possédé par la Bête. Les vocaux par exemple ne sont pas intelligibles. Il y a quelques passages sur lesquels on comprend bien que ce sont des phrases, mais la plupart du temps, ce sont des gémissements, des râles bestiaux. Les compositions sont chaudes, brûlantes, sulfureuses. Et pourtant, PESTIS CULTUS parvient à glisser des tout petits espaces de respiration, comme une guitare acoustique qui disparait aussi vite qu’elle est apparue juste avant la deuxième minute de « Black Tongue ». Moins de 10 secondes ! Et puis il y a aussi l’introduction et la conclusion de l’album qui proposent des sons inquiétants pour accompagner les 7 autres compositions. La surprise c’est que ces parties instrumentales sont réalisées par une légende : Mortiis. Il a encore la main le bougre, et sait apporter des ambiances malsaines justes avec quelques petits bruits dérangeants.
Voilà ce qu’il faut savoir avant de prendre le risque d’écouter les méfaits de PESTIS CULTUS. L’enfer est bel et bien au rendez-vous et l’on se rend compte que le black metal est un style qui peut être tout à fait intemporel. Cet album aurait pu être réalisé il y a 30 ans, 20 ans, 10 ans ou bien dans le futur. Car il y aura toujours des groupes qui comme celui-ci voudra faire vivre une flamme noire démoniaque, et il y aura toujours un publicpour féliciter cette attitude, ce respect d’un black metal cru, hautain, et fier.
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2 COMMENTAIRE(S)
citer | Parce que c'est pas original et parce que c'est le plus proche de 666 |
citer | Pourquoi 6.5 avec une si belle chronique? |
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2 COMMENTAIRE(S)
12/02/2021 15:22
12/02/2021 11:49