Sinira - The Everlorn
Chronique
Sinira The Everlorn
J’aime bien la chanson "703 Easy Street" de COLLAPSABLE HEARTS CLUB. Enjouée, dynamique, positive. Elle fait du bien. Par contre ne demandez pas à Daryl ce qu’il en pense ! Ah non, depuis que Negan la lui a fait écouter en boucle dans la saison 7 de Walking Dead il vomit dès les trois premières notes. Et on le comprend. Aussi bonne soit une chanson il y a un moment où l’overdose apparaît. Au bout de combien d’écoutes ? C’est à l’appréciation et à la force mentale de chacun…
Mais normalement il en faut un bon paquet, d’écoutes ! Eh bien figurez-vous que SINIRA parvient à me filer le même haut-le-cœur, mais avec une seule écoute, celle de son premier album en entier ! Rien qu’au bout de trois pistes en fait, je commence à me taper la tête contre les parois de ma grotte ! « ARRËTEZ !!! S’IL VOUS PLAIIIIIT ! ». Pourtant, J’ai bien accroché à la première piste. Le black metal inspiré par DISSECTION est entraînant, parfaitement emporté par des mélodies déchainées, et du coup c’est chouette, très très chouette même. C’est évident que le membre unique de la formation, Knell, a beaucoup écouté la légende suédoise, mais ça ne pose pas de problème, il n’est pas le premier à s’en inspirer. L’Américain, qui faisait également du death metal avant SINIRA, se débrouille même plutôt bien avec ses instruments.
Alors d’où vient le problème ? Du fait qu’il joue sans grande variation d’un morceau à l’autre. Dès le deuxième morceau on se sent obligé de vérifier que notre lecteur n’était pas sur la fonction « repeat ». « C’est bien la deuxième piste ? Je suis pas revenu à la première, là ? ». Bien sûr, ce serait exagéré de dire que les morceaux sont véritablement similaires, mais on se lasse vite… Moi, c’est déjà au troisième que je commence à perdre les pédales (EH ! Revenez les pédaaaales !). Arrivé au sixième j’ai un long filet de bave qui coule de la bouche et qui pend jusqu’au sol. Je suis affalé inerte sur mon petit fauteuil et je n’ai plus du tout conscience de ce qui m’entoure.
Heureusement, la fin approche bientôt, sauf que le septième titre fait carrément 11 minutes... Après lui, ça y est, une 8ème piste, un instrumental au piano, vient clore le tout. C’est le coup de couteau libérateur dans mon corps qui n’attendait plus que ça : « Ouiii, tuuuuuue-moi !!! ». 56 minutes au total. Une éternité. Et pourtant je répète bien que chaque morceau pris indépendamment est une réussite dans le style. La leçon a été bien apprise, et les élements sont là pour donner envie de gigoter dans tous les sens. L’album se classe ainsi parmi ceux qui sont bons à condition de les écouter comme il le faut. C’est à dire pas d’une traite, mais un morceau par moments.Seulement par moments. Pour moi, c’est comme ça et alors je suis content. Je suis requinqué.
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Tu t'es trompé de mot, c'est "décalqué" sur Dissection |
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28/02/2021 10:04