Mephisto - Pentafixion
Chronique
Mephisto Pentafixion
J’ai failli être plus sévère avec cet album pour la simple raison que malgré ses qualités, il a un côté daté qui sonne parfois même ringard. Et je me suis raisonné car non seulement il a bien le droit de jouer un style d’une autre époque, mais aussi qu’il en est légitime puisqu’il en vient... de cette époque révolue !
MEPHISTO, c’est en fait un groupe qu’on peut considérer comme culte. Pas dans nos contrées, mais dans son pays : Cuba ! Du black metal de Cuba, c’est rare n’est-ce pas. Et pourtant celui-ci a déjà une longue carrière derrière lui ! 25 ans d’existence au moment de la sortie de ce deuxième album ! Il était longtemps resté discret, préférant enchainer les demos à partir de 1998 et ne se décidant à enfin enfanter un album qu’en 2016 avec Reborn from Ashes, signé par le Mexicain Concreto Records. La collaboration n’aura pas duré plus longtemps car c’est désormais l’Italien Wormholedeath qui l’a pris sous son aile. Et si l’écurie a changé, le line-up reste solide depuis quelques années, avec une configuration classique à 5 têtes :
Osney Cardoso Riaño -Vocaux
Kevin Chaperón - Guitares
Fabián F. Rodríguez González - Guitares
Alexander Jorge Parra - Basse
David Leonardo Nieves Naranjo - Batterie
C’est la bio officielle qui confirme la présence de chacun d’eux, et qui tait étonnamment la présence d’un claviériste, pourtant omniprésent chez MEPHISTO. Car voilà, le style pratiqué est en fait du black death mélodique et symphonique. Du clavier donc, mais aussi beaucoup de chœurs tout le long des 13 morceaux. Ah oui, ça c’est aussi l’un des défauts de Pentafixion, il est trop généreux et par conséquent bien trop long. MEPHISTO essaie de rattraper les années perdues et balance 13 pistes qui semblent parfois interminables. 61 minutes c’est pourtant une durée totale raisonnable, mais vraiment, ce n’est pas très digeste. On a vite la tête en compote avec des compositions réussies et fidèles au style, mais tout de même bien préviibles. Alors certes, il maîtrise son sujet et ravive la petite flamme de la fin des années 90 qui brûle un peu en nous, mais au lieu de faire penser au cadors de l’époque, il nous rappelle plutôt pourquoi la saturation avait eu raison de nous autrefois. On en avait mangé un bon paquet de groupes dans cette veine !
L’effet nostalgie et la capacité à composer des morceaux aux riffs et mélodies au clavier pas dégueulasses ajoutent du charme et une petite aura à l’album, mais il n’y pas non plus de quoi redevenir dingue de ce style.
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