Bilan 2019 / Jean-Clint

Après un premier opus agréable on attendait beaucoup des Allemands qui n'ont pas déçu avec leur Death/Doom rétro et putride, ponctué d'accélérations et de solos déchirés. Sans révolutionner le genre le quatuor s'impose comme une des têtes de gondole de son label qui ne cesse de grimper niveau qualité !

Une fois encore l'Islande est à l'honneur cette année avec un disque attendu et aussi particulièrement osé, tant il n'a rien à voir avec son excellent prédécesseur. N'hésitant pas à lever le pied et à ajouter de la mélodie cet album a énormément divisé avant d'être approuvé par votre serviteur, montrant donc que le quatuor n'a peur de rien malgré les attentes, un choix qui mérite d'être applaudi et soutenu !

Après avoir déboulé de nulle part le Finlandais confirme que le Black symphonique n'est pas mort, et qu'il arrive à être encore froid et angoissant. Elaboré sans l'être trop, parfaitement construit et mettant les ambiances au coeur de son écriture ce second volet montre le talent de son créateur qui n'en finit plus d'étonner.

La confirmation était attendue et elle a été à la hauteur tant le trio a sorti un disque d'une puissance incroyable (malgré un son bien trop brouillon et des triggs trop présents) et d'une précision chirurgicale. L'avenir du Brutal-Death venu des Etats-Unis ? La réponse est clairement oui !

Matt Moliti et ses acolytes étaient attendus au tournant et encore une fois on n'a pas été déçu tant on a l'impression qu'ils s'améliorent à chacune de leurs sorties. Le riffing affûté et les solos d'une fluidité implacable font de cet album un des disques Death de l'année, et ses auteurs un groupe désormais incontournable dans le genre !

Le premier méfait m'avait impressionné le second a eu le même effet, confirmant de fait l'immense talent des Islandais. Moins brutal et jouant plus sur le côté aérien il montre une écriture plus fouillée qui se mêle parfait à un Black Metal tempétueux et tout en sobriété.

On en attendait beaucoup et on n'a pas été déçu tant le groupe a franchit un cap avec cet album dense et hyper prenant (malgré quelques petites longueurs) qui nous emmène dans un voyage agréable et prenant !

Il s'est fait désirer mais aucune déception au final, le groupe confirmant son talent en restant dans sa même ligne directrice mais en améliorant son rendu. Sans surprises donc mais ultra-efficace, c'est tout ce qu'on demande !

Alors celle-là elle m'a scotché littéralement car cette galette est une de celles qui a le plus tourné chez moi cette année, tant elle est accrocheuse et délicieusement rétro. Sobre, efficace et terriblement addictive il est difficile d’en décrocher et contient nombre d’hymnes fédérateurs.

Personne ne l'avait vu venir et pourtant le trio Finlandais signe un des albums Black de cette année ! Avec sa pochette qui attire l'oeil il réussit avec sa musique crade et primitive à nous envoyer autant dans les longues nuits d'hiver de son pays que dans les flammes de l'enfer, une vraie réussite qui nous renvoie aux origines du genre !

Ca fait bien plaisir de réentendre la voix de Jesus, surtout avec un résultat si convaincant. Car le Death Moderne proposé ici est particulièrement corrosif et addictif, et nul doute que le groupe a tout ce qu'il faut pour faire une excellente carrière, tant ce premier album possède une trame cohérente et un style sobre et efficace.

Un des albums brutaux venus de l’hexagone, tant ce Death sombre et brutal est nickel de bout en bout, confirmant les bonnes choses entrevues sur les précédents EP. Comme quoi qualité et productivité sont compatibles.

AFFLICTION GATE est mort, vive NOX IRAE ! Et forcément avec deux membres de cette regrettée formation le résultat ne pouvait qu'être excellent, et c'est le cas effectivement !

Encore une fois l’Islande nous a envoyé du lourd, preuve en est avec ce quintet dont le Black-Metal froid et tempêtueux se révèle être particulièrement brillant et dépouillé, loin de certains excès techniques de ses compatriotes. Froideur et dépouillement sont au rendez-vous pour un disque qui mérite vraiment d’être découvert.

On savait que les parisiens avaient du potentiel et une fois encore Dolorem Records a eu le nez fin en les signant, car son Black/Death sombre et racé est un petit bijou de noirceur porté par des solos de haut niveau et une technique qui n’est jamais dans l’excès.

Pas fan d’habitude de ce genre musical je dois reconnaître que j’ai été embarqué dès le départ dans cet univers si spirituel et introspectif. Propice au voyage et à la réflexion intellectuelle la musique lente et entêtante portée par des longs riffs et une voix désespérée se savoure progressivement et avec plaisir.

Là-encore une vraie découverte inattendue portée par un label de qualité, tant les Canadiens nous ont fait revivre les années 90 par un style brut et direct et une production qui renvoie aux grands moments de la Floride. Un voyage dans le temps bénéfique et salvateur, porté par des titres courts et ultra-efficaces.

Si le premier album du combo se révélait à l'écoute très sympathique, le quintet a ici franchit un cap sans que l'on s'y attende tant le contenu y est plus consistant et passe allègrement mieux le cap des écoutes. Comme quoi le bon vieux Death se porte toujours aussi bien de l'autre côté de l'Atlantique !

Alors là merci à mon collègue AxGxB d’avoir dégoté ce truc, qui confirme que le Black symphonique est bel et bien encore en vie, et qu’il arrive à sonner juste sans être ridicule (à l’instar de VARGRAV). Flamboyant sans jamais en faire trop on est en présence d’une paire de musiciens expérimentés qui se font plaisir et ça s’entend.

Après deux précédents albums qui m'avaient laissé de marbre je n'attendais rien de ce nouveau MAYHEM qui m'a pourtant étonné par son retour à quelquechose de plus direct, et par une production impeccable à l'ambiance ténébreuse. Comme quoi le groupe n'est pas mort, et sans doute ce qu'il a sorti de mieux depuis le départ de Blasphemer !

On n’en espérait rien de spécial mais c’est quand même une sacrée régression pour les Danois, tant ici ça manque de couilles et de vitesse. Répétitif et très vite ennuyeux les mecs ont usé et abusé des passages lents, tout en étirant inutilement des compos déjà moyennes. Visiblement le groupe n’a plus grand-chose à dire et c’est dommage…

Après un "Dead Man's Path" énormissime on attendait beaucoup de cette nouvelle mouture du groupe, et malheureusement une fois encore c'est la déception qui prime (confirmant la discographie en dent de scie de la bande à Phil Fasciana) tant ça se révèle générique et peu inspiré. Se contentant de réciter ses gammes et de tabasser dans le vide ce treizième opus n'est pas une réussite et finit par vite lasser, confirmant que les nouveaux venus n'ont pas l'impact d'un Dave Culross ou du regretté Bret Hoffman.

Attendre aussi longtemps pour un résultat si générique et ennuyeux (plombé par une durée beaucoup trop excessive) c'est franchement triste. On restera sur la doublette originelle pour la peine !

On en attendait sans doute trop et le résultat est décevant, malgré qu'on soit loin d'un mauvais album. Mais là où ses prédécesseurs possédaient un charme indéniable ici il est dur de s'accrocher à quelquechose tant la brutalité y est (trop) omniprésente, comme la sensation d'herméticité qui empêche d'apprécier totalement ce disque, au demeurant trop long.

Peut-on parler encore de déception quand les Américains continuent à chaque sortie de s'obstiner dans une musique balourde, prétentieuse et inécoutable ? La preuve que oui car on espère toujours un miracle, malheureusement une fois encore ça n'a pas eu lieu, rendez-vous au suivant ?!

Non mais sérieusement qu'est ce qui est passé par la tête des Suédois ? Franchement on se croirait au coeur d'un mauvais disque de Glam' entre POISON et MÖTLEY CRÜE, car entre les synthés pourris et kitch, et des compos passe-partout manquant de couilles il n'y a pas grand-chose à sauver là-dedans !