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Scène Franc-Comtoise

Dossier

Scène Franc-Comtoise
Comtois, rends-toi ! Nenni, ma foi ! ....

Une devise qui démontre l’opiniâtreté d’une région dont on ne parle que rarement si ce n’est pour ses fleurons fromagés que sont le Comté, le Mont d’or ou encore la Cancoillotte…
Une région musicalement prolifique, passionnée et particulièrement ouverte d’esprit où se côtoient le Festival International de Musique Classique de Besançon, les Eurockéennes et une multitude de lieux, assos, formations.

Des Punks et des vaches…

Le Metal n’est pas en reste ; il y a 20 ans, l’asso Kanivo Chaos, reconnue partout en France, faisait trembler les caves de nombreux bars avec ses soirées Punks/Grind/HxC, notamment dans le quartier Battant. Pour un PAF au chapeau, on ressortait rincé par des pogos finissant dans les parpaings, des slams entre les tuyaux d’évacuation, le plafonnard à l’envers, une érection sonore indescriptible…
Les combos Stéroïds, Aside From A Day, Sang Humain ou encore Gärgoil pour ne citer qu’eux s’affichaient sur tous les murs de la capitale Comtoise avec pour point d’orgue annuel un fest à Rennes sur Loue, dans une pâture, à quelques mètres des Montbéliardes.
Une époque saine et insouciante, que mêmes les bovins semblent aujourd’hui regretter…
Si la plupart de ces formations sont depuis rangées de voitures, les riffs et coutumes n’ont cessé d’évoluer et ont pour noms, Ampools, Hawaii Samuraï , Dejected ou Hellbats, autant de formations évoluant dans les sphères du Doom, Stoner, Post-HxC ou Hard de graisseux à l’ancienne.
De cette période fructueuse bénite des Dieux, l’héritage est aujourd’hui assumé par Pornodiva et Morrojent côté Punk, Monsieur Burnz dans un registre Fusion Keupon énervé (mais sans petit vieux jaune et rachitique). Out(Rage) défendent quant à eux, les couleurs du HxC.

Heavy…demment…

Si une multitude de formations se réclame désormais d’un post Rock à tendance fusion, le Hard sous toute ses formes, n’est pas en reste.
À commencer par le Hard’n’Blues très 70’ d’Alchemic Dreams.
C’est vintage mais tellement maîtrisé que l’énergie du trio en devient automatiquement communicative, à l’instar du groupe de Heavy Rock, Black Velvet. Les compos des Belfortains suintent le bitume, la gomme et les combos anglais des années 70. Old school certes, mais tellement jouissif.
Leurs concitoyens au doux nom The Fre3 Bastards, proposent un style similaire moins viscéral, mais aux riffs plus modernes, tandis qu’Armaniak propose un Heavy Stoner qui prend toute son ampleur sur scène ; en témoigne leur passage remarqué en première partie de Kadavar.
Montbéliard n’est pas en reste et s’impose comme une maternité métallique revendiquée avec le pure Heavy Rock’n’Roll de Phenix ; 20 années d’existence au compteur, ou encore Blacksheep, combo revendiquant deux albums, des premières parties pour les Nashville Pussy et Uli Jon Roth. Rien que ça…
La région peut également s’enorgueillir d’avoir vu naître les Fallen Lillies, quatre sulfateuses offrant un Heavy Garage puissant. En sept ans, les Montbéliardaises ont multiplié les tournées, notamment en Angleterre et sont déjà programmées dans des gros fests comme les 72h du Mans. Une évidence tant elles semblent taillées pour la scène.
Du côté de la Capitale Bisontine, Born Again et leur Heavy puissant, speed et groovy à souhait, tiennent le haut du pavé avec des prestations scéniques détonantes, deux albums parfaitement produits en 4 années d’existence ; les membres ont déjà officié dans des formations reconnues, notamment Thierry Marquez, connu pour être le frontman de Broken Edge. A suivre de très près.

De la graisse et du Metal…

Si le Heavy et le Hard ont toujours fait partie de l’ADN musical régional, des propositions plus modernes se disputent aux différentes visions du genre pour un résultat des plus intéressant.
Le Metal contemporain est dignement représenté par le Neo Metal de Waking The Sleeping Bear, le Metalcore Mélodique d’Insomnia et le Deathcore bourrin de Divine Light ; la particularité de ces formations étant des lyrics en Français. L’alchimie fonctionne bien.
Assigned Fate présente un Metal technique particulièrement travaillé. Gros riffs et rage au ventre pour un combo capable d’instaurer des ambiances qui leur sont propres, au point d’être programmé au Sylak 2020. À découvrir en live pour vivre pleinement l’expérience.
Question tabassage sonore, White Butchery et leur Deathcore sauvage font les choses bien comme il faut. Breaks tranchants, une basse massive soutenant la batterie, tous les codes du genre sont respectés ; avec en prime une folie maîtrisée qui laisse augurer des lives surpuissants.
Les headbangers auront également du grain à moudre avec Tallulah et son Thrash massif, incisif et vocalement très gras, à l’instar d’Obssession qui propose un son plus old shool teinté Heavy ayant fait forte impression au Ragnard Rock Festival.
La liste ne serait pas complète sans les parrains du genre, Aleister, dont la particularité est d’être le premier groupe de Thrash programmé aux Eurokéennes. Depuis 1987, ils ont partagé la scène avec Massacra, Loudblast, Crusher ou encore Mercyless ; leur niveau en atteste. Une époque bénie des Dieux, que le trio souhaite pérenniser dans un nouvel album ‘No Way Out’.
Le Black a aussi son représentant en la personne de Sombres Espoirs ; compos classiques et en Français pour un projet morphique à découvrir ; ça prend aux tripes et l’âme.
L’âme justement, Odisciplego a décidé de l’explorer sous sa forme la plus ultime ; plus qu’une simple trépanation sonore, une curiosité à découvrir d’urgence. Un long voyage initiatique qui nous fait évidemment penser à Regarde les hommes tomber. C’est Black dans le chant et Doomesque sur l’instru ; compos scénarisées, univers à mi-chemin entre un univers Kafkaïen et l’intériorisation d’un Lynch. La folie vous guette ? consultez Odisciplego…

Si le Death m’était Comté…

En Franche Comté, les mastodontes du genre se nomment Recueil Morbide et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils composent du Brutal qui flinguent les nuques. Vingt années de growls, de gruiks, de blasts au compteur ; des festivals et concerts par dizaine, les cinq de Montbéliard ont acquis un statut à part dans la région au point de signer chez Great Dane Records. Que l’on apprécie ou non le style, Recueil Morbide est un exemple à suivre pour la nouvelle scène Comtoise.
Dans les mêmes thématiques sombres et nihilistes, Abyssal Ascendant nous propose un voyage dans les méandres d’un Death Doomesque où Lovecraft pactiserait avec Immolation et Morbid Angel.
Toujours de Montbéliard, toujours Death, mais en plus Thrash et mélodique Ignis Fatuus, 25 années d’activité, jouit d’un énorme capital sympathie. Et pour cause, non seulement leur prod. old school est totalement maîtrisée mais le gang est également actif dans la promotion de notre musique préférée sur le plan national. Des ‘grands frères’ qui peuvent également apporter leur expérience à la jeune génération dont Swarmageddon fait justement partie. Un Death moderne et mélodique totalement maîtrisé, une front girl charismatique qui en impose pour une formation née il y a seulement 4 ans. Respect.

Les mystères de l’Est…

Si les différentes approches du Metal sont représentées, les Francs-Comtois sont les témoins de quelques électrons libres, soucieux d’apporter une touche à part à des projets atypiques.
À commencer par Invaders Projet, concept entièrement musical, où les compos se conjuguent en suivant une même thématique basée sur des envahisseurs venus de l’espace. Fun et progressif. Un premier album devrait voir prochainement le jour.
Avec Serum-K, il n’est plus question d’extra-terrestres mais de ‘ScientifiKs’ sous acide, pratiquant, je cite, du BiomeKaniK EkelKtro Ragga ToxiK RocK…
D’accord, ce n’est pas très Metal mais terriblement Rock’n’Roll dans leurs manières d’aborder un projet peu consensuel où tous les styles sont représentés.
Changement d’époque avec le Blues Folk Punkisant des Mines Floor Cowboys. Banjo, Contrebasse, Mandoline et Harmonica s’ajoutent aux traditionnelles guitares / batterie. Bourré d’énergie, parfaitement produit et le clip est hilarant.
Mais que serait la scène Comtoise sans son secret le plus inavouable ; le désastreux, le mystique, l’inénarrable Bernard Lhorripile…
Issu de la même portée que son frère Alsacien Fadades, Bernie ou Nanar selon l’humeur, propose un Metal Intellectuel Débile…
Si l’ensemble est à prendre au 666ème degré, le clip est en revanche une merveille, qui ferait passer les émissions de Cyril Hanouna pour Café Littéraire.

Le Comté bon…

Au final, la Région peut s’enorgueillir de présenter un panel qualitatif et diversifié du Metal (et d’autres genres bien représentés). Les formations ci-dessus, ne sont que quelques exemples évocateurs d’un environnement qui ne cesse de s’enrichir, cherchant constamment à muter.
En à peine deux décennies, la scène Comtoise est passé d’un DIY revendiqué (toujours d’actualité) à un processus évolutif plus structuré. Conséquences positives liées à l’action de différents acteurs.
À commencer par les assos. Depuis 17 ans, Mighty Worm représente un sérieux support pour la scène locale, en organisant des concerts, soirées, promo dans leur émission radio et même un fest. Des militants complets et revendiqués.
En Haute-Saône, Aim’Rock fait un travail formidable afin de promouvoir les jeunes formations. Disposant d’un local de répétition, l’asso participe au programme Echo Motiv qui offre un coaching favorisant l’accès à la scène de groupes émergents locaux ; le tout sur la scène de l’Echo System, petite salle bien sympa, labélisée scène des musiques actuelles. Une initiative qui devrait servir d’exemple pour bon nombre.
Il est presque impossible de nommer toutes les assos, tant la région est riche en activistes dans l’organisation de concerts Metal (Ultim’Atome, Les Sapins Métaliks), Punk HxC (Holy Grind), Black Metal (La Horde Séquane qui organise également un fest annuel), du Goth Dark Electro (Matière Noire) ou du bon vieux Rock’n’Roll (Bad Obsession).
Certaines ont décidé d’élever le niveau très haut comme Eye of The Dead. Organisation de soirées Electro avec des têtes d’affiche internationales, les Montbéliardais ont également booké Aborted, Mad Sin, Agnostic Front, Terror et The Exploited…Un palmarès impressionnant.
Si les militants sont particulièrement actifs, Le Bastion est une véritable icone dans la région.
Depuis 1984, l’asso basée dans une tour fortifiée classée au patrimoine de l’UNESCO, accueille sur plusieurs étages, des studios de répétition et locaux dédiés à l’aide, la pratique, la création et la diffusion de la musique. Il n’y a qu’à voir leur scène dédiée à chaque fête de la musique. Des Activistes avec un grand A, une institution à qui plusieurs générations de musiciens doivent beaucoup.

Des salles et des hommes…

Organiser de tels events, nécessite des lieux à la hauteur des ambitions. La Franche Comté n’en manque pas.
À commencer par le légendaire Atelier des môles (Montbéliard), structure entièrement dédiée au Rock/Metal et gérée de manière associative par les passionnés bénévoles de l’APCRPM (Association pour la Promotion de la Culture Rock dans le Pays de Montbéliard). Chaque année, l’Atelier nous offre une prog. de grande qualité qui attire les 'one shots' autant que les puristes.
Et lorsque la jauge n’est pas suffisante, l’Axone prend le relais. Qualifié de mini Zenith, la salle accueille une prog généraliste y compris Metal.
Le Moloco à Audincourt, La Poudrière à Belfort, le Moulin de Brainans ou encore l’Echo System à Scey Sur Saône, sont autant de salles pouvant accueillir des groupes internationaux mais également donner l’opportunité aux formations locales de s’exprimer en live.
Besançon, n’est pas en reste avec l’Antonnoir ; lieu multifonction, bar de nuit, club mais également et surtout un café-concert de 350 places à la prog de dingue. En témoigne la venue de groupes internationaux (Sick Of It All, Terror, Mad Sin…).
Venons-en au cas de La Rodia. Historiquement, la Rhodiacéta était une entreprise spécialisée dans la chimie des textiles. Restée en friche depuis sa fermeture en 1981 sur les bords du Doubs, la Ville de Besançon a commencé à la réhabiliter. L’occasion inespérée de voir enfin émerger une SMAc, attendue depuis trop longtemps.
À la tête du projet, Manou Comby ; véritable bible musicale, électron libre qui s’est toujours battu pour que vive sa passion ; il est surtout l’ancien Boss (avec son compère de toujours Mario Lontananza) du Cylindre à Larnod ; une institution perdue au milieu de nulle part, ayant vu défiler une multitude de groupes Metal.
Avec la Rodia, Manou est passé à la vitesse supérieure et les décibels vont enfin pouvoir pleuvoir sur la Capitale.

Bistrots à riffs…

Mais la richesse musicale d’une région ne se limite pas aux grandes salles ; les cafés ont un rôle primordial à jouer dans l’accès aux concerts pour tous.
Et là encore, Besançon revendique son quota, avec Les Passagers du Zinc et sa célèbre DS, le Bar de l’U où se sont bousculées les 4 dernières générations d’étudiants Bisontins et le Rocktail, dernier né en date. The Titty Twister n’organise pas de live, mais le son et l’ambiance valent le détour.
Le Catering Café à Héricourt, le Galway à Dole, le Simpson’s Pub à Courchaton, le CF à Vesoul, Le Bœuf sur le toit à Lons Le Saunier, The Rotch Pub à Rioz, le Santiago à Fesches-le-Châtel, le T à Pontarlier et La Quincaillerie à Blamont sont autant de lieux proposant des soirées concerts dont la qualité première est de faire découvrir la scène de demain.
Côté festivals, l’offre est plutôt sympathique. Si les festivals Rolling Saône, Génériq et Pop Corn fest sont assez généralistes, des groupes de Metal y sont également programmés.
Pour les amateurs de pur jus métallique, Landresse organise chaque année sa Guerre du Son où des groupes comme Dagoba, Oomph !, Soulfly ou encore Lacuna Coil se sont succédés.
L’Impetus Festival, collaboration Franco-Suisse, propose également depuis 10 ans, une affiche fournie et hétéroclite où se côtoient Godflesh, Napalm Death, Satyricon, Enslaved ou Behemoth pour ne citer qu’eux.
Le Rock’n’Roll a aussi son hommage annuel lors du Swamp Fest organisé par l’asso Heavy Gator sur l’aérodrome de Thise.
Il se murmure depuis quelques temps, que le site associatif Metal in Franche Comté, regroupant nombre des groupes précités, préparerait à Pontarlier, un festival dans une…distillerie spécialisée dans l’Absinthe. En attendant, l’asso très active pendant le confinement proposera son premier fest ‘online’, le 29 août prochain ; les sets de trois groupes seront filmés et retransmis en direct.
De quoi nourrir les fantasmes les plus fous. A suivre.
D’ici là, les Comtois pourront toujours se rabattre sur la dizaine d’émissions radios régionales dédiées au genre.
Bien au-delà d’un Metal mainstream omniprésent, les Terriens de l’Est ont prouvé leur envie de diversité et d’exploration ; devenir acteurs altruistes de l’évolution du genre, en gardant respect et intégrité. Deux valeurs malheureusement de plus en plus rares, surtout dans notre genre de prédilection.


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