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Pensées Nocturnes pour l'album "Vaacum"

Interview

Pensées Nocturnes pour l'album "Vaacum" Entretien avec Vaehron (2009)
Avec Vaacum, Pensées Nocturnes vient de sortir l'un des albums les plus originaux que la scène black metal française ait engendré ces dernières années. Et quand on sait que ce n'est là que le premier opus du projet du dénommé Vaerohn, on se dit que l'avenir risque d'être radieux. Quelques mois après la sortie de l'album, il réagit sur l'accueil et les critiques reçues.

Peux-tu nous présenter Pensées Nocturnes, le projet dont tu es l'unique maître d'œuvre ?

Pensées Nocturnes est un projet solo permettant à mon esprit de vagabonder librement sans avoir à affronter d'autres individualités. Y prennent donc part les genres avec lesquels j'ai des affinités, l'objectif étant de matérialiser le plus précisément possibles mes idées tout en obtenant une musique qui reste la plus naturelle possible.


Comment t'es venue l'idée de faire un projet mêlant à la fois black metal et « musique classique » (j'emploie ce terme qui sert en gros à désigner tout ce qui comporte un violon pour le metalleux moyen, ayant plutôt l'impression que tes influences en la matière sont à chercher au XIXe siècle) ?

On peut entreprendre de réduire Pensées Nocturnes à quelques étiquettes stylistiques mais je ne compose pas de cette manière, surtout lorsque des étiquettes en question fait partie « Musique Classique ». Non pas en référence à la période comme tu le précises mais plus en rapport avec la complexité et je n'ai aucunement la prétention de m'inscrire dans ce genre trop rigoureux et prestigieux. J'essaie simplement de matérialiser ce dont mon imagination pétulante m'emplit l'esprit. Evidemment Pensées Nocturnes n'est pas une musique révolutionnaire sortie de nulle part et s'inspire de ce que j'ai pu un jour ou l'autre apprécier, d'où le fait que l'on retrouve ce genre d'influences puisque ce sont des styles que j'apprécie. Mais ce n'est pas quelque chose que je garde à l'esprit lorsque je compose. Je me focalise simplement sur la recherche du moyen le plus adapté pour exprimer ce que je désire. Libre à chacun ensuite d'essayer de classer ces élucubrations dans telle ou telle catégorie mais je n'ai vraiment pas pour dessein de m'inscrire dans une lignée précise.


Vu la manière dont tu écris tes compositions, je suppose que tu as suivi des études en matière de musique classique. Me trompe-je ?

Oui ! Pour reprendre la question précédente, Pensées Nocturnes n'a rien à voir avec de la « Musique Classique », ou tout du moins pas « Vacuum ». Exceptées quelques années de piano je n'ai jamais suivi de formation musicale et j'ai donc toujours « appris » la musique seul ce qui apporte peut être une certaine naïveté mais permet de déboucher sur une musique assez personnelle.


Quelles sont les diverses influences de ce projet ?

J'aurais du mal à résumer mes influences car je ne cherche pas forcément à me rapprocher de quelque chose et c'est d'ailleurs plutôt ton boulot ! J'essaie en effet dans la mesure du possible de m'en tenir à mes aspirations mais je peux néanmoins te fournir quelques pistes sur ce que j'écoute pour te faire une idée. Pour résumer, et je pense que tu ne serais beaucoup plus avancé au final : Black Metal (dans toutes sa diversité : True, Mélodique, Dépressif, Symphonique, Brutal, Pagan,…), Death Metal, Blues (B.B King, Buddy Guy, Little Walter, Bryan Lee, …), Jazz (Chet Baker, Jimmy Scott, Miles Davis), Post-Rock (The Evpatoria Report, Dirge, Explosions in the Sky), Classique (périodes romantique et suivantes),… J'écoute vraiment de tout en privilégiant le cas pas cas plutôt que l'étiquetage abusif des artistes.


Là où le black symphonique traditionnel pratique la grandiloquence, et fait généralement dans le tape-à-l'œil, Pensées Nocturnes ne possède pas ce côté grandiloquent, presque joyeux, mais est au contraire très sombre, alors que tes influences en matière de black metal viennent principalement de ce style. Comment l'expliques-tu ?

J'écoute en effet beaucoup de Black Metal Symphonique mais je ne suis pas convaincu que ce soit la source principale d'inspiration du projet. Il ne faut assimiler la présence de certains instruments avec leur utilisation. On trouve par exemple du piano dans une échelle de styles assez large et employé à toutes les sauces. Pour reprendre la question précédente, j'ai donc employé des instruments que l'on peut trouver dans d'autres groupes mais en les utilisant à ma manière, sans forcément prendre garde à ce qui se faisait autour de moi. Je n'ai évidemment pas composé avec l'idée de faire du Black Metal Symphonique, et comme tu le signales les manières de composer sont loin d'être assimilables. Je n'ai donc pas vraiment d'explication si ce n'est que je ne pars pas tant d'influences spécifiques que d'idées que j'ai en tête.


Pourquoi ne pas avoir réellement mélangé les passages black metal aux instruments classiques ? Tu avais peur du déjà vu ?

Tu fais référence ici à un fantasme qui a toujours préoccupé les Black Metalleux, souhaitant à tout prix incorporer à leur musique un aspect prestigieux, majestueux, grandiloquent comme tu dis, ou même lui donner une certaine légitimité. Mais force est de constater que peu sont parvenus à faire cohabiter ces deux genres avec brio. Je pense pour ma part qu'ils se repoussent par nature d'où le fait que je ne m'aventure que trop peu à vraiment les mélanger.
Le Black Metal tire son efficacité de la simplicité de ses structures (pour parler de généralités évidemment) et des distorsions très grasses des guitares, effet qui couvre une large bande spectrale et permet difficilement de faire ressortir d'autres instruments dans le mix. Les instruments dits classiques plongés dans cette distorsion crade sont alors stérilisés et réduits à une simple mélodie.
Et que dire du tempo millimétré du Black Metal opposé aux variabilités incessantes de la Musique Classique, du volume constant après compressage abusif contre les nuances et les dynamiques si prenantes, des interprétations approximatives face à une rigoureuse précision etc. La philosophie est si différente ! Qu'obtient-on alors en mixant tout cela sinon une bouillie trop mélodique pour certains, sans vie pour d'autres ? Je pense que le résultat prédomine toujours sur ce qui est écrit sur le papier. Quelques soient les élucubrations du plus grand nombre je ne me tiendrais qu'à ce qui me parle réellement et à ce qui est réalisable. L'essence du Black Metal est si opposée à celle de la Musique Classique qu'il ne faut pas non plus exiger l'impossible…
Mélanger du sucre et du sel ne donne pas un résultat très alléchant. On essaie alors de présenter cela autrement, de mélanger des fruits avec des plats salés, de varier, ce qui peut donner des résultats intéressants en soi mais on ne parle alors plus de la même chose. Là où je veux en venir c'est que l'on peut imaginer tout ce que l'on veut (l'imagination est d'ailleurs l'outil indispensable du vrai créateur) il faut toujours arriver un jour à redescendre sur terre et se convaincre que deux choses opposées ne peuvent cohabiter sans passer par des subterfuges adéquats. Les mécontents n'ont qu'à s'y essayer.
J'ai donc choisi plus ou moins de séparer ces styles ce qui permet d'obtenir un large spectre d'émotions et de degrés en mettant en avant les passages plus prenants. Néanmoins je pense en effet dans le futur tenter de rapprocher un peu plus ces deux genres mais en gardant la même ligne de conduite et en évitant une linéarité regrettable.


Apparemment, les instruments classiques sont pour partie simulés par logiciel, pourquoi ce choix ? Idem pour la boîte à rythmes, était-ce la difficulté de trouver un batteur ou bien une volonté de rester seul maître à bord ?

Concernant la boite à rythme, je connais des batteurs (dont le batteur de Valhôll) qui auraient pu remplir haut la main cette fonction mais je n'ai clairement pas les moyens financiers me permettant d'obtenir un enregistrement satisfaisant. Il en est de même pour les instruments classiques : même si je suis entouré d'un grand nombre de musiciens et que j'ai pu emprunter certains instruments pour « Vacuum », je n'ai pas pu trouver tout ce dont j'avais besoin et me suis donc résigné à employer d'autres moyens. Je préfère me laisser porter par l'imagination et ne pas me limiter aux moyens matériels qui sont à ma disposition. Je ne suis pas totalement satisfait de cette alternative et le prochain album sera plus intéressant de ce point de vue mais partant de rien j'ai fait avec les moyens du bord.


Tu t'es aussi chargé intégralement de la production, et tu as laissé le mastering à BST. Es-tu pleinement satisfait du résultat ?

Je suis satisfait du travail de BST. Il a pris le temps nécessaire pour fournir quelque chose d'adapter à Pensées Nocturnes car il fallait évidemment éviter de compresser à mort le son puisque l'on n'a pas non plus affaire à du Marduk ici. Concernant l'enregistrement et le mixage, il est évident que cela m'a permis de tout contrôler et d'expérimenter des choses. J'ai beaucoup appris ce qui me servira en particulier pour la composition des futurs projets du groupe. On peut revenir au mélange d'instruments précédemment abordé : pour un groupe qui évolue dans un terrain plus ou moins inconnu (je ne suis pas limité à une basse et deux guitares) il est bon de connaître quel genre de riffs ou d'instruments se marient bien ensemble. La contrepartie est qu'il s'agit là de ma première expérience et que la production est loin d'être parfaite. J'en suis en tout cas aujourd'hui peu satisfait et j'ai une idée très précise des choix que je ferais pour le prochain album.


Pourquoi avoir fait un morceau aux influences blues, qui tranche singlièrement avec le reste de l'album ?

Le Blues fait partie des genres avec lesquels j'ai beaucoup d'affinités. Ces moments privilégiés de partage dans la mélancolie où le temps prend une toute autre dimension. Il arrive régulièrement que je me laisse plonger dans ces atmosphères lors d'une soirée en improvisant avec quelques compagnons. Un pianiste a d'ailleurs participé à ce titre car je ne saurais improviser sur un autre instrument qu'une guitare. Pour reprendre la question concernant les parties « classiques », c'est un morceau qui m'a paru assez naturel d‘autant que la mélancolie qui se dégagent de ce passage s'inscrit bien dans les ambiances qui parcourent « Vacuum ». Je suis d'ailleurs étonné qu'aucun autre groupe n'ait jamais tenté l'expérience quand bien même Shining a inclus quelques parties jazzy dans « Halmstad ».


Que répondrais-tu à la critique universelle faite à Vacuum qui est celle sur le chant, qui semble aller jusqu'à l'extrême limite de tes possibilités vocales, quitte à décrocher et déplaire à plus d'un ?

Je n'irais pas jusqu'à employer le mot « universelle » dans le sens où une poignée d'individus semblent tout de même l'apprécier. Et si l'on veut absolument paraître pessimiste cette voix plaît au moins à l'interviewé. L'objectif n'était clairement pas d'en convaincre le maximum mais vraiment de me retrouver dans le processus de création. Je n'ai donc pas travaillé la voix pour qu'elle rentre dans le moule conventionnel et plaise à la majorité et effectivement, beaucoup ne l'aiment pas. En témoigne d'ailleurs une interview durant laquelle la journaliste me demandait de garder la musique et de changer la voix. Outre le fait qu'il y a parfois un pas à ne pas franchir, je répondrais que, sans arrière pensée belliqueuse, si vous avez une idée de ce que vous désirez et bien faites-le ! Je ne ferais jamais dans la philanthropie et ne composerais jamais de la musique pour les autres. Personne n'a l'obligation de porter une oreille sur mes créations et n'en déplaise à certains auditeurs, ce projet sera toujours à l'image de ma personne.


N'ayant pas eu les paroles sous les yeux alors que j'écrivais ma chronique, pourrais-tu détailler le contenu spirituel de Pensées Nocturnes ? Avec un titre comme Vacuum, je suppose qu'il y a une référence à un sujet cher au black metal : le nihilisme.

« Vacuum » fait en effet référence à l'inanité des desseins des hommes, condamnés à vagabonder lourdement d'illusion en illusion dans l'espoir d'occuper l'esprit et d'oublier leur existence. Comme si la vie se réduisait à l'ensemble des éléments qui permettent d'oublier la vie. Tout individu ne fait d'effort qu'avec l'aspiration d'améliorer son existence (religion, travail, idéal politique), sans avoir de réelle fin à mettre derrière tout cela. Nous faisons passer le temps. Qui pourrait se targuer d'être maître de sa vie et de pouvoir attribuer une signification existentielle à chacun de ses faits et gestes ? « Vacuum » dépeint donc paradoxalement une vision nihiliste de la vie qui voit en la musique ou tout autre générateur de fantasme une fin en soi, la seule alternative. « La vie veut l'illusion » et quel meilleur moyen pour y parvenir qu'une harmonie envoûtante ? Car du moment que l'on a tout mis à plat, qu'il n'existe plus rien, tout est à inventer. Une sorte de nihilisme positif qui nous permet de prendre conscience de l'essence de notre existence. Plutôt que de se laisser traîner sans broncher et de vivre une vie déjà écrite, une telle réflexion permet de se prendre en main et de créer.


Vacuum est la première production des Acteurs de l'Ombre, que l'on connaissait plus pour leurs talents d'organisateur de concerts parisiens que de label. Peux-tu nous détailler ta collaboration avec eux ?

« Vacuum » est la première sortie du label d'où le fait que les Acteurs de l'Ombre Productions ne soit pas encore très reconnu en effet. Je côtoie ces bénévoles pour leur donner un coup de main à l'occasion, lors des événements qu'ils organisent avec le sérieux qu'on leur reconnaît. Gerald, ancien président de l'association, avait dans l'idée de créer un label depuis un moment et « Vacuum » a été le coup de cœur qui l'a amené à faire le grand pas. Je n'ai pas hésité une seule seconde quant à la possibilité de travailler avec ces passionnés dont la motivation n'est plus à prouver. Je suis pour le moment plus que satisfait de cette collaboration. Le pari était osé de lancer un groupe totalement inconnu, évoluant dans un style peu commun, ne faisant pas de concert… J'espère que l'association parviendra à rentabiliser cette sortie !


Maintenant que l'album est sorti depuis quelques mois, es-tu satisfait de l'accueil qu'il a reçu ?

En toute honnêteté je n'en attendais pas grand-chose. « Vacuum » est une étape franchie qui me permettra d'aller plus loin et ce qu'il advient aujourd'hui ne m'importe pas tellement sinon le retour sur investissement des Acteurs de l'Ombre. J'ai pris beaucoup de recul par rapport à cette première sortie et j'ai maintenant une vision claire du projet, une vision beaucoup plus maîtrisée qui me satisfera d'avantage mais il fallait bien passer par cette marche. Cet album est ma première expérience et l'on apprend vraiment qu'en mettant la main à la pâte.
Les critiques sur lesquelles je suis tombé m'ont fait comprendre par leur vision si éloignée de la mienne que « Vacuum » ne m'appartient plus. Pour être honnête, avec le recul, le travail des Acteurs de l'Ombre a été assez admirable car je ne suis pas persuadé que cette production méritait toutes ces retombées, toutes proportions gardées évidemment.


Comment perçois-tu la scène black metal actuelle ? Es-tu plutôt nostalgique ou as-tu plutôt de nombreux coup de cœurs récents ?

Pour des raisons personnelles je n'ai pas vraiment pu suivre ce qui est sorti ces derniers mois mais je reste en permanence ouvert à ce qui nous est proposé. J'écoute évidemment toujours les albums qui m'ont marqué il y a quelques années, quand bien même un grand nombre d'entre eux perdent de leur attrait une fois que l'on se met à composer et que l'on a une autre vision de la musique, mais sans vraiment de nostalgie. Malgré le fait que de plus en plus de groupes revomissent sempiternellement les mêmes idées et noient la scène dans une marre de plagiat ridicule, de petites graines font surface et je pense que le genre à encore beaucoup à nous offrir.
Il faut évidemment s'entendre au préalable sur ce que l'on entend par Black Metal car je pense que son avenir passera par une diversification des genres, mais ne me limitant pas à une vision précise du style je pense que certaines formations sont à suivre (Forest of Star, Unexpect, Nachtreich,…)


Je te laisse le mot de la fin.

Merci à toi d'avoir pris la peine d'écrire une chronique et de monter une interview par les temps qui courent. En souhaitant bonne continuation à Thrashocore.

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