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Planet Of Zeus avant le concert du 30.11.16 au Batofar

Interview

Planet Of Zeus avant le concert du 30.11.16 au Batofar Entretien avec Babbis (chant) et Serafin (batterie) (2016)
Ce 30 novembre là, l’asso BELOW THE SUN organisait sa septième soirée Stoner. Après avoir écumé les petits bars de la Villette et de la Bastille, ils testaient une salle de plus grande taille avec, pour l’occasion, une tête d’affiche à l’avenant. Les grecs de PLANET OF ZEUS, très célèbres chez eux, commencent à se faire remarquer en France, notamment depuis qu’ils ont ouvert pour CLUTCH l’an dernier au Trabendo. On les qualifie parfois de CLUTCH grecs en raison de leur musique, mais aussi parce que sur scène, leur frontman, Babbis est au moins aussi dingue et survolté que Neil Fallon. A l’occasion de cette date parisienne, j’ai eu le privilège d’interviewer les athéniens. Ils venaient notamment défendre leur quatrième album Loyal To The Pack dont il a évidemment été beaucoup question. Entre autres….

Pour commencer, pouvez-vous nous raconter comment est né Planet of Zeus ?

Babbis : Stalios et moi avons commencé à jouer ensemble au lycée, Yannis nous a rejoint à cette époque. Stalios tenait la batterie, Yannis la basse, j’étais chanteur et guitariste. Serafin nous a rejoint après la sortie de notre premier album, Eleven the Hard Way en 2008. Stalios est passé lead guitare et moi j’ai pris la rythmique. Rien n’a changé depuis et c’est dans cette configuration que nous avons publié nos albums suivants, Macho Libre en 2011,Vigilante en 2014 et Loyal to the Pack cette année.

Le line-up n’a pas bougé depuis vos débuts ?

Babbis : Ouaip, Stalios et moi étions en classes ensemble, nous connaissions Serafin depuis des années avant qu’il rejoigne le groupe. Quant à Yannis, j’ai joué avec lui dan plusieurs autres groupes de Metal avant de fonder PLANET OF ZEUS.

Quelles étaient vos sources d’inspiration, au début ?

Babbis : Le Rock des années 1970 et de la fin des années 60. Des groupes comme Jimmy Hendrix, DEEP PURPLE, BLACK SABBATH, MOTÖRHEAD. Des trucs plus classiques comme LYNRD SKYNRD, THE ALLMAN BROTHERS BAND. Au fil des ans, nous avons élargi nos influences à des groupes plus Heavy comme METALLICA, MASTODON, QUEENS OF THE STONE AGE, ça ne s’arrête jamais...

En quoi votre dernier album, Loyal to the pack, est-il différent du précédent ?

Serafin : Pour Vigilante, nous avions envie que l’album restitue l’ambiance de nos live. A force de tourner ensemble, nous étions vraiment devenu une équipe soudée et nous pensions que notre jeu s’était vraiment bien amélioré depuis Macho Libre. Nous voulions donc capturer l’essence de notre énergie en enregistrant un album à la sonorité très organique. Nous voulions restituer la vibration, le groove que nous développons quand nous jouons ensemble. Je dirais que Vigilante a été guidé par l’instinct et qu’il n’était pas surproduit. C’était le son du groupe à ce moment là. Pour Loyal to the pack, nous avons voulu faire tout le contraire. Enregistrer un album qui reposerait sur le songwriting, les performances de Babbis au chant et les paroles des chansons. Je pense que ce sont les paroles les plus puissantes que nous ayons écrites. En outre, nous voulions nous concentrer sur les détails, avoir un album plus produit et nous ne pouvions donc pas l’enregistrer live.

Qu’est-ce qui fait que les lyrics sont si intenses et puissants ?

Babbis : On aime le Rock parce que cette musique te donne la liberté de faire ce que tu veux. Ce n’est pas un cadre strict. Dans Vigilante, nous abordons des thèmes plus métaphysiques, avec aussi un point de vue historique. Pour Loyal to the pack, nos paroles sont plus tournés vers nos impressions et nos ressentis personnels. Elles abordent des thèmes personnels, des choses bien qui nous sont arrivés, mais aussi de problèmes que nous avons rencontrés dans la vie, ainsi que des sujets plus sociaux.

Comment choisissez-vous les artwork de vos albums ?

Serafin : Nous étions déjà en studio, avec une idée pour le titre de l’album, qui n’était pas celui que nous avons finalement retenu quand je suis tombé sur cette peinture à l’huile qui m’a été offerte par mon ancien prof d’arts plastiques. Quand je l’ai présentée aux autres, on a tout de suite été tous d’accord : ce portrait traduit parfaitement les sensations que nous avons eues sur cet album. Ce chien enflammé tenu en laisse...je pense que c’est mon artwork préféré.
Babbis : Pour moi, les couleurs de cette peinture sont celles de l’album. Du rouge, du noir, du jaune. Quand j’écrivais les paroles, ce sont les couleurs que je cherchais à leur donner. Quand j’ai vu la peinture, il était évident pour moi qu’elle devait venir illustrer notre musique.

Babbis, sur cet album, tu recours plus souvent au chant clair que sur les autres disques de Planet Of Zeus, pourquoi ?

Babbis : Ce sont les paroles des chansons qui m’ont guidé. Si, à l’avenir, j’écris des paroles agressives, je reviendrais au screaming, mais sur Loyal To The Pack, j’ai suivi mon instinct qui me disais que le chant clair s’adapterait mieux au contexte.

Comment le nouvel album passe-t-il en live ? Votre public est-il réceptif à votre nouvelle orientation ?

Serafin : Si l’ambiance de Loyal to the pack peut paraître différente de celles des autres disques, il est plus difficile de distinguer les époques du groupe quand nous les mélangeons pendant un live, car sur scène, les choix de production que nous avons adopté pour les enregistrements sont gommés. Comme pour beaucoup de grands groupes, une fois en live, on s’en fout de savoir que la chanson qu’on entend a été enregistrée il y a vingt ans ou trois mois.

La dernière fois que vous avez joué à Paris, c’était en première partie de CLUTCH (Au Trabendo, le 27 novembre 2015), comment vous êtes-vous retrouvé en tournée avec eux?
Babbis : Avant toute chose, je dois préciser que nous étions fous de joie d’avoir été sollicités par CLUTCH pour cette tournée. Ce groupe est une influence majeure pour nous et nous avons beaucoup de points communs.
Serafin : Nous les avons rencontrés en Grèce où nous avons ouvert pour eux à Athènes et Thessalonique devant quelque chose comme 25 000 personnes.
Babbis : Je pense que c’était l’un de nos plus gros concerts.
Serafin : Nous avons sympathisé avec eux et passé un bon moment ensemble. Ce sont des gens qui ont les pieds sur terre. Nous avons eu des échanges très intéressants après les concerts et ils ont eu la gentillesse de nous inviter à ouvrir pour eux alors que nous avions terminé notre tournée. Pour nous, c’était un rêve devenu réalité parce qu’on adore ce groupe. Alors ouvrir pour eux et les voir ensuite mettre le feu à la salle tous les soirs, c’était un pur bonheur.

Avez-vous vu des similitudes entre votre public et la fanbase de CLUTCH ?

Serafin : Il y a un type qu’on a rencontré une fois backstage, un genre de directeur marketing. Il nous a dit que s’il devait nous lancer en France, il commencerait par cibler le public de CLUTCH !

Vous avez arrêté de parler de la crise grecque dans vos chansons, pourquoi ?

Babbis : Les problèmes personnels ont remplacé les problèmes de société ! La crise est là tout le temps, elle affecte ta vie de tous les jours.
Serafin : Sur Vigilante, nous abordions le problème de front, au premier degré. Maintenant, nous le traitons au second degré.

Avez-vous déjà essayé de chanter en grec ?

Babbis : Jamais, même pas pour rire (rires)
Serafin : Et on ne le fera jamais.
Babbis : Jamais; Parce que je pense qu’on ne peut pas dissocier la naissance du Rock de la langue anglaise. En Grèce, nous avons loupé le coche du Rock. Il n’y a pas eu d’histoire du Rock en Grèce pendant les années 60 et 70, nous avons eu très peu de groupes grecs chantant du Rock en grec et le son est assez incongru et plutôt rigolo. On ne se sent pas très à l’aise avec ça.
Serafin : Et puis, nous voulons faire connaître notre musique dans le monde entier et malheureusement il n’y a que 15 millions de gens qui parlent le grec et probablement deux milliards qui comprennent l’anglais. Pour diffuser notre message au monde, nous devons faire le choix de l’anglais.

Ecrivez-vous vos paroles directement en anglais ou bien d’abord en grec ?

Babbis : On fait les deux. Je ne suis pas totalement bilingue en anglais et je suis obligé de demander leur avis à des gens dont l’anglais est la langue maternelle.

En Grèce vous êtes habitués à vous produire devant de larges audiences, comment avez-vous réagi lors de vos premiers concerts en club hors de Grèce ?

Serafin : La transition a été un petit peu rude la première fois que nous avons joué hors de Grèce. Tu as raison de le souligner, chez nous, nous jouons devant des assistances de 250 à 7000 personnes. Lors de nos premières dates en Europe, nous avons parfois joué devant seulement 30 personnes. Ces expériences nous ont permis de garder les pieds sur terre, elles nous ont rendu plus forts et solidaires. Cela nous a fait réaliser que jouer en public était vraiment ce que nous voulions faire, quel que soit le prix à payer. Je pense que beaucoup de groupes ne survivent pas à leur première tournée car les gens ne se supportent pas assez pour passer trois semaines enfermés dans un van.

On connaît mal la scène Stoner grecque, comment la décrirais-tu ?

Babbis : Nous connaissons personnellement tous les groupes parce que ça fait quinze ans que nous tournons mais il y en a de plus en plus et je trouve que la scène Rock grecque n’a jamais été aussi importante qu’en ce moment.

Quels sont les courants du Metal les plus représentés ?

Babbis : Nous avons beaucoup de groupes de Black, de Death. Vraiment beaucoup de groupes de Stoner. Il y a aussi une petite scène Hip Hop mais le problème en Grèce c’est que 90% des gens écoutent une horrible soupe Pop Folk.

Comment avez-vous choisi vos instruments ?

Babbis : J’ai commencé la guitare à sept ans, je ne me souviens pas vraiment pourquoi.
Serafin : Ce n’était pas à cause de ton frère ?
Babbis : Non, j’ai commencé avant mon frère aîné. Je pense que je revenais de chez le docteur avec ma mère et je lui ai dit, en réaction à ce qu’elle ne m’ait pas dit qu’on allait chez le docteur et je lui en voulais à mort. On est passé devant une école de musique et en réaction je l’ai entraînée dans l’école de musique et je lui ai demandé de m’inscrire à des cours de guitare. Après, j’ai écouté des disques de Hard Rock et j’ai décidé de me mettre à la guitare électrique. Je ne suis pas un collectionneur, j’ai très peu de guitares. Pour les paroles, je pense que je suis le seul à pouvoir avoir un chant agressif.
Serafin : J’ai commencé à jouer de la guitare classique car mon cousin qui avait deux ans de plus que moi en jouait et j’ai pris des cours, je suis passé à la guitare électrique, puis à la basse et au collège, c’était très difficile de trouver un batteur mais on avait trop de guitaristes et de bassistes. J’ai donc commencé à m'entraîner au studio où nous répétions, et j’étais meilleurs que les autres batteurs de l’école, donc j’ai mis de l’argent de côté, je me suis acheté une batterie, et finalement c’est devenu mon instrument principal.

Penses-tu que la maîtrise de la guitare t’as aidé.

Serafin : oui d’ailleurs je continue à en jouer et d’ailleurs parfois je préfère. Probablement parce que je passe tellement de temps à la batterie que quand je rentre chez moi, je ne touche pas à la batterie, je joue de la guitare.

Tu t'entraînes tous les jours ?

Serafin : Je suis allé au conservatoire pendant cinq ou six ans, je m’entrainais beaucoup tout seul, mais j’ai fini par en avoir vraiment marre de jouer de la batterie, à cause de mon travail avec le groupe.

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Traduction par rivax

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