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SETH pour la sortie du live "Les Blessures De l'Âme : XX Ans De Blasphème"

Interview

SETH pour la sortie du live "Les Blessures De l'Âme : XX Ans De Blasphème" Entretien avec Heimoth (Guitare) (2020)
A l’occasion de la sortie de l’album live reprenant intégralement le mythique « Les Blessures de l’Âme », l’occasion était trop belle de converser avec Heimoth au sujet de celui-ci, mais également pour revenir avec lui sur le passé de SETH ainsi que sur son présent et son avenir.

Salut Heimoth et merci de prendre le temps de répondre à cette série de questions. Tout d’abord on va revenir aux origines de SETH qui va fêter l’année prochaine ses vingt-cinq ans d’existence, j’imagine qu’au moment de sa création personne n’imaginait que le groupe durerait si longtemps ? Peux-tu me raconter comment il a vu le jour ?

J'ai rencontré Alsvid et Arkames dans le sud-ouest de la France et nous avions tous les trois le même objectif qui était de jouer du Black-Metal, c'est-à-dire une musique à l'époque très underground en réaction aux autres formes de Metal extrême plus populaires comme le Death-Metal. Alsvid en jouait d'ailleurs mais nous avions tous l'envie de se distinguer par une musique bien plus obscure, que peu de monde ne comprenait de par son intensité et son mysticisme. Nous répétions dans une cave et avons enregistré notre première démo avec un poste à K7, sans multipiste donc. Elle a vite été écoulée puis un MCD a suivi, en prenant une orientation très différente avec du clavier et une musique plus ambiancée.

Dès l’année suivante vous sortez une première démo (« Apocalyptic Desires ») au style particulièrement cru et direct, avant l’arrivée en 1997 de l’EP « By Fire, Power Shall Be… » où l’on sent poindre le futur chef-d’œuvre (qui arrivera rapidement après). L’évolution musicale est incroyable en si peu de temps, qu’est-ce qui vous a poussé dans ce cheminement et ce passage vers l’âge adulte ?

Cette démo a été écoulée en effet, puis ce MCD a suivi, en prenant une orientation très différente avec du clavier et une musique plus ambiancée. La démo était très très crue, dans une orientation plus GORGOROTH des premiers temps mais on a souhaité avoir des riffs assez différents par la suite, menés par Faucon Noir, qui a insufflé une orientation plus mélodique. La production du MCD s'y est aussi prêtée, avec un son plus policé et très réverbéré. On a eu la chance d'avoir une bonne production pour l'époque, mais dans tous les cas on se distinguait déjà des autres groupes français de par cette production mais aussi grâce à des compositions un peu plus léchées et des tempos très soutenus.

D’ailleurs pour rester sur celui-ci vous venez de le rééditer en vinyl pendant l’été et le succès a été au rendez-vous en un temps record, tu t’attendais à un tel engouement ? Qu’est ce qui t’a poussé à le ressortir ?

On a été approché par Goatowarex de Singapour qui nous a poussé à sortir l'édition vinyle, qui est donc bien la première de cet opus, plus de vingt après. Oui c'est parti très rapidement, on pense à en refaire. C'est en discussion.

Je me rappelle que l’original était sorti à l’époque chez A.M.S.G. ce qui vous a valu à l’époque quelques problèmes avec certains distributeurs (notamment la Fnac), avec le recul comment vois-tu cette polémique ? A-t-elle été finalement un bien pour SETH avec la publicité qui en a découlé ?

Non je ne crois pas qu'elle ait été bénéfique. Il y n'y avait pas que l'image de ce label en cause. A l'époque c'était la chasse aux groupes dits polémiques, on virait BURZUM des bacs des grande distribution mais on gardait bien gentiment des groupes aux images tendancieuses comme SLAYER ou autres. Beaucoup de ces enseignes de distribution, je pense à Tripsichord ou autres boîtes bien pensantes, n'existent naturellement plus. Nous continuons notre chemin vingt ans après malgré une censure outrancière.

Venons-en maintenant aux « Blessures de l’Âme », es-tu étonné du statut culte dont il bénéficie aujourd’hui ?

A vrai dire pas tant que ça, quand tu lis depuis 20 ans tout ce qui se dit à droite à gauche sur cet album on s'aperçoit que les gens n'ont jamais trop décroché des années 90. Tous les albums de cette époque continuent à se vendre. Il était sorti au bon moment, et les gens en parlent toujours comme une pierre angulaire du Metal français. Je suis loin d'être le plus grand fan de cet album pour autant, mais ça fait toujours plaisir d'entendre que beaucoup ont commencé à écouter du Black-Metal grâce à cet album !

Comment s’est passé sa genèse, les choses ont-elles été simple au niveau de la composition et de l’enregistrement ?

Oui et non. Je crois que ce qui nous distinguait aussi c'est qu'on ne faisait pas du Black-Metal dans un esprit Punk, c'est-à-dire que la simple écriture d'un riff n'a jamais été considéré par SETH comme un aboutissement en soit. Si tu écoutes bien pas mal de groupes de l'époque s'arrêtaient à la qualité du riff et de la mélodie, sans trop d'arrangements, des compos très linéaires. On souhaitait apporter de la dynamique et des arrangements en plus et tout ça prenait du temps. Les lyrics et les arrangements voix ont aussi été très travaillés et le temps qu'on y prenait était très important. Beaucoup de doublages en studio, bref on avait une vision d'un travail assez exigeant. On ne considérait pas le Black-Metal comme une simple succession de riffs, il fallait y donner une dimension plus exhaustive et spirituelle.

Les parties de synthé d’Arkdae (DARK SANCTUARY) ont été pour beaucoup dans la réussite de cet opus, comment s’est-il retrouvé dans ce projet ?

J'avais écrit et joué les lignes synthés pour le MCD, mais pour l'album on voulait aller plus loin et on aimait bien ce qu'Arkdae avait fait pour OSCULUM INFAME. Nous étions en contact et il est descendu nous rejoindre pour enregistrer les lignes de synthé. De mémoire l'essentiel de la compo a été faite sur le tas en studio. Il avait un bon sens de l'improvisation et je me demande même s’il n'a pas tout enregistré en un jour ! Merci à lui !

Vous avez bénéficié d’un sacré coup de pub en étant présent sur le sampler de Metallian avec le titre « La Quintessence Du Mal » (intitulé à l’époque « Les Blessures d’Outre-Tombe »), les retombées en termes de vente et visibilité ont-elles immédiates ?

Faux, c'était le titre « A la Mémoire De Nos Frères » aussi intitulé « Le Majesteux Blasphème », le dernier de l'album. Et oui, tout a commencé avec ce sampler, qui nous a donné d'excellents retours, ce qui est marrant car ce titre n'est pas tant représentatif de l'album que cela. Il reste néanmoins emblématique bien que très répétitif et assez plat je trouve. En fait il raconte une histoire et place donc l'accent sur les voix et les paroles, c'est peut-être ça qui a été retenu par le public, un titre jugé assez novateur, avec des paroles compréhensibles pour des français qui s'y retrouvent dans leur langue natale.

Je me souviens qu’en 2000 lors de la sortie de « The Excellence » de nombreux fans ont été déroutés par l’orientation prise par SETH, beaucoup s’attendaient à un disque dans la lignée du précédent. Pourquoi avoir pris le contre-pied au risque de perdre une partie de votre fan-base ?

On avait aucun plan sur la comète, pas de stratégies particulières, on faisait la musique qui nous plaisait sur le moment. Ces fluctuations faisaient écho aux orientations musicales que l'on avait sur le moment. La seule chose qui m'a vraiment dérangé c'est que Faucon Noir ne souhaitait pas tant que ça suivre cette orientation. L'album je l'ai quasiment composé seul si je me souviens bien. Par la suite il n'a pas souhaité continuer dans le groupe. On a sorti 5 albums, tous différents. Les gens ont suivi, les gens sont partis, les gens sont revenus. Je n'ai pas souhaité faire un énième groupe qui sortirait tout le temps le même album. Le Black-Metal a beaucoup de facettes à explorer et on a beaucoup de chances d'avoir pu se permettre de faire tout ça tout en étant toujours là.

L’évolution sera d’ailleurs une constante par la suite avec « Divine-X » et « Era-Decay », tu sembles ne jamais vouloir te reposer sur tes lauriers et expérimenter à chaque fois, pourquoi donc ?

Pas si sûr, ces deux albums sont aussi différents, à ceci près qu'ils ont bénéficié du même studio d'enregistrement, le Excess Studio en Hollande. Comme je le soulignais j'ai eu besoin d'explorer d'autres univers sans se soucier particulièrement du reste. Le line-up de l'époque appréciait aussi ce style et on était assez soudé là-dessus.

Après la sortie de ce quatrième opus il va se passer neuf années avant le suivant (« The Howling Spirit »), pourquoi avoir stoppé les activités à ce moment-là ? Avec le recul ce break était-il indispensable ?

Oui je crois qu'il fallait prendre du recul à ce moment-là et de toute façon j'ai dû m'installer à l'étranger pendant une paire d'années. On avait sorti déjà 4 albums à une vitesse assez effrénée et de manière très constante, on sortait un nouvel album tous les deux ans.

Le fait d’avoir pas mal renouvelé le line-up (et l’instabilité que cela a créé) a-t-il joué également dans cette décision ?

Peut-être. Il y avait sûrement une certaine lassitude également. A cette époque on se lançait dans les concerts. On a commencé à se produire très tardivement car on s'en foutait vraiment au début, on n’avait pas ça en tête, on souhaitait juste sortir des skeuds, sauf que dès le début des années 2000 on a fait plus de concerts mais au bout d'un moment il y a eu une remise en question. De plus je ne souhaitais pas piloter le groupe depuis l'étranger.

Toi et Alsvid (batterie) êtes les deux derniers membres d’origine encore présents, les nouveaux venus ont-ils un droit de regard en matière d’écriture ou décisions collectives, où gérez-vous tout de A à Z ?

Si tu parles de ce qu'on compose en ce moment, en général je propose des titres, si ça ne plaît pas je tente de refaire les parties en question. Des fois je jette aussi contrairement au passé. Je tente d'incorporer des éléments qu'on me demande et de voir comment on peut contenter les autres.

« Les Blessures de l’Âme » ont bénéficié en 2011 d’un remaster’ bienvenu, avec le recul y’a-t-il des choses que tu aimerais également changer ou retravailler sur les autres longs-formats du groupe ?

Je suis assez déçu par les prods de nos albums, en particulier les deux premiers. Mais les producteurs ne sont pas à blâmer entièrement. Je crois qu'on n’avait pas de réelle vision de production et c'est toujours chose difficile de devoir retranscrire un style de son qui n'est pas forcément demandé par le groupe en amont. Aujourd'hui on a beaucoup mûri à ce niveau – on ne recherche plus la puissance, la « grosseur » et les paillettes qui serait au détriment d'un son plus authentique, subtil et personnel. Je suis convaincu que ce qui a fait la force des groupes étrangers des années 90 c'est le fait d'avoir compris plus vite que les autres que chaque groupe doit avoir son propre son, se distinguer par la compo mais aussi par une production sans trop d'artifices. Donc oui j'aurais souhaité apporter un nouveau souffle à « The Excellence ».

Pour revenir sur la sortie de ce live, pourquoi avoir choisi le concert des « Feux de Beltane » ?

C'est une idée de Gérald des Acteurs, il avait l'enregistrement et nous l'a fait écouter. Notre ingé son live s'y est mis dessus pour un mix et ça nous a plu. L'initiative de Gérald était de sortir ce live chez lui et l'idée nous a plu ! Cela s'est fait de manière improvisée !

Le visuel scénique est absolument magnifique, cela a t’il été facile à mettre en place ? Qui en a eu l’idée ?

L'imagerie est gérée par Saint-Vincent qui officie dans le groupe en tant que chanteur depuis pas mal d'années maintenant. On a repris les codes visuels de l'album pour rester dans l'esprit. Nous souhaitions célébrer cet album sous une condition : rester fidèle à l'esprit de l'époque.

Le partenariat avec Les Acteurs de l’Ombre est-il uniquement pour ce disque ou va-t-il se prolonger pour le prochain long-format ?

Pour l'instant la question est trop prématurée, on a sorti ce live chez les Acteurs et on en est très satisfaits !

D’ailleurs pour rester sur celui-ci, où en-est son avancement ? Sera t’il dans la lignée d’un de vos précédents disques ou y’aura-t-il encore des surprises et du changement ?

Il y a une volonté assumée d'un retour aux sources et ce par tous les membres du groupe. On est parti sur une sorte de boucle, revenir à ce qui a fait l'essence du groupe dans la fin des années 90. On réserve donc un sixième album qui sera enraciné dans ce qui a su façonner les origines de SETH.

Vous vous êtes récemment produits à Paris dans le cadre du « Ladlo In Paris » (le samedi 14 décembre au Petit Bain, en compagnie de PENITENCE ONIRIQUE, BELENOS, NUMEN ou encore MOONREICH), ça faisait longtemps que vous n’étiez pas passés dans la capitale, j’imagine que vous deviez être attendus… cela vous a-t-il mit une pression particulière ?

Le concert s'est très bien passé. On a eu retours dithyrambiques concernant l'anniversaire de notre premier album et ça fait plaisir à attendre. On a eu aucune pression particulière d'autant qu'on a fait le Tyrant Fest quelques semaines avant, donc je dirais que c'était même plus confortable que d'habitude ! Les gens sont venus malgré les problèmes sociaux et on leur tire notre chapeau !

Le concert était-il le même que celui figurant sur le disque, ou y’a-t-il eu quelques différences ?

Non aucun changement comme je te l'ai dit on souhaite garder une constante à ce niveau qui est celle de l'authenticité de l'album et à ce titre on délivre le même show pour chaque prestation.

Avec ton vécu comment vois-tu l’évolution de la scène Metal aujourd’hui par rapport à tes débuts ? Les choses sont-elles plus simples aujourd’hui du fait de l’explosion d’internet ?

Non l'explosion internet et la démocratisation de l'accès à la musique a au contraire attiré un maximum de nouveaux musiciens et les choses ne sont pas plus aisées. Il y a une quantité de formations qui créent une certaine forme de saturation du milieu. Les choses sont bien différentes et je reste toujours étonné de voir malgré la difficulté d'aujourd'hui de voir autant de groupes qui continuent à se former, mais également à se déformer...

En restant sur l’évolution numérique regrettes-tu cette époque pas si lointaine où l’underground, le mystère et l’aura autour d’une formation n’étaient pas galvaudés par les réseaux sociaux ?

L'absence de mystère causé par les nouvelles technologies tue l'essence même du Black-Metal à petit feu. Il faut constamment se montrer, ce qui est une erreur.

Si je me souviens bien vous vous êtes retrouvés en 2000 dans un reportage de France 2 consacré au satanisme (où l’on pouvait voir notamment le clip de « Die Weihe »), quels ont été les échos suite à sa diffusion, et qu’as-tu pensé du résultat ?

Je ne m'en souviens plus trop mais certes les gens en avaient pas mal parlé. France 2 était venu nous voir et on avait réquisitionné la salle Barbey rien que pour nous ce qui nous a permis d'avoir un clip filmé sur scène qui est d'ailleurs passé énormément sur Mcm et d'autres chaînes musicales. On a cherché contrairement aux autres groupes de l'époque en France à sortir le Black-Metal de l'underground et ça ne plaisait pas à certains. Avec du recul on a été les chefs de file de tous ces groupes français qui vénéraient l'underground mais qui au final ont dit oui aux interviews de Hard Rock Mag. Et maintenant les mêmes se battent pour un avoir un article sur eux.

La scène Black hexagonale est actuellement une des plus riches je trouve, tu es de cet avis ? Y’a-t-il des groupes nationaux (anciens ou actuels) qui trouvent grâce à tes yeux ?

Oui pas mal, genre : DECLINE OF THE I, BLACKLODGE, DEATHSPELL OMEGA, GODKILLER.

2020 marquera le quart de siècle d’existence pour SETH, quel est le programme prévu pour cette année spéciale ? Y’aura-t-il des concerts spéciaux pour l’occasion ?

Merci pour ton allusion à ma vieillesse. On finit notre périple des concerts anniversaire pour « Les Blessures de l'Âme » en jouant au Black Speech Festival courant Mars, puis en Finlande au Steelfest et bien sûr le Hellfest. Pour l'heure on continue la compo du 6ème album qui on l'espère sortira à la rentrée 2020 !

C’est l’heure de se quitter, je te laisse le mot de la fin !

Excellente interview, bien exhaustive quant aux racines du groupe ! Merci à toi !

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