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Swarmageddon

Interview

Swarmageddon Entretien avec Swarmageddon (2020)
Pour faire suite à un article sur la scène Comtoise, il me semblait intéressant d’investiguer davantage sur les motivations et ambitions d’un groupe aussi prometteur que Swarmageddon.
Caractère affirmé et univers créatif maîtrisé, portrait d’un renouveau Death plus déterminé à produire une œuvre de qualité qu’à faire les poseurs sur les réseaux sociaux…

1/ Salut à vous, nobles Francs-Comtois ; Swarmageddon est sorti de terre il y a 4 ans. Pouvez-vous nous en dire plus sur la genèse du groupe ; on se doute bien que les membres n’en sont pas à leur premier projet.

Marion est à l'origine de ce qu'allait devenir Swarmageddon en fondant d'abord un groupe nommé Forsaken Remedy fin 2014, dans l'objectif de faire du death mélodique. Elle a très vite été rejointe par Adrien et d'autres musiciens avec qui ça ne l'a pas forcément fait. Puis Guillaume (ex-Mehtnakriss) est arrivé dans le groupe en 2015 et a pris en main la composition. Suivi de Thibaud à la batterie, puis de Pauline (Bloody Rabbeat, Obsidium, ex-Dawohl) à la basse. C'est dans cette configuration qu'a été composé le premier EP "An Infinite Landscape" sorti en 2018.
À la fin de cette année-là, Pauline quitte le groupe pour rejoindre Obsidium, suivie d'Adrien en 2019.
Début 2019, Ludovic reprend la basse au sein du groupe. Les concerts se succèdent, sans second guitariste, tout en écrivant l'album à venir.
En février 2020, le groupe retourne au Psyrus Studio pour enregistrer "Inhuman" et Morgan Koch rejoint le groupe à ce moment-là en tant que second guitariste, réinterprétant complètement les solos de guitare écrit par Guillaume.


2/ Justement pourquoi Swarmageddon ? y a-t-il une signification particulière ou est la contraction de deux mots symbolisant le chaos ?

Guillaume est un grand fan d'aliens insectoïdes, à la Starship Troopers ou Starcraft, et nous avons fait le choix d'aborder des thèmes de science-fiction (sur l'EP) et post-apo (sur l'album) dans les textes, toujours avec une notion de chaos ambiant. A l'époque il a insisté pour qu'il y ait le mot "swarm" dans le nouveau nom du groupe. Tous les noms intéressants étaient déjà pris, et au fil des discussions, "Swarmageddon" est sorti.
On en a un peu rigolé et puis on s'est dit pourquoi pas. C'est seulement après coup que nous nous sommes rendus compte que Swarmageddon était aussi le nom donné aux invasions de criquets ou de cigales, que subissent parfois l'Inde, les USA ou l'Amérique du sud façon sept plaies d’Égypte, à cause du réchauffement climatique. Finalement, au vu des sujets abordés dans nos textes, ce nom de groupe ne nous semble pas incohérent.


3/ Comment pourriez-vous définir votre musique ; une base Death mélo-moderne intégrants des influences en particulier ? une patine ? une identité ? qu’est ce qui pourrait la différencier des autres groupes ?

Ce serait une base de Death mélodique mélangeant tout ce qu'on aime et sortant des clichés du genre. Nos influences passent autant par des musiques de jeux vidéo que par du Death Technique, du Slam, du Deathcore ou du Heavy/Power. On ne s'est jamais dit par exemple : « On va faire comme tel ou tel groupe ». Chaque morceau a sa propre identité, aucun ne se ressemble. Leur point commun étant la mélodie et la brutalité. On aime y voir une porte vers des styles plus extrêmes pour les gens qui aiment le Death mélodique « classique ».


4/ Vous avez sorti un premier E.P. « An Infinite Landscape » en octobre 2018, qui a été finalement très peu chroniqué par la presse mais dont le peu de chroniques ont été très prometteuses ; votre premier album sort le 3 octobre ; quels en seront les thèmes abordés ?

En effet, lors des démarches pour faire chroniquer notre premier EP, nous avons eu très peu de réponses, alors que le single "The Last Escape" tournait plutôt bien sur les réseaux. On espère avoir une meilleure couverture pour l'album. Nous avons revu notre manière de procéder pour cette fois et mieux anticiper. Là où l'EP nous amenait dans un univers vraiment futuriste, "Inhuman" se verra plus proche de nous dans le temps, dans un futur proche post-apocalyptique gouverné par les machines. On y parle donc de transhumanisme, d'intelligence artificielle, d'environnement et de notions plus spirituelles et philosophiques. Non pas d'un point de vue ‘donneur de leçons’, mais d'un point de vue de spectateur désabusé.


5/ Comment composez-vous ? un membre est- il dédié aux textes ? ou la création est l’affaire d’un brainstorming commun ?

Guillaume compose la musique dans son home studio, puis envoie au reste du groupe les morceaux, qui sont validés ou non, puis les peaufine jusqu'à être satisfait du résultat. Marion écrit les textes, propose les lignes de chant qui sont ensuite enregistrées. Chacun s'approprie ensuite ses parties, y changeant quelques petites choses.
Nous allons peut-être procéder différemment à l'avenir. Maintenant, nous nous connaissons bien mieux.


6/ Avec vous prévu un plan ‘promo’ plus conséquent ? des clips ? concerts ?

En cette période de Covid-19, les concerts c'est très compliqué… Nous devions sortir l'album lors d'un concert le 3 octobre mais celui-ci vient d'être reporté à 2021. On s'y attendait cela dit. La promo sera donc entièrement via internet pour l'année à venir si les concerts ne reprennent pas.
Une lyric vidéo et un clip sont en cours de préparation. Et nous avons en tête d'autres choses comme des playthroughs, des live sessions. Il faut absolument s'adapter.


7/ Vous habitez en Franche Comté, une région que je connais bien et plutôt fournies en combos de qualité ; malgré, il est assez rare d’y voir des artistes labellisés ayant acquis une renommée nationale. Comment expliques-tu cela ?

C'est compliqué de sortir de la masse de groupes qui pullule sur internet. Ce n'est même pas une question de talent (sauf exception, si on prend l'exemple de Fractal Universe). La gestion de la communication et être bien entouré semblent être la clé... Bien qu'il soit possible de tout faire tout seul, cela demande une énergie considérable, et encore faut-il déjà avoir conscience du travail qu'il y a à faire.
Pour notre part, on essaie de jouer le jeu, sans jeter notre dignité à la poubelle. D'être présents sur les réseaux, et de communiquer avec l'auditeur, sans pour autant faire le clown en vidéo.
Pour l’explication, je pense aussi que peu de groupes de la région font de la musique pour la renommée. La plupart pratiquent un style trop brutal pour ça, et c'est loin d'être négatif. Il n'y a pas non plus de festival purement Metal dans la région pour mettre en avant nos talents et la base d'auditeurs fans du style est beaucoup moins grande que dans des villes comme Paris, Lyon ou Strasbourg.


8/ Il y à 20 ans, les webzines n’existaient quasiment pas et il était très compliqué pour un groupe peu connu ou non signé, de bénéficier d’un encart dans la presse spécialisée. En 2020, l’offre médiatique est démentielle. Paradoxalement, il me semblait plus facile de tourner et d’acquérir une renommée même limitée dans les années 2000 qu’en 2020 où on frôle l’indigestion de groupes. Peut être les conséquences d’un manque de renouveau créatif. Qu’en pensez-vous et comment l’expliquez-vous ?

C'est devenu bien plus accessible de s'enregistrer maintenant, et effectivement, sortir du lot est difficile. Il y a beaucoup de sorties (musique ou vidéo) qui frôlent l'amateurisme. D'un côté c'est génial, on aurait aimé que ce soit si facile il y a 10/12 ans en tant que jeunes musiciens. Mais de l'autre, découvrir de bons groupes est devenu plus difficile. On ne pense pas que ce soit lié au renouveau créatif. La musique, c'est faire ce qu'on a envie de faire, pas être vu comme un génie même si parfois dans le lot, il y en a.
Pour sortir du lot, l'idée est de tout faire pour avoir l'air pro, que ce soit dans l'image ou le son.


9/ En toute sincérité, que pensez-vous de la scène Française ? et de la scène Comtoise ? qu’est ce qui aiderait les formations à booster leur carrière ?

La scène metal française est vraiment excellente ! Surtout en ce moment, Gorod, Fractal Universe, Atlantis Chronicles, sont par exemples trois groupes dont on attend les prochaines sorties avec impatience. Niveau local, ça bouge beaucoup également ! Abyssal Ascendant, The Scalar Process, Lost Ubikyst In Apeiron, vont tous trois sortir quelque chose prochainement à priori. Les gars de Holy Fallout font de la très bonne musique, Assigned Fate casse tout en live. Horizon Waves prépare un EP vraiment cool et bien écrit. Et même si c'est moins notre tasse de thé, la scène HxC voit naître de belles choses (PrisonLife). Une petite pensée aussi pour Ghosts of the Aftermath et Soupir Astral pour la scène Black Metal ! Pour ce qui est de booster sa carrière en tant que groupe... La communication encore une fois. Par exemple, faire tourner les vidéos sur des pages avec une audience qui correspond à la musique du groupe.


10/ L’industrie musicale à l’instar du cinéma, vie une refonte qu’elle a beaucoup de mal à maîtriser. Le cinéma réussit à limiter les dégâts en créant de nouveau mode de production et de diffusion ; la musique en revanche peine. Selon vous, à quoi ressemblerait une évolution positive qui permettrait aux artistes de vivre enfin de leur musique ou du moins d’être payé pour leur création ?

Être mieux rémunéré par les plateformes de streaming serait cool mais le mieux à faire pour le moment, c'est de ne pas espérer en vivre.


11/ Certains artistes pensent que le format album, surtout physique est mort ; que l’avenir se dessine sous forme d’EP voir de titres uniques disponibles en streaming uniquement.
Il en est de même concernant le rapport aux fans ; en raison de la situation sanitaire, des festivals virtuels où les groupes jouent sur scène mais sans publique ont été créés, avec une diffusion livestream. Le problème est que certains en font des live-report et ont l’air d’apprécier ce format (absence de proximité avec les artistes, le merch on oublie…)
On peut éventuellement avec un bon home-cinéma regarder des films chez soi, mais concernant la musique, il y a une énergie une symbiose que ne peut restituer le virtuel. Cette évolution n’est-elle pas néfaste ?

Oui et non, en cette période de Covid-19, ça semble être la seule solution. Donc pour le moment ce n'est pas néfaste, c'est juste une alternative. Mais bien sûr qu'il n'y pas cette énergie du live.
Sur le long terme, les deux ne sont pas incompatibles. On peut voir des lives en dvd depuis longtemps et c'est super. Cela donne un aperçu et peut donner envie d’aller voir le concert en vrai.
On voit de plus en plus de youtubers faire leur merch, comme les musiciens. Rien n’empêche la personne qui a aimé de montrer son soutien au groupe et de commander un t-shirt.
Le phénomène Twitch montre aussi une évolution positive à ce niveau, les gens font des dons au personnes ou artistes qu'ils aiment, parce qu’ils les mettent de bonne humeur et qu'ils ont les moyens de les soutenir. Il y a aussi les plateformes type Patreon qui peuvent aider les groupes.
En fait, pour rejoindre la question précédente, être musicien ne suffit plus. Il faut être des « influenceurs » et faire partie de la vie de l'auditeur pour pouvoir en vivre un peu mieux. Tout en étant autonome niveau production.
Le système ne s'adaptera pas.


12/ Qu’aimeriez-vous dire aux Metalheads pour les convaincre que vous sortez du lot et qu’ils doivent écouter votre album ?

Vous aimez la brutalité et la mélodie ? Vous ne voulez pas écouter un album avec 12 fois la même chanson et des riffs similaires ? Vous aimez les prods modernes et fat ? La question elle est vite répondue.


Rendez-vous est pris le 3 octobre avec la sortie de leur premier album, Inhuman ; une façon comme autre d’envisager la rentrée brutalement.

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