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Interview de DAWOHL pour l'album "Leviathan"

Interview

Interview de DAWOHL pour l'album "Leviathan" Entretien avec Maxime Guillemain (Chant) (2022)
Salut Maxime, merci de me consacrer un peu de temps pour ces quelques questions. Pour commencer peux-tu présenter le groupe pour ceux qui ne le connaissent pas encore ?

Ave à tous,

DAWOHL est un groupe de Blackened Death Metal influencé par des groupes comme : HATE ETERNAL, ZYKLON et ARKHON INFAUSTUS. Depuis les débuts le cahier des charges était clair : rapide, brutal et martial. Depuis nous n’avons pas dérogé à ce crédo. Nous développons autant notre univers musicalement qu’au travers des artworks qui font partie intégrante du concept.

Il s’est écoulé huit ans entre la précédente sortie (l’excellent Ep « Potestas.Ratio.Iustitia ») et ce premier album, à quoi cela est-il dû ? Les nombreux mouvements de personnel ont-ils joué un rôle là-dedans ?

Nous sommes extrêmement perfectionnistes dans le travail de composition et sur chacun des aspects du projet d’ailleurs. Nous ne voulions pas débarquer avec un album juste OK, malgré toutes ces années je suis encore très fier du premier EP, et j’aimerais me dire la même chose de cet album sur le long terme.

En plus de cela, de gros changements de line-up ont ralenti les choses. Mais je pense que cela était nécessaire pour repartir sur de bonnes bases et avoir une équipe vraiment motivée.

Tu n’as pas eu peur qu’avec une si longue absence on ait un peu oublié DAWOHL ?

Ce n’était pas vraiment une peur de l’oubli mais plutôt les attentes que peut générer une telle attente. Quand on revient après autant de temps, ce qui sort doit vraiment être irréprochable et surtout pertinent. Des groupes il y en a des milliers et si c’est pour au final sortir quelque chose qui n’apporte rien ça n’en vaut pas la peine à mes yeux.

Tu sembles avoir trouvé un line-up désormais stable et très motivé à tes côtés, ce qui n’a pas été simple visiblement…

Le Metal extrême est une musique extrêmement exigeante et assez ingrate. L’investissement de chacun ne peut pas être de l'ordre rationnel, c’est une passion dévorante qui doit habiter le musicien pour être pérenne sur le long terme. J’ai la chance d’avoir trouvé des musiciens habités et sérieux, clairement une denrée inestimable dans la scène.

L’opus sort chez Dolorem Records qui est actuellement sans doute un des meilleurs labels en France, es-tu de cet avis ? Comment t’es-tu retrouvé sur son catalogue ?

Totalement ! Dolorem a un line-up de groupe extrêmement cohérent et solide, DAWOHL y trouve naturellement sa place. A cela il faut ajouter le soutien et l’intérêt d’Alex pour le projet depuis de longues années. J’aime cette notion d’implication et de loyauté. En termes de vision de la scène on partage également beaucoup de choses donc le choix du label a été une évidence pour moi.

Ce qui m’a marqué c’est le haut niveau technique de chacun des membres sans pour autant que ça en devienne indigeste, tu es d’accord avec ça ? Etait-il important pour toi que l’ensemble reste relativement mémorisable et ne fasse pas dans la branlette de manche ?

Pour moi la technique n’est qu’un outil et pas une finalité, le but est de délivrer avant tout une puissance et une ambiance. Finalement c’est plus dans la vélocité et la précision que nous allons car ces éléments servent ces objectifs, la branlette de manche nous ferait perdre cette efficacité et certainement le côté martial et droit qui font partie intégrante de notre identité musicale.

La musique de « Leviathan » est la suite et l’évolution logique de l’Ep, tout en étant plus dense et variée. Comment s’est passé le processus d’écriture ? A-t-il été long à se faire ou les idées sont-elles venues rapidement ?

L’idée était de proposer un contenu plus varié que l’EP qui était dense et monolithique. Nous avions l’occasion d’apporter des nuances sur un format plus long, cela était même nécessaire pour garder du contraste avec les gros passages blastés notamment.

Le processus d’écriture n’a pas été facile pour autant, en refusant de céder au moindre compromis sur d’éventuels riff “bon tant pis” chaque morceau est sorti après un processus long et douloureux mais avec le recul c’est ce qui fait la force de l’album, même si on y a tous laissé une partie de notre santé mentale.

Le disque est particulièrement court et concis, ceci est-il un choix voulu délibérément ou le hasard du processus créatif a-t-il fait son œuvre ?

C’est assez simple : je n’aime pas les albums brutaux qui traînent trop en longueur et devenir juste épuisants, je préfère avoir moins de morceaux mais plus mis en valeur et plus travaillés. Donc c’est totalement un choix.

Ce qui m’a frappé aussi c’est cette capacité à garder cette puissance aussi bien que le tempo s’emballe que quand ça se montre plus lourd, on sent une vraie volonté de ne pas tout miser sur la vitesse, c’est voulu ?

Il était nécessaire de garder un contraste fort pour que chacun des passages puissent s’exprimer. Nous voulions également faire ressentir le côté monumental et écrasant de l’univers développé dans les paroles et les artworks. Cela passe moins par la vitesse pure et dure pour ce type d’ambiance, la vitesse intervient alors pour être libératrice après une montée en puissance.

La production est vraiment impeccable, puissante et moderne mais conserve un vrai équilibre des instruments et un naturel salutaire. Qui s’en est chargé ? Ce choix de son était-il prévu dès le départ ou s’est-il imposé par la suite ?

Nous avons travaillé avec Frédéric Gervais du Studio Henosis qui a fait un travail excellent et malgré notre demande très précise qui n’était pas évidente en termes d’équilibrage entre puissance et naturel. Dès le départ nous avons été très soucieux de ne pas tomber dans l’édition systématique de la moindre imperfection, de ne faire ni du moderne ni du old-school, nos influences ne sont pas à aller chercher dans ces deux tendances.

Du côté des textes tu t’es notamment inspiré d'Aldous Huxley et de Thomas Hobbes, ces auteurs sont-ils majeurs pour toi ? Pourquoi ce choix pour les paroles ? Y’a-t-il d’autres écrivains/poètes que tu vénères et qui pourrais te servir dans le futur ?

Aldous Huxley avec “Le meilleur des mondes” est clairement mon influence première pour cet album (son traitement de la question de l’eugénisme est passionnante). Mais je trouvais intéressant de l’enrichir avec d’autres auteurs ne versant pas dans la fiction pour notamment comprendre et décrire les mécanismes de propagande ou de manipulation des individus dans un état totalitaire. On peut citer les “Discours de la servitude volontaire” d'Étienne de La Boétie, “Le Prince” de Nicolas Machiavel, “Propagandes” de Jacques Ellul etc. etc. les influences sont innombrables. Ce sont des sujets qui me passionnent et sur lesquels je me suis penché lors d’une partie de mes études.

Pourquoi ce choix de reprise de MERCYLESS ? Est-ce une formation qui t’a a toujours botté ?

DAWOHL est originaire de Mulhouse et pour nous MERCYLESS en étant l’un des pionniers du Death-Metal français a été un modèle de réussite et d’ambition. De plus l’exercice de la reprise n’a de sens que si le groupe arrive à s’approprier le titre et délivre une version différente de l’original, aller taper dans le registre du Death old-school avec une approche plus brutale et crade était une idée qui me séduisait et au final ça a même dépassé mes espérances en plus d’avoir été très agréable à bosser.

Quels sont les projets pour 2022 ?

2022 va être une année assez énorme pour DAWOHL avec cette sortie. Nous préparons en ce moment même un clip assez ambitieux mais également les live. Cela représente une charge de travail énorme mais au final nous sommes motivés comme jamais, les retours excellents nous boostant d’autant plus !

C’est l’heure de se quitter, je te laisse le dernier mot…

Je voulais vous remercier pour votre soutien et celui de vos lecteurs car mine de rien c’est primordial pour un groupe de notre stature de compter sur un public de passionnés qui peuvent se mobiliser et offrir une visibilité à des projets de longue haleine qui se veulent ambitieux comme cet album.

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