2023 est une année spéciale pour le groupe de Funeral Doom APHONIC THRENODY puisqu’elle fête à la fois les 10 ans de leur première production, l’EP « First Funeral », et la sortie réarrangée de leur premier album « When Death Comes ».
Echange avec Riccardo Veronese, la tête pensante de cette formation internationale, qui revient sur la carrière du groupe et qui nous apporte également quelques précisions sur la genèse du groupe et sur son implication dans de nombreux autres projets.
1/ Pour remonter aux origines d’APHONIC THRENODY, dirais-tu que le groupe s’est construit à partir du projet DEA MARICA dans lequel tu officiais aux guitares et où l’on retrouvait déjà Roberto Mura au chant ?
Non, pas vraiment. Roberto parlait de Funeral/Death Doom depuis un moment et nous nous sommes littéralement assis un jour et j'ai dit "faisons un autre groupe". J'ai commencé à écouter quelques groupes dont Rob m'avait parlé et « First Funeral » est né du fait que j'ai écrit quelques chansons en l'espace de quelques semaines. DEA MARICA est en fait issu de mon autre groupe de Doom Metal traditionnel, GALLOW GOD. J'avais beaucoup de matériel et de riffs de cette époque, donc ils ont été utilisés pour cela.
2/ Le nom de ton groupe comprend « thrène » (au sens proche de « mélopée ») qui était une lamentation funèbre chantée lors de funérailles à l’époque de la Grèce antique. Cela colle évidemment parfaitement à votre style de musique.
Comment aviez-vous choisi de l’accoler au mot « aphonique » (sans voix) ?
Je cherchais presque un opposé à thrène, donc "aphonique" représente en quelque sorte une voix qui veut se faire entendre mais qui ne parvient pas à sortir les mots et qui essaie de trouver des moyens de se montrer à travers des mélodies et des sons. Évidemment, "thrène" est le chant et la voix qui fait ressortir tout ce qu'il y a à dire.
3/ Le fait d’avoir repris leur titre « Symphonaire Infernus et Spera Empyrium » y a peut-être contribué mais vous avez beaucoup été comparés aux débuts de MY DYING BRIDE. As-tu par la suite essayé de t’éloigner de leur son pour arrêter la comparaison, ou bien est-ce que la référence régulière ne te dérange pas ?
La référence ne m'a jamais inquiété. C'est bien d'être inspiré par d'autres groupes, etc. mais je n'ai jamais vraiment écouté un groupe en écrivant quelque chose dans son style. Rob voulait vraiment faire une reprise, alors que je n'aime pas ça, mais j'ai en fait apprécié la version que nous avons produite. Je pense que la plupart des groupes sont influencés par d'autres groupes connus, à moins qu'ils ne soient un vrai groupe innovant qui crée une rupture.
4/ Puisqu’on en est aux influences, je crois que tu as pas mal écouté ANATHEMA et ESOTERIC comme autres groupes de Doom anglais. Qu’en est-il de la scène Funeral Doom finlandaise ?
Argh oui, deux de mes groupes préférés. Le Funeral Doom finlandais est génial. THERGOTHON était un excellent groupe de Funeral Doom et bien sûr SKEPTICISM est revenu plus fort que jamais. Leur style est massif et ils ont des structures très intéressantes dans leurs chansons. CONVOCATION mérite également d'être mentionné.
5/ Tu es le seul membre permanant du line up d’APHONIC THRENODY qui se renouvelle régulièrement et qui peut comprendre plusieurs invités. Selon toi, quel est l’apport constant que tu apportes et que l’on peut retrouver sur chacun de vos disques ?
Je suis la personne qui structure toutes les chansons et qui propose la musique et la basse. J'ai aussi tâté du clavier. La plupart du temps, je compose les parties rythmiques et lead. Je pense que mon style correspond à ce qu'est APHONIC THRENODY. Je peux faire évoluer certains éléments, mais le son de base est le mien.
6/ En bon groupe de Funeral Doom, votre concept et les textes d’APHONIC THRENODY tournent autour de l’existence (la vie et la mort), ainsi que du désespoir ; mais également de maladies psychologiques (les chansons « Dementia » et « Locura » par exemple). Quels seraient les autre thèmes abordés ?
Oui, nous avons abordé ces concepts, mais notre album « The Loneliest Walk » parlait de ma douleur et de mon angoisse personnelles. Je suppose qu'il s'agit de chapitres d'une période de ma vie qui m'a brisé le cœur. Le prochain album parlera de fantômes, de hantises et de tueurs !!!!
7/ Les sujets étaient un peu plus variés sur l’album « The Great Hatred » ou bien est-ce juste une impression ?
Oui, cet album était très varié en termes d'écriture et de structures. J'ai été moins impliqué dans la production de cet album que des autres. Je pense que dans l'ensemble, l'album était très ouvert et ne suivait pas de thème en tant que tel, mais explorait différentes idées et histoires.
8/ Cet album avait été juste composé en duo avec Juan Escobar, sans autres membres ni même invités. Que te souviens-tu de cette expérience ?
C'était très différent de nos autres albums, mais c'était génial de voir un regard différent sur notre musique. Je pense que cela a ouvert beaucoup plus d'atmosphères et d'espaces dans la musique. J'ai dû m'effacer un peu plus sur l'album, mais j'ai quand même apprécié l'expérience. Certaines parties que je voulais différentes ne se sont pas produites, mais ce sont des choses qui arrivent de temps en temps et il faut savoir trouver le juste milieu.
9/ « The Great Hatred » avait bénéficié de lyrics vidéos et tu avais été beaucoup interviewé à l’époque. Est-ce que c’est votre album qui a rencontré le plus de succès ? La forte couverture média était-elle due au bon soutien du label Transcending Obscurity Records ?
Je ne sais pas s'il a été notre plus grand succès, mais nous avons bénéficié du soutien de notre label en termes de promotion. Kunal fait un excellent travail de support commercial mais pour être honnête, c'est à peu près la même chose que pour nos autres albums en termes de ventes.
10/ Les différentes chroniques que j’ai pu lire de « The Great Hatred » comparent l’ambiance ressentie à (en plus de MY DYING BRIDE) du vieux PARADISE LOST ou encore KATATONIA. Un chroniqueur expliquait que certains passages au chant clair sonnaient « post-Rock », quand d’autres moments sont très mélancoliques. On pourrait dire qu’il s’agit plus de Doom/Death atmosphérique et un peu moins de Funeral Doom. Es-tu d’accord avec cette interprétation et était-ce un but clairement recherché dès le début ?
Je suis d'accord, car lorsque Juan a pris le relais, le son et la portée de l'album ont changé du tout au tout. Je voulais plus de lourdeur et de lenteur, mais les chansons n'allaient pas dans ce sens. Mais j'aime la façon dont elles sont sorties et je les apprécie vraiment. Ce n'était pas un objectif que nous avions en tête, mais Juan avait son style de mixage, de production, etc. et c'est le chemin que nous avons pris.
11/ Les 2 albums qui ont suivi (« The All Consuming Void » et « The Loneliest Walk ») sont résolument plus orientés Funeral Doom. Tu avais d’ailleurs écrit à un moment que « la progression naturelle sera d'aller vers plus de lourdeur et de lenteur sur chaque album ». Est-ce toujours ce que tu as en tête ? Si oui, on ne réentendra donc pas de belles mélodies accrocheuses comme sur « The Ghost’s Song » et « Death Obsession » (toutes deux issues de l’album When Death Comes ») ?
En fait, le nouvel album sur lequel je travaille est lourd mais avec des mélodies accrocheuses. Je pense qu'il est un peu plus simpliste mais qu'il aura de superbes mélodies et que les chansons seront beaucoup plus courtes cette fois-ci. Nous envisageons environ 7 chansons pour l'instant et je suis vraiment excité par ce que j'ai créé. Il devrait plaire aux fans d'Aphonic et rester dans la lignée de ce que nous avons fait.
12/ « The Loneliest Walk » et ses 2h20 est impressionnant. Comment t’y es-tu pris pour composer une œuvre si gigantesque ?
C'était très personnel pour moi, alors j'ai commencé à composer comme je le sentais et les chansons ont jailli. J'ai écrit tout l'album en 10 jours environ. C'est à peu près comme ça que j'écris, je ne me force pas et j'ai l'habitude de sortir des riffs et des mélodies en vrac qui forment les chansons très rapidement, puis je les revisite pendant une semaine ou deux. Cela a pris du temps pour cet album parce que je voulais aussi explorer les sons et l'enregistrement live de la guitare pour la première fois.
13/ Outre les habituelles guitares électriques, basse et batterie, votre musique est enrichie par du violoncelle, du piano, de la guitare acoustique ainsi que du clavier qui intègre des sons comme des cloches ou encore de l’orage. As-tu d’autres idées pour la suite et as-tu pensé à utiliser du chant féminin ?
Nous avons déjà utilisé des voix féminines sur « Of Loss and Grief ». J'adore les voix féminines, mais j'aime les mélodies et je n'aime pas vraiment chanter les mots. C'est peut-être la direction que nous prenons. Nous aimons ajouter des sons et des atmosphères à nos chansons. Je pense que cela ajoute une dynamique à l'album. Donc je pense que oui, nous explorerons et ajouterons des choses si nécessaire à l'avenir.
14/ En plus de tous les adjectifs liés à l’extrême lenteur et à la lourdeur, certains vous décrivent en utilisant les mots « cosmique » et « céleste ». Est-ce volontaire et comprends-tu ce côté aérien que ressentent certains de vos auditeurs ?
Oui, je pense que c'est possible. Nous écrivons souvent sur la lumière, les expériences après la mort, les fantômes, etc. Je crois que notre musique a aussi des significations spirituelles. C'est quelque chose vers lequel je me suis tourné ces dernières années et je ressens une connexion spirituelle avec la nature et la vie après la mort.
15/ Dirais-tu également que vous avez un aspect gothique / romantique noir ?
Je n'essaie pas d'écrire dans ce style, mais peut-être que dans nos mélodies, nous avons quelques éléments comme "My Dying Bride", etc. Je ne compose pas vraiment de chansons sur l'amour, mais je pense que dans le chagrin, il y a un élément d'amour et de douleur.
16/ Quelles seraient les autres influences non-Métal et non musicales d’APHONIC THRENODY ?
Je suis très ouvert et j'écoute de nombreux genres. J'aime la nature et je m'inspire des changements de saison. Les différentes cultures m'offrent également une perspective plus large sur la vie et les valeurs qui peuvent être intégrées dans notre musique.
17/ Du côté de vos visuels, il y a bien sûr les 2 cercueils sous votre logo qui sont votre signature ; et puis les pochettes d’albums. Mes préférées sont celles de « The All Consuming Void » et de « The Loneliest Walk ». Comment faites-vous pour trouver vos illustrateurs et quelles consignes leur donnez-vous ?
Je suis très au courant de l'actualité de nombreux artistes et illustrateurs. Parfois, je regarde les œuvres d'autres groupes pour voir par qui elles ont été faites et ensuite je vois si je pense que leur style correspondra au nôtre. C'est un processus de travail qui prend du temps et la communication est la clé. Le travail artistique doit être parfait et les personnes avec lesquelles j'ai travaillé jusqu'à présent ont toutes été à la hauteur.
18/ On peut trouver sur Internet plusieurs lyrics vidéos de vos compositions, ainsi qu’une vidéo datant de 2014 qui est une collaboration avec Jérôme Siegelaer, un photographe et producteur Hollandais. Ce petit film intitulé « Meditation On Earth » met en scène la danseuse et actrice Judit Ruiz Onandi qui « danse » avec votre chanson « Death Obsession » en fond sonore. Avez-vous d’autres projets de ce genre et/ou bien l’envie de réaliser des vidéos clips plus classiques ?
J'espère que nous pourrons bientôt réaliser une vidéo pour une chanson, car elles peuvent avoir un impact réel. Jusqu'à présent, nous avons deux vidéos qui ont été réalisées par d'autres personnes. "Death Obsession" et "The Great Hatred" sont les deux que nous avons réalisées. Les autres sont des visuels que j'ai réalisés.
19/ Vous avez participé à 3 splits entre 2014 et 2015. Est-ce que ce type de projet pourrait à nouveau se produire à l’avenir ? Avec quels groupes aimeriez-vous collaborer ?
Nous avons eu quelques groupes qui nous ont contactés, mais ça ne s'est pas fait, mais j'aimerais bien faire un split avec ESOTERIC, RISE TO THE SKY, HELLLIGHT, pour n'en citer que quelques-uns.
20/ En 2015, tu écrivais que ta chanson favorite de votre groupe était « Hollow ». Qu’est-ce qui lui donnait ta préférence à l’époque et quel serait ton choix en 2023 (de chanson et d’album) ?
« Hollow » m'a marqué à l'époque. J'ai vraiment apprécié sa lenteur et sa morosité. Je dois dire que « The Sun Will Never Rise » est ma préférée. Elle est tellement puissante et le solo à la fin est énorme. Les chœurs qui traversent la chanson sont également magnifiques et le morceau offre des émotions et une atmosphère incroyables.
21/ Vous avez sorti avant l’été, une version réarrangée de votre excellent premier album « When Death Comes », renommé « When Death Comes Again » pour l’occasion. Peux-tu nous expliquer ce qui a motivé cette idée, ainsi que ce qui différencie ce « …Again » (avec pas moins de 7 invités) de la version initiale ? Quel a en été l’accueil ?
J'ai eu l'idée il y a plus de 4 ans et j'avais déjà enregistré quelques morceaux de différents artistes. J'ai arrêté pendant un certain temps, mais j'ai été à nouveau inspiré pour le terminer et j'ai contacté quelques artistes supplémentaires et il s'est avéré très différent à la fin, tout en gardant tous les éléments de la version originale. Je voulais juste prendre un album et voir si je pouvais lui donner une tournure et quelque chose de cool pour nos fans.
22/ Les changements de line up et la nature internationale de votre formation rendent les concerts difficiles. Je crois que vous aviez néanmoins réussi à vous réunir en novembre 2013 pour jouer au Garage de Londres, en ouverture d’ESOTERIC. Y a-t-il eu d’autres lives et peut-on espérer vous voir sur scène dans le futur ?
Malheureusement non pour le moment. Il est difficile d’avoir un line-up et stable et des membres engagés dans le groupe.
23/ Vos 3 splits ont été produits par GS Production et vos 5 albums (6 si on compte « When Death Comes Again »), soit par d’autres labels à chaque fois différents, soit de façon indépendante. Que souhaiterais-tu pour vos prochaines sorties ?
Pour l'instant, j'aime bien m'autoproduire. Cela signifie que nous avons le contrôle et que nous pouvons sortir ce que nous voulons en temps voulu pour nos fans. Nous expérimentons toujours avec des sons et des productions pour donner à nos fans le meilleur de nous-mêmes.
24/ D’ailleurs, en recensant toutes ces sorties, je me dis que vous avez un sacré rythme ! A quoi vous carburez pour être aussi productifs ?
C'est dans ma nature de ne pas me reposer et chaque fois que j'achève une œuvre, il me semble que je commence un nouveau projet. Même après l'énorme album que nous avons fait, je suis retourné en studio pour écrire. Tant que je peux continuer à écrire et à faire de bonnes chansons, je continuerai.
25/ On fête aussi cette année les 10 ans de votre première production, l’EP « First Funeral ». Quel bilan tires-tu de cette première décennie d’APHONIC TRENODY ? Même si c’était plutôt parti comme une blague au début, vous étiez-vous ensuite cependant fixé des objectifs ?
Ce n'était pas vraiment une blague, mais nous avons commencé par faire un EP, et quand nous avons eu de si bons retours, nous avons vraiment intensifié notre production et je pense que notre seul regret a été de ne pas faire plus de concerts. C'est incroyable et presque toutes les critiques ont été positives. Nous semblons évoluer suffisamment pour maintenir l'intérêt des gens. Nous avons été le premier groupe à avoir plusieurs invités sur chaque album, ce que tout le monde semble faire maintenant, et j'adore le fait que l'on puisse demander à des gens que l'on admire de participer. J'ai eu beaucoup de mal à continuer, car j'ai été déçu par quelques amis proches, mais je n'abandonne jamais et chaque revers me rend plus fort.
26/ Je crois que tu écrivais pour Doom-metal.com. Le site semble inactif depuis juillet 2022. Est-ce que tu pourrais nous dire si ce site est définitivement à l’arrêt et si tu as toujours des activités journalistiques ?
Pour être honnête, je ne peux pas dire s'il est toujours en cours.
27/ Es-tu toujours impliqué dans TOWARDS ATLANTIS LIGHTS, ANTIM-SANSKAR et peut-être aussi ARRANT SAUDADE (avec Juan) ? Quelles en sont les nouvelles ?
Pour TOWARDS ATLANTIS LIGHTS, je suis toujours à la basse quand ils ont besoin de moi. ANTIM-SANSKAR, j'ai juste été invité en tant que guitariste à l'époque pour les aider à réaliser leur premier album. ARRANT SAUDADE est malheureusement mort car je ne travaille plus avec Juan.
28/ En 2015, tu avais collaboré avec le groupe français ABYSMAL GROWLS OF DESPAIR. Peux-tu nous parler de la nature de cette coopération. Est-ce amené à se reproduire avec ce groupe ; ou d’autres ?
Nous n'avons pas collaboré avec eux. Le chanteur était dans ARRANT SAUDADE, c'est donc comme ça que nous nous sommes rencontrés et que nous avons formé ce groupe. Nous avions prévu à l'époque de faire un split avec APHONIC THRENODY, mais cela ne s'est pas fait.
29/ Tu as eu 50 ans cette année. Que fais-tu à côté de tes groupes et qu’est-ce que la musique t’a apporté jusqu’à présent dans la vie ?
J'aime la nature, comme je l'ai dit, lire des livres et regarder des films et la télévision. Je dirige une entreprise de crochet avec ma partenaire où nous fabriquons des répliques d'animaux de compagnie, ce que nous faisons à plein temps depuis 6 ans. Nous avons également eu notre premier enfant, Freya, cette année, ce qui a été un miracle après 10 ans de tentatives et de fécondation in vitro. La musique m'a tant apporté. Elle m'a permis de rester en vie à certains égards. On peut tirer tellement de choses de la musique et de l'art en général. Je crois qu'elle peut être un excellent moyen de guérison et d'apaisement dans les moments de douleur et de chagrin. Je suis toujours inspiré par d'autres groupes et d'autres musiques, et par l'engouement que suscite la sortie d'un nouvel album.
30/ En plus de ce que la musique t’apporte, que souhaites-tu qu’elle procure aux personne qui écoutent celle que tu composes ?
J'espère qu'elle apportera un peu d'espoir et de paix. Même si cela peut être déprimant et sombre, j'ai toujours essayé d'ajouter des éléments entraînants dans les chansons. Peut-être que cela apportera à nos fans une certaine sérénité ou une paix intérieure.
31/ Bien que tu joues dans un style particulièrement pessimiste et que tu croies au destin, il me semble que tu restes animé par un aspect positif de la vie et que tu penses qu’il y a toujours de l’espoir, qu’il y a une lumière à la fin. Comment expliquer ce point de vue qui pourrait être perçu comme une contradiction ?
Il y a toujours de l'obscurité et de la lumière. Les deux se fondent l'une dans l'autre et c'est ainsi que je conçois notre musique. C'est un mélange de tout ce que nous sommes, de la vie, de la mort, des périodes de réflexion. La douleur qui est enfouie pendant des années et qui peut remonter à la surface plus tard dans la vie doit être traitée. Il vaut la peine de s'accrocher à la vie parce que les choses arrivent pour une raison. Vous pouvez toujours regarder en arrière, sur le chemin qui vous a mené là où vous êtes, et voir ce qui a façonné votre vie.
32/ Bien sûr outre l’aspect musical, est-ce que c’est cela qui vous différencie du DSBM (Depressive Suicidal Black Metal) ?
Peut-être, mais pour être honnête, je n'ai jamais vraiment écrit quoi que ce soit qui corresponde à ce genre. L'espoir et les petites lueurs d'espoir que nous ajoutons à notre musique la distinguent, je suppose.
33/ Début juillet tu as lancé un appel à la collaboration pour la préparation du prochain album. Quels en ont été les résultats et à quoi s’attendre ? Où devrait-il être enregistré ? Est-ce que Roberto (chant) et Kostas (clavier) qui sont revenus dans le groupe depuis « The Loneliest Walk » seront toujours de la partie ?
Oui, je voulais juste voir qui serait là. Joss sera définitivement de retour d'ESTRANGEMENT à la batterie et à quelques autres instruments. Justin fait toujours partie du groupe à la guitare. Roberto, je ne suis pas encore sûr car nous n'avons pas parlé, mais il sera toujours mon premier choix pour le chant car son style correspond parfaitement à APHONIC THRENODY.
34/ Merci du temps pris pour répondre à ces questions, excellente continuation et on te laisse le mot de la fin au cas où tu souhaiterais ajouter quelque chose.
Merci beaucoup pour cette opportunité. Je suis heureux que nos fans soient toujours satisfaits de ce que nous produisons et j'espère qu'ils le seront encore avec notre prochain album en 2024/25. Votre soutien est essentiel pour APHONIC THRENODY et nous sommes toujours très reconnaissants.
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Traduction par
Lestat
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