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Misery Index + Grave + Arsis + The Last Felony + The Rotted

Live report

Misery Index + Grave + Arsis + The Last Felony + The Rotted Le 21 Novembre 2010 à Paris, France (Glazart)
C'est sous un temps plus que décourageant et presque une heure de retard que je passe enfin les portes d'un Glazart qui monte concert après concert dans mon estime tant nombre de formations extrêmes de renommée ont foulé ses planches en moins d'un an : Napalm Death, Fleshgod Apocalypse, Suffocation, Despised Icon et aujourd'hui la fine fleur du metal politiquement incorrecte Misery Index, les infatigables suédois de Grave, les technico-fous-furieux de Arsis et les prometteurs The Last Felony et The Rotted. Une bien belle affiche qui n'amènera cependant qu'une trentaine de personnes à se déplacer en ce dimanche pluvieux. Du death punkoïde au metal plus rentre dans le lard, en passant par le death technique, old school et bien sur le grind-death à tendance hardcore, c'est au final une affiche assez éclectique (ça peut paraître relatif pour un néophyte) que nous propose Garmonbozia en guise de cadeau de noël avant l'heure.

Par chance, j'entre dans la salle à l'instant même ou le premier groupe entame son set : The Rotted. Les Londoniens ouvrent malheureusement la soirée devant un public aussi clairsemé que le crâne de leur leader. "Get Dead Or Die Trying" (titre éponyme de leur dernier album) donne immédiatement le ton : c'est un death puissant aux relents grind et punk plus que plaisants que la formation nous envoie en pleine face. Fort d'un bassiste bien présent et d'un vocaliste assez charismatique, le groupe remplit parfaitement son rôle de première partie en envoyant même quelques passages irrésistiblement headbangants ("A Return To Insolence" ou "Angel Of Meth") qui provoqueront un retour certes limité mais positif du public. Hormis un guitariste trop peu expressif, le jeu scénique du groupe est tout à fait respectable, le son ne comporte pas de défaut notable et met agréablement en valeur les lignes de basse de Rev et ce court temps de jeu de trente minutes aura été suffisant au quatuor pour mettre de bonne humeur et rassurer quant à la suite de la soirée, mais aussi pour en faire bouger quelques uns et repartir sous les applaudissements. Un petit "The Body Tree" qui passe comme une lettre à la poste, un dernier "Nothin But A Noseblud" et c'est déjà fini. Définitivement, The Rotted (ex-Gorerotted) est un groupe à suivre à qui il manque seulement un brin de folie pour se démarquer de quelques influences encore trop marquées. Une bien agréable entrée en matière que nous ont servie nos voisins d'outre-Manche.

C'est maintenant au tour des Québécois de The Last Felony de prendre place devant un public toujours aussi peu nombreux quoiqu'un peu plus apte au secouage de crâne qu'un peu plus tôt. N'ayant jeté qu'une oreille inattentive à leur dernier album Too Many Humans, je ne pourrais pas m'étendre indéfiniment sur leur set. Pratiquant un death metal bourré de testostérone qu'on peut rapprocher sans trop se tromper de celui de ses voisins Despised Icon et Beneath The Massacre, le groupe fait preuve d'un entrain particulier pour conquérir le Glazart à grand coup de breaks et autres ralentissements assassins (laissant planer par la même occasion l'étiquette -core au dessus de leur musique), de riffs à la technicité tout à fait respectable et de growls virulents. Si The Last Felony manque cruellement d'identité, il peut néanmoins se vanter d'avoir une certaine présence sur scène qui a su faire son effet au public parisien qui lance même le premier circle-pit (ils n'étaient que trois mais on peut tout de même appeler ça un circle-pit) et de proposer des titres parfaitement adaptés aux acrobaties métalliques les plus dangereuses. Sans transcender, le groupe assure et permet de passer un très bon moment en attendant non sans impatience James Malone et ses acolytes.

On change cette fois nettement de registre avec le death technique et mélodique de Arsis que j'attendais au tournant tant leur trois premiers albums l'ont placé parmi mes groupes références mais surtout car leur dernière offrande : Starve For The Devil m'a vraiment déçu. Leur passage en première partie de Behemoth en 2009 avait été époustouflant mais que sera t-il aujourd'hui après ce faux pas ? Et bien il n'aura fallu que quelques titres au quatuor pour me faire oublier mes craintes. Si les Québécois de The Last Felony étaient loin d'être des manchots, James Malone et Nick Cordle sont de véritables virtuoses. Quel honneur mes amis d'avoir l'occasion de serrer à plusieurs reprises des mains s de nous sortir avec aisance un "We Are The Nightmare" qui fait l'effet d'une véritable bombe ou même un "Forced To Rock" trop gentil sur album mais qui passe tout de même relativement bien le cap du live. Noah Martin n'a pas à rougir face à ses collègues puisqu'il gratifie l'assemblée de son impressionnant jeu à trois doigts tandis Michael Van Dyne s'en sort avec les honneurs derrière ses fûts même si on peu regretter par moment l'hallucinant Darren Cesca sur les titres issus de leur troisième album. James Malone est toujours aussi impressionnant tant il réalise avec aisance des plans d'une technicité affolante avec notamment le déconcertant « je finis mon tapping uber-technique à une main en buvant de l'eau en même temps » qui ne peu laisser comme seule solution aux musiciens débutants présents ce soir que l'envie d'aller se pendre au fond de la salle. Malheureusement, et c'est un problème assez récurent au Glazart, le point noir de ce concert sera le son qui sans être abominable ne mettait pas en valeur comme il se doit les compositions du groupe perdant ainsi en précision et en puissance (on est cependant bien loin du massacre de Fleshgod Apocalypse en mars dernier). Mais ce n'est pas ça qui va les empêcher de tout détruire sur leur passage avec un ultime et ravageur morceau : "Oh The Humanity !", reléguant ainsi ce handicap en mauvais et lointain souvenir. Même si Arsis n'a pas été à la hauteur de mes espérances avec son dernier album, il n'en reste pas moins véridique que ses morceaux sont bien plus respectables sur scène, ou en tout cas ne font pas tache au milieu des autres ogives du groupe. Les choses sérieuses ont enfin commencé !

On passe maintenant aux Suédois de Grave, venus représenter leur dernier album : Burial Ground. Pratiquant un death metal à la teinte old school délectable proche de celui de ses voisins Unleashed ou Dismember, le groupe débute son set sur "You'll Never See" et son tempo lourd et écrasant et il ne leur en faut pas plus pour conquérir le public parisien enfin un peu plus consistant (on compte au moins un vingtaine de retardataires). Que les vieux fans du groupe se réjouissent car en dépit du nouveau line-up, la setlist est composée à 70 % de titres issus des excellents premiers albums en ne jouant que trois malheureux titres post-2000, choix étrange quand on a un album encore tout frais sous le coude mais comment ne pas se réjouir devant un "For Your God", un "And Here I Die" ou encore un "Soulless" au groove incroyablement entraînant ? Même si Grave reste et restera un groupe de seconde zone, il faut bien avouer que leur musique dégage toujours un petit quelque chose qui fait passer les cinquante minutes de jeu d'une traite et ce sur un "Christi(ns)anty" qui fleure bon le metal des nineties comme sur les récents "Conquerer" et "Dismembered Mind". Une première pour moi et on ne peut pas dire que je suis déçu, le set est impeccable : les musiciens sont parfaitement en place, le professionnalisme et les années passées sur les routes sont évidentes, le son est tout à fait respectable, la setlist est presque irréprochable et le public semble enfin réellement de la partie. Sur disque comme sur scène, le death basique, puissant et toujours aussi authentique des Suédois fait son effet et s'avère être une très bonne transition entre la le death technique de Arsis et la dernière tête d'affiche de la soirée : Misery Index.

Il est déjà 23 heure quant le quatuor du Maryland investit les planches de la salle devant une foule déjà tout à sa cause. M'ayant laissé totalement abasourdi lors leur passage au Hellfest en 2009, c'est avec un plaisir non dissimulé que j'assiste à ce concert où le groupe jouira non seulement d'un set plus conséquent mais pourra en plus nous gratifier de titres de son excellent dernier album : Heirs To Thievery. C'est d'ailleurs sur "Embracing Extinction" qu'il ouvre les hostilités, déclenchant immédiatement quelques cas de rupture d'anévrisme chez les fans du premier rang et laissant les autres bouche bée. Première surprise, Jason Netherton cède sa place de chef d'orchestre au guitariste Mark Kloeppel avec qui il partage le chant. Hormis ce changement sans grande importance, Misery Index me laisse dans le même état qu'un an et des poussières plus tôt. Le temps d'un petit mais indélicat retour en arrière avec "Defector (Thinning The Herd)" et on enchaîne avec le dévastateur "The Carrion Call" qui en live comme sur album s'avère être une ogive des plus meurtrières. Alternant intelligemment entre morceau à la rapidité affolante ("The Great Depression", "Conquistadores") et titres aux ralentissements de tempo suffocants ("Traitors", "Retaliate"), l'ennui n'ose même pas pointer le bout de son nez tant l'intensité du set est impressionnante. Bien sûr un public un peu plus conséquent aurait pu jouer en la faveur des toujours aussi contestataires américains et peut-être qu'on peut reprocher au son un léger manque de puissance mais comment ne pas se laisser aller à un headbang à s'en dévisser les cervicales sur le dévastateur "You Lose" ou sur l'ultime "Theocracy" qui clôt ce concert de la meilleure manière qui soit ? La setlist jonglant habilement entre les quatre albums du groupe, personne n'a été laissé pour compte (même si je n'aurai pas craché sur un petit "Pulling Out The Nails"), mettant en valeur leur dernier opus sans pour autant oublier leurs classiques. Une fois encore, Misery Index en a laissé plus d'un sur le cul après cette bien trop courte heure de jeu. J'attends avec impatience la prochaine occasion de m'en reprendre plein les mirettes devant ce groupe dont la réputation scénique de rouleau compresseur est loin, mais alors très loin d'être usurpée.

Vous l'aurez compris, mis à part quelques défauts mineurs et surtout relativement inhérents à cette salle, c'est sans aucun regret que je quitte l'enceinte du Glazart sur le coup de minuit avec la très agréable sensation d'avoir assister à une soirée mémorable. La totalité des groupes présents ce soir ont réalisé une performance remarquable : de l'inattaquable Misery Index, aux grands Grave et Arsis, sans oublier les très prometteurs The Last Felony et The Rotted. Que celui qui lit ces lignes pour savoir s'il a vraiment raté quelque chose en préférant regarder « Harry Potter » ce soir là s'en morde les doigts car il vient de louper une des meilleures affiches extrêmes de cette fin d'année !

« Beasts of a broken line, fill the void on silent earth.
Heed the carrion call... rebirth. »

7 COMMENTAIRE(S)

Squirk citer
Squirk
05/12/2010 19:58
mimi a écrit : Sparky joue de nouveau avec Misery Index ?!

Raah la honte putain...
J'étais tellement dans mon truc que je m'en suis emmêlé les pinceaux ! Je voulais évidemment parler de Mark Kloeppel et pas de Sparky. Merci de m'avoir corrigé Clin d'oeil
Invité citer
mimi
05/12/2010 14:39
Sparky joue de nouveau avec Misery Index ?!
Squirk citer
Squirk
01/12/2010 16:36
Rabat-joie !

T'es la seule personne que j'entend faire la tronche après ce concert... Tu sais j'ai vu des groupes repartir plus content après un concert devant une salle à moitié vide qu'après un autre blindé (Arsis avait l'air bien plus enthousiaste ce soir là qu'en 2009). De toute façon à moins d'en avoir discuté personnellement avec eux, je ne vois pas qui t'es pour affirmer qu'ils ont été déçu, car ce n'est pas vraiment l'image qu'ils renvoyaient.

Le fait d'être nombreux dans une salle n'en fait pas forcément un bon concert hein... Ok ça manquait de monde mais ça n'a en aucun cas nuit à la qualité de ces concerts et le contact avec les groupes n'en était que plus fort : discussions avec toute l'équipe d'Arsis, avec Mark Kloeppel.

Puis vu le nombre de dates qu'ils ont fait sur Paris avant ça, je ne crois vraiment pas qu'une date peu suivie par le public va les empêcher de revenir ! Je dis ça sans aucune animosité, mais balancer un commentaire aussi négatif en te basant uniquement sur le nombre de personne ce soir là, c'est quand même une vision assez restreinte de ce qu'est un concert...

Sinon merci beaucoup aux autres pour les compliments !
Invité citer
hammerbattalion
01/12/2010 15:32
90 personnes à PARIS pour ne telle affiche, quelle honte, ils sont pas près de revenir dans la capitale ou à MARSEILLE, à NANTES, il y avait heureusement du monde.
Solo Necrozis citer
Solo Necrozis
26/11/2010 18:39
Très bon report en effet, j'aime bien ta prose Squirky ! J'étais à Paris ce soir là mais je ne pouvais malheureusement pas aller à ce concert. Vivement que Misery Index repasse dans nos contrées, il faut que je les voie.
Mitch citer
Mitch
26/11/2010 16:55
Ca donne envie ! Excellent report ! Clin d'oeil
Chri$ citer
Chri$
26/11/2010 15:43
Petit veinard j'aurais bien aimé la voir cette date! Mais pas le temps d'aller à Paris, même pour une telle affiche...je porte aussi de gros espoirs sur The Rotted, qui mérite davantage de reconnaissance; puis bon Misery Index, aussi bien sur album que sur scène, ça dépote je ne peux que confirmer Headbang

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