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European Summer Tour 2014

Live report

European Summer Tour 2014 Havok + Seita + Skeletonwitch + Suffocation
Le 30 Juillet 2014 à Paris, France (Divan du Monde)
Que demander de plus qu’un concert à deux pas de chez soi? Alors qu’il m’arrive parfois de rechigner à bouger ma carcasse lorsqu’il s’agit d’aller à l’autre bout de Paris pour assister à des concerts souvent mal sonorisés (si jamais ces messieurs du Nouveau Casino ou du Glazart venaient à me lire...), il m’est beaucoup plus difficile de refuser un concert au Divan du Monde. Surtout lorsque, me concernant, il s’agit de ma première fois avec la tête d’affiche.
Et oui, malgré les nombreuses venues de SUFFOCATION en Europe, je n’ai jamais eu l’occasion (ou bien pris le temps) d’assister à un concert du célèbre groupe new-yorkais. Une erreur que je comptais bien réparer en ce mercredi soir d’autant que Frank Mullen était annoncé derrière le micro. L’équation parfaite pour une première fois digne de ce nom.

Annoncés sur le tard, ce sont les Hollandais de SEITA qui ont eu pour tâche d’ouvrir le bal. J’avoue sans honte ne rien connaître de ce groupe. Ce sera donc la grande découverte. Malgré les vingt minutes de retard sur l’horaire annoncé, le Divan du Monde est loin d’être totalement rempli. Cependant, il y a tout de même quelques personnes pour assister à la prestation de ce groupe qui, depuis sa formation en 2007, compte un EP et un album dans sa discographie.
Pour être tout à fait honnête avec vous, je n’ai pas retenu grand chose de SEITA. Situé juste devant la scène, j’étais bien plus occupé à découvrir et apprivoiser mon nouvel appareil photo qu’à essayer de disséquer la musique des Hollandais. Il faut dire que situé à cet endroit de la salle, le chant est totalement inexistant et rend ainsi difficile l’immersion. Mélange de Thrash pour le côté rythmique et de Death Metal pour la lourdeur et la puissance de feu, la musique de SEITA n’a rien d’exceptionnelle mais reste tout de même relativement efficace et surtout calibrée pour l’exercice de la scène. Une partie du public semble en tout cas y trouver son compte puisque certains ne sont pas sans s’activer généreusement. Sur scène, le groupe met du cœur à l’ouvrage avec un chanteur/guitariste et un bassiste particulièrement énergiques. Pour ma part, le manque de personnalité et le côté quelque peu générique des riffs peinent à me convaincre et surtout à attirer véritablement mon attention. Tant pis, cela ne m’empêchera pas de continuer à exercer mes talents cachés de photographe...

La suite m’intéressait bien davantage avec l’arrivée sur scène des Américains d’HAVOK qui, rappelons-le, étaient déjà présents lors de la précédente tourné de SUFFOCATION en Europe. Bien que je ne connaisse pas toute la discographie du groupe de Denver, Time Is Up est un album qui a pas mal tournée à l’époque de sa sortie. J’étais donc plutôt impatient de pouvoir me délecter du Thrash old school de ces jeunes Américains pourtant ensemble depuis déjà dix ans.
Après une mise en place plutôt rapide, HAVOK rentre alors très vite dans le vif du sujet grâce à des compositions incisives et nerveuses qui auront vite fait de mettre le public d’accord. Ce dernier s’active ainsi avec énergie et conviction, enchaînant circle pit, sing along, bras levés et cornes du démon... Bref, un concert de Thrash dans toute sa splendeur. De son côté, HAVOK n’est pas en reste grâce à un chanteur/guitariste plutôt loquace et un bassiste particulièrement démonstratif qui ne cesse d’arpenter la scène et d’exécuter son lot de grimaces et de postures sympathiques. Tchouka tchouka enflammés, riffs nerveux bien old school, séquences mid tempo pleines de groove, voix éraillée et haut perchée, le cahier des charges du Thrash est ici respecté à la règle. Plutôt équilibrée, la setlist d’HAVOK met ainsi en avant chacune de ses sorties passant ainsi du dernier album en date avec "Give Me Liberty... Or Give Me Death", "I Am The State", "Unnatural Selection" au EP Point Of No Return ("Point Of No Return", "From The Cradle To The Grave") à son premier album Burn ("Afterburner") sans oublier bien entendu l’excellent Time Is Up ("Covering Fire", "D.O.A." et "Time Is Up" en guise de conclusion). Ainsi, quoi que l’on puisse dire sur l’originalité de ce groupe américain, il y a fort à parier que bon nombre de spectateurs se sont laissés, à juste titre, séduire par le Thrash vindicatif et catchy d’HAVOK qui, en live, sait comment mettre le public dans sa poche.

On reste aux Etats-Unis pour le troisième groupe de la soirée avec SKELETONWITCH qui malgré des artworks toujours très plaisants (merci John Dyer Baizley et Andrei Bouzikov) n’a jamais trouvé le chemin de mes oreilles. C’est donc vierge de tout préjugés que je découvre ce soir ce groupe originaire d’Athens dans l’Ohio. Bien sur, j’ai fait mes recherches et je sais tout de même que le groupe pratique un mélange de Black Metal (un peu) et de Thrash (surtout) suffisamment accessible pour plaire à un label tel que Prosthetic Records. En effet, la musique du groupe se révèle tout de même particulièrement mélodique avec l’appui de quelques leads et solis épiques. Ajouté à cela une attitude assez rock’n’roll et vous obtenez un groupe tout à fait à l’aise sur scène et dont la musique trouvera très vite échos auprès du public. Du coup, l’ambiance est tout de suite très bonne, notamment grâce à un Chance Garnette bien en barbe qui se montre très proche du public parisien.
Malgré les riffs, l’attitude et la dynamique générale de l’ensemble, j’ai bien du mal à me laisser transporter par la prestation de SKELETONWITCH. Encore une fois, ma position sur le devant de la scène rend difficile la compréhension du chant et puis surtout il faut bien avouer que je ne suis pas un grand amateur de ce genre de Black/Thrash mélodique que je trouve souvent beaucoup trop lisse à mon goût (pour ne pas dire formaté pour le public américain). Toutefois, la qualité de prestation proposée par SKELETONWITCH permet de ne pas trop s’ennuyer. Groupe de scène indiscutablement rompu à l’exercice, SKELETONWITCH a semble t’il réussi à séduire une grande partie du public venu ce soir. C’est bien là l’essentiel.

Après ces mises en bouche plus (HAVOK) ou moins (SEITA, SKELETONWITCH) convaincantes, l’heure est enfin venue d’assister à mon premier concert de SUFFOCATION. Le hasard faisant bien les choses, Frank Mullen est cette fois de la partie. Une chance lorsque l’on sait que le bonhomme a souvent tendance à bouder (à contre cœur) l’Europe principalement pour raison professionnelle. Un line-up de compétition (Kevin Talley, Terrence Hobbs, Guy Marchais, Derek Boyer et Frank Mullen) pour une prestation qui risque d’être parmi mon top 3 de 2014.
Par curiosité, j’avais jeté un coup d'oeil aux setlists de SUFFOCATION sur les précédentes dates de cette tournée européenne. Et bien, difficile de faire beaucoup mieux surtout avec un tel tryptique d’ouverture. Jugez plutôt, "Catatonia", "Effigies Of The Forgotten" et "Pierced From Within" enchainés d’entré de jeu. Malheureusement, cette trilogie sera entachée par un problème d’ampli sur la guitare de Terrence Hobbs contraignant le groupe à fonctionner à quatre sur plus de la moitié de ce premier titre. Dommage... Heureusement, Mullen a de l’imagination et une sacrée répartie. Alors que tous s’affairent à tenter de corriger le problème à la fin de "Catatonia", le voilà parti quant à lui dans un long monologue sur tout ce qu’il a fallu pour que nous nous trouvions ici ce soir dans cette salle. Des couilles de nos pères jusqu’aux vagins de nos mères en passant par cette envie d’en sortir... Bref, un concours de circonstances que Mullen semble prendre plaisir à décrire d’une façon particulièrement imagée.
Une fois ce souci corrigé, SUFFOCATION peut reprendre le lynchage en règle et comme dirait mon ami Keyser, foutre Satan, que c’est bon! Contrairement aux trois précédents groupes de la soirée, le son devant la scène (surtout vis à vis du chant) est excellent et permet d’apprécier le growl de Mullen sans aucune gêne. En plus de cette sympathie, je découvre un frontman incroyablement efficace qui malgré les années qui passent continue de se montrer particulièrement redoutable. Le bonhomme arpente la scène de gauche à droite avec le sourire et semble prendre encore énormément de plaisir si l’on en croit ce visage expressif, cette langue tirée et ces mouvements de mains en forme de vas et vient accompagnants les blasts de Kevin Talley. Mais SUFFOCCATION ne tourne pas autour d’un seul homme et le reste de la bande se montre tout aussi impressionnant (sacré niveau technique tout de même !). Entre un Kevin Talley dont le jeu de batterie en mode rafale laisse peu de la place à l’improvisation (même si on s’amusera de son petit loupé sur "Pierced From Within"), un Derek Boyer déconcertant de par ses positions incroyables (jambes écartées, basse tenue et jouée à la verticale, mouvements très lents) et son groove (raaaa, cette basse bien présente) et le duo Guy Marchais/Terrence Hobbs dont les riffs écrasent absolument tout sur leur passage. Alors que Guy Marchais donne l’impression de ressembler à un clone de Phil Anselmo tout aussi avenant (cheveux rasés, bouc de 15 centimètres, expression patibulaire), Terrence Hobbs exprime quant à lui tout l’inverse avec, comme pour Frank Mullen, le sourire de celui qui prend plaisir à jouer. En plus de ces musiciens accomplis, le son est particulièrement bon et permet ainsi de se délecter d’une setlist aux petits oignons (le très attendu "Breeding The Spawn", "Liege Of Inveracity" et son fameux riff, le redoutable "Funeral Inception", "Dismal Dream", l’excellent "As Grace Descends" tiré de Pinnacle Of Bedlam, "Entrails Of You", "Throne Of Blood"...).
En l’espace d’une heure SUFFOCATION a écrasé toute la concurrence grâce à une prestation incroyablement efficace et maitrisée entre riffs ultra techniques, séquences de blasts étourdissantes, parties plombées pleines de groove et atmosphère bien new-yorkaise (ce côté Death Metal de rue si propre à ces quelques groupes - Dying Fetus, Immolation, Pyrexia...).

Bien que relativement disparate par les genres abordés (Death/Thrash, Thrash old school, Black/Thrash mélodique et Brutal Death), je garderai le souvenir d’une très bonne soirée principalement grâce à la prestation impressionnante de SUFFOCATION qui a livré une leçon de Brutal Death tout à fait digne de sa réputation. Pour ma part, je ne pouvais pas espérer mieux pour découvrir SUFFOCATION en live et je quitte le Divan du Monde avec la furieuse envie de me refaire toute la discographie des New-Yorkais. Excellent!

3 COMMENTAIRE(S)

AxGxB citer
AxGxB
03/08/2014 20:20
C'est corrigé. Merci John Clin d'oeil
John citer
John
03/08/2014 20:14
Le premier titre n'était pas Catatonia mais Thrones Of Blood !
Keyser citer
Keyser
03/08/2014 17:14
SEITA: pas terrible malgré l'énergie déployée par le frontman d'origine brésilienne. Du death/thrash trop moderne et trop générique, même en live.

HAVOK: mieux que la 1ère fois avec Suffo. Toujours pas du grand thrash mais c'est mieux passé chez moi, je ne sais pas pourquoi.

SKELETONWITCH: bonne surprise, thrash blackisant plutôt sympathique, joué pied au planchER. Pas mal de bonnes mélodies en lead. Très efficace

SUFFOCATION: 6ème fois pour ma part et toujours une grosse mandale malgré le pépin technique de Hobbs dès le début. mais Mullen est un as du one-man show et nous aura bien fait rigoler pendant ce temps. Pas de quoi rire de sa prestation par contre, lui qui prend toujours autant de plaisir à beugler dans son micro. Les autres ont été nickels aussi, même Talley malgré son faux-démarrage qui l'aura bien fait marrer. Et putain quel son de malade, les murs du Divandu Monde doivent encore en trembler!

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