Pelican - Australasia
Chronique
Pelican Australasia
Nous arrivant tout droit de Chicago ce jeune quartette fort d’un EP et du présent album s’est rapidement fait un nom dans le milieu du post-hardcore (peu importe l’exacte dénomination du style…) aux cotés de leurs ex-compagnons de label, Isis.
Une rapide présentation du groupe s’impose : Pelican est un groupe de metal entièrement instrumental. L’absence de chant, qui pourrait au premier abord paraître handicapante, ne sait fait absolument pas sentir, tant la symbiose entre les instruments et le travail de composition sont remarquables. Evoluant en marge du metal, Pelican se veut tour à tour, pachydermique et aérien. Un peu à la manière d’Isis il prend le parti de « faire voler gracieusement le mammouth », comprendre par là d’instaurer des ambiances feutrées, et psychédéliques à partir de gros riffs de guitare et d’une rythmique bien lourde. On retrouve toujours cette sensation d’être « sur la brèche », cette puissance calme et maîtrisée si caractéristique des groupes de ce style. Néanmoins soulignons que contrairement à Isis ou à Cult of Luna, Pelican ne puise pas ses bases profondes dans le hardcore, mais bel et bien dans le metal pur et dur et à fortiori dans le metal extrême. Les riffs de guitares sont rapides et appuyés par une solide rythmique qui sait parfois se montrer musclée, et ce à grand renfort de double pédale.
Evoquant des vastes paysages désertiques, cet Australasia est une véritable invitation au voyage, une expérience musicale intense et troublante. Repoussant les limites du style, on retrouve cet aspect de progression et ce sentiment d’intensification du feeling au fur et à mesure du déroulement morceau. Ce disque est un véritable patchwork d’ambiances psychédéliques et décalées, mais évoque surtout une sensation de sérénité, de détermination et de sagesse. La musicalité même de cet album est tout simplement bluffante.
Enfin si vous vous demandez pourquoi ces quatre musiciens ont choisi d’appeler leur groupe Pelican, c’est selon leurs dires l’animal qui représente le mieux leur musique. Comprendre par là que l’humble majesté et la grande envergure du volatile reflétait à merveille leur approche artistique.
Pelican bien qu’associé au terme « instrumental » n’offre pas une musique difficile d’accès car, je le répète, le travail de composition et la finesse des arrangements sont tels que le tout est parfaitement limpide et digeste. Australasia composé de six (longs) titres est un disque unique, une œuvre sincère et audacieuse qui est le reflet de quatre individus à la maturité musicale impressionnante.
Ce Pelican est un véritable coup de maître ! Ovations.
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3 COMMENTAIRE(S)
citer | Tres bonne chronique, tout est dit !!
Faire gracieusement voler le mammouth est une tres bonne image pour qualifier l'ambiance du dixe.
d'ailleur je vous invite a ecouter Mammoth de Pelican ! |
citer | je confirme cet album est plutot grandiose! une des meilleures choses qui soient ariivées en matière de metal instrumental (ou plutot heavy sludge doomy ces derniers temps...en attendant ,dans un registre que l'on peut (presque) dire de similaire, les prochains Isis et Cult Of Luna qui je n'en doute pas seront excellents! |
citer | Pingu Sanguinaire 15/09/2004 | | J'aimais bien le précédant EP, et ta chronique donne bien envie d'écouter ce nouvel album, d'autant que le mp3 dispo est bon, bien que frustrement court.
Un groupe original et bien trippant en tout cas !
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3 COMMENTAIRE(S)
16/09/2004
Faire gracieusement voler le mammouth est une tres bonne image pour qualifier l'ambiance du dixe.
d'ailleur je vous invite a ecouter Mammoth de Pelican !
16/09/2004
15/09/2004
Un groupe original et bien trippant en tout cas !