chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Germ - Grief

Chronique

Germ Grief
Retour de GERM dans nos pages pour son deuxième album, Grief, qui n’aura pas vraiment traîné puisqu’un an et demi seulement le sépare de Wish. Je rappelle brièvement ce que le premier album avait inspiré : un ancien du groupe dépressif australien AUSTERE qui se met à faire de « l’electro trance gothic post black metal » pour un résultat original et personnel qui pouvait prendre parfois un petit air du titre « Journey to the End » de WINDIR.

Et bien la suite reprend certains éléments, en abandonne d’autres et tente même quelques nouvelles passerelles entre les styles. D’ailleurs même Metal Archives a revu son jugement et propose enfin son référencement. La dose de metal a peut-être atteint le quota minimum réclamé par la « Bible des metalleux » pour faire partie des « élus » ? C’est bien possible puisqu’effectivement une grosse moitié de l’album se concentre enfin sur les guitares électriques. Certains seront chagrinés de trouver moins d’effets trance / électro et j’en ai fait partie au début, mais finalement le one mans band australien parvient à conserver tout de même sa personnalité, grâce aux autres tours qui le caractérisent, les vocaux stridents hurlés comme à l’époque d’AUSTERE en tête. Ces cris tapent toujours autant sur les tympans (et sur le système des détracteurs) et sont extrêmement contagieux. Ils sont toujours majoritaires mais laissent encore leur place à quelques chants plus clairs et plus pop (« I Can’t See It in the Stars »).

Ce mélange salé / sucré propre à GERM se retrouve dans la musique. Les influences postblack et shoegaze sont omniprésentes mais n’effacent pas complètement la violence. La batterie au galop fracasse beaucoup, et c’est sur celle-ci que se greffent les envolées, les mélodies tristounettes et les légères notes de piano. Les morceaux qui trouvent un bon équilibre sont jouissifs car ils ont un goût unique, celui d’un paradis dépressif. Ils nous expliquent que les anges aussi sont des grands déprimés. On a alors envie découter en boucle « Butterfly » sur lequel intervient en invité surprise Audrey Sylvain, à nouveau infidèle à PESTE NOIRE, pour un résultat alliant désinvolture et abandon de soi. Difficile de résister aussi à « The Stain of Past Regrets », « Memorial Adress », « Benath the Cliffs » et « It’s Over ». On ressent même le plaisir des débuts d'ALCEST (et seulement les débuts, dieu soit loué).

Mais ailleurs, GERM sait aussi se faire agaçant. Alors qu’on apprécie qu’il mixe deux visages au sein d’un même morceau, il semble ne pas s’en contenter et vouloir proposer aussi des titres à part, souvent dénués de metal, et malheureusement d’intérêt. Certains passages sont alors des ovni, estampillés WTF. À quoi rime « How Can I ? » par exemple ? Un piano, des petits coups de cymbales et une voix romantique pour une ballade des années 90... C’est du GUNS N’ROSES en mode « Estranged ». J’ai beau être fan de notre bon vieux Axl, mais justement, laissez-lui ce style ! Surtout que là, au milieu de nulle part, j’ai du mal à saisir. Autre souci, l’Australien a un goût trop prononcé pour les passages instrumentaux. Il ne s’arrête plus et nous impose une fin d’album laborieuse, sur laquelle il aurait fallu enlever « Ghost Tree pt. 3 » et raboter « Withering in Hell ». 70 minutes c’est long... Dans le meilleur des cas l’auditeur perd le fil, dans le pire il a la nausée. Et GERM se transforme alors en GERB, m’obligeant à un jeu de mot honteux.

Ainsi on retiendra de cet album qu’il est « bien mais qu’il aurait pu être mieux ». Et c’est pareil pour le digipack en lui-même. Très joli et bien présenté, il n’a pas de livret. Et les paroles, merde !!! C’est bien d’avoir une jolie facade mais on aurait aimé que l’intérieur vale le coup...

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

8 COMMENTAIRE(S)

Zef citer
Zef
29/04/2014 12:30
note: 7/10
D’accord avec la chronique : après une superbe entrée en matière (l’enchaînement Butterfly / The Stain of Past Regrets est énorme), ça finit par s’essouffler. Les derniers morceaux piochent franchement (Ghost Tree et ses 7mn de délire atmosphérique, à quoi ça rime ?).
Je ne connaissais pas cela dit, et ça reste une jolie trouvaille. Je vais jeter une oreille sur Wish pour voir.
Merci pour la chronique.
Sakrifiss citer
Sakrifiss
28/04/2014 02:28
note: 7/10
Mitch, pas de souci ce n'était pas dans mes projets.
Mitch citer
Mitch
27/04/2014 18:41
Oui c'est très spécial Germ, je n'accroche pas non plus... Sakri tu me laisses me charger d'Autumn's Dawn (nettement plus sobre) ?
Dysthymie citer
Dysthymie
27/04/2014 18:02
Oh putain oui... j'ai essayé d'écouter un titre là ce n'est pour moi... dommage les titres et le concept ont l'air sympa.
FleshOvSatan citer
FleshOvSatan
27/04/2014 17:53
Bah, c'était déjà un peu le problème du premier. Faut croire que le type se perdait un peu dans sa propre tête, ou au moins dans ses maquettes Fruity Loops.
Dysthymie citer
Dysthymie
27/04/2014 17:53
Le titre m'a pas mal rebuté (chant ultra poussif/dépressif plus le chant clair, le côté trop mélo etc.) mais la pochette est superbe en tout cas.
Sakrifiss citer
Sakrifiss
27/04/2014 17:08
note: 7/10
Oui, il faut faie le deuil de la trance pour apprecier. Et encore comme je le dis, il y a ces longueurs et passages effrayants qui font bloquer...
FleshOvSatan citer
FleshOvSatan
27/04/2014 16:59
J'avais bien aimé le premier à cause du délire trance, et finalement, comme toi, je me suis senti déçu sur les pré-écoutes de celui-ci, moins d'Electro, je trouvais ça dommage, ça faisait l'originalité de Wish. Après, tu as l'air d'être dans le même cas que moi, je devrais peut-être retenter.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Germ
Postblack Metal Dépressif
2013 - Eisenwald Tonschmiede
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (4)  7/10
Webzines : (12)  8.11/10

plus d'infos sur
Germ
Germ
Post black dépressif lumineux - 2009 - Australie
  

tracklist
01.   Intro
02.   Butterfly
03.   The Stain of Past Regrets
04.   Departures
05.   Memorial Address
06.   An End
07.   Beneath the Cliffs
08.   Blue as the Sky, Powerful as the Waves
09.   How Can I?
10.   I Can See It in the Stars
11.   It's Over...
12.   Withering in Hell
13.   Ghost Tree pt.3

Durée : 70:08

line up
  • Germ / Chant, Instruments

parution
4 Novembre 2013

voir aussi
Germ
Germ
Wish

2012 - Eisenwald Tonschmiede
  
Germ
Germ
Escape

2016 - Prophecy Productions
  

Dauþuz
Uranium
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
Profane Burial
My Plateau
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique