Itnuveth - The Way of the Berserker

ITNUVETH est un groupe espagnol tout nouveau tout chaud, formé il y a près d’un an, et qui sort sans crier gare un premier album chez le non-moins Espagnol Xtreem Music, habituellement fournisseur de death et de thrash. C’est peut-être pour cela que celui-ci a du mal à trouver la meilleure comparaison concernant la musique de son nouveau poulain et se permet de citer WINDIR, BATHORY, MOONSORROW ou encore PRIMORDIAL… C’est cela oui... Comme Francis Lalanne qui ressemble à Nabilla de dos et de loin alors... Du coup, la liste est alléchante mais après écoute de l’album, une citation d’un vieux maître zen de l’école Hokuto vient à l'esprit: « Devant le caillou, fière est la pierre. Devant le rocher, inexistante elle se retrouve. ».

C’est qu’il est insultant de comparer ITNUVETH à ces légendes du metal. Ce jeune groupe a certes une fougue encourageante et une envie d’y aller qui est appréciable, mais il ne faut rien exagérer, les groupes cités sont loin. Tout d'abord le style n'est pas vraiment le même, mais surtout le talent est moindre. Je ne dis pas que les compositions sont mauvaises, le black metal agressif et envolé qui laisse beaucoup de place à des mélodies entrainantes s’écoute avec plaisir et fait hocher la tête inconsciemment. Mais les titres ne restent qu'au stade de « sympathique », pas plus, et sûrement pas « glorieux ». La faute a une maîtrise encore insuffisante des mélodies trop grossières et simplistes. Elles sont en outre répétées avec abus et frisent l’écœurement. Ce qui empêche la nausée, c’est la courte durée de l’album : 34 minutes.

Alors les comparaisons sont erronées. La qualité est plus proche des vieux FINNUGOR et VALAR. Le mélange de pagan et de mélodies presque Power pourrait même faire penser à une rencontre entre BLACK MESSIAH et TROLLECH, mais avec un mix raté. Et c'est là le problème suivant du groupe : le son raw qui ne colle pas aux ambiances désirées. ITNUVETH aspire à créer une musique épique et puissante, mais la production est bien trop faiblarde, les moyens insuffisants pour donner le coup de fouet à ces 9 morceaux.

En étant indulgent, on dira tout de même que c’est un bon début, et qu’une petite progression permettra au duo de faire parler de lui. Il faudra essayer de faire oublier d'ailleurs qu'il n'y a qu'un musicien derrière ces morceaux. Là, on sent qu'il rame pour s’occuper de tout à la fois. En ce qui concerne les guitares, ça va, les reste par contre... on pourra saluer la performance des vocaux. Pas pour leur talent, ils sont très classiques, mais parce qu’ils sont assurés par une femme qui parvient à faire oublier son sexe. Je pensais vraiment que c’était un homme au micro. Il s’agit de Lianne Krossburner présentée par le label comme « la chanteuse de EDENKAISER » comme si c’était important mais il ne s’agit en fait que d’un proto-groupe qui n’a sorti qu’une demo et un EP pour l’heure. Quant à son comparse il n’est que légèrement plus avancé étant donné que ce Volundr n’a sorti qu’un album de black avec SVIPGAGR en 2013…

Une conclusion ? Non, juste une répétition : groupe sympa, distrayant, sans plus...

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