[ A propos de cette chronique ] KVASIR’S BLOOD, c’est l’histoire d’un Américain qui aurait tellement aimé être européen. Enfin, pas n’importe quel Européen, plutôt un Européen qui parle allemand. Kvasir Ravenwing est obnubilé par ça. L’Allemagne, sa belle langue, , sa belle mythologie, sa belle histoire, ses beaux discours, ses belles petites moustaches. Cet amoureux d’une culture qui n’est pas la sienne fait preuve d’une ouverture d’esprit totale, au point qu’il a pris pour son pseudo et son groupe le nom de Kvasir, la divinité créée à partir de la salive de tous les autres dieux. Après un EP chanté en anglais en 2016, il est même allé encore plus loin dans sa passion et choisi la langue de Goethe pour
W.O.T.A.N. en 2017. Cela fait chaud au cœur de voir de tels investissements ! Mais quand on est aussi acharné à faire revivre les joyeuses idéologies de nos voisins on finit par trouver client à sa porte, et c’est carrément Darker than Black qui l’a contacté pour ressortir en CD le matériel sorti jusqu’à lors uniquement sous forme digitale. Behold Barbarity et New Era Productions se sont chargé des versions cassette et vinyle. Qui se ressemble s’assemble !
C’est à la version CD de l’EP,
Aloft on Winds of the Ancients, que je m’intéresse aujourd’hui. On retrouve les 5 pistes d’origine, qui totalisaient 21 minutes, auxquelles ont été ajoutées trois pistes, qui permettent de doubler la durée totale. « Selbstmord » et « Sehnsucht » qui viennent de l’album su-cité, et « Carelian Satanist Madness » qui est une reprise du célèbre titre de
SATANIC WARMASTER. Alors qu’en dire ? Eh bien c’est primaire. Et si c’est en Allemagne qu’il faut rester pour faire les comparaisons, c’est du coup avec MOONBLOOD que je ferais un rapprochement. Oui, bon,
MOONBLOOD est un groupe culte et
KVASIR’S BLOOD ne le deviendra pas, mais on sent véritablement un amour profond pour les destructeurs teutons. Surtout que c’est crade et primaire, avec un son étouffé qui oblige à tendre l’oreille, mais avec ces riffs mélodiques qui nous font taper des pieds. On peut aussi faire une référence à
SEIGNEUR VOLAND et
KRISTALLNACHT, l’esprit est le même, avec une flamme bleutée qui refroidit la forêt nocturne. Mais bon, on ne se met pas l’album en continu, il n’est pas assez charismatique pour cela. On a en plus envie de se prendre la tête dans les mains, de dépit, quand on entend sur « Sehnsucht » des Heil Hitler pathétiques. Ça ne fait plus peur, ça n’est plus de la provocation, c’est presque ridicule.
Du coup,
KVASIR’S BLOOD est uniquement anecdotique, avec de bons passages mélodiques mais qui ne titillent pas assez les oreilles pour atteindre le niveau de ses influences.
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26/03/2018 16:41
26/03/2018 13:56