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The Wildfire Tour

Live report

The Wildfire Tour Bölzer + Deströyer 666 + Trepaneringsritualen
Le 04 Avril 2016 à Paris, France (Divan du Monde)
Ma première et dernière rencontre avec DESTRÖYER 666 remontait à fin 2013 et leur concert à La Clef de Saint Germain en Laye lors de la première édition du Wolf Throne Festival. Une rencontre que j’avais malheureusement dû écourter afin d’aller attraper le dernier RER pour Paris. Même si j’avais vu une bonne partie de leur prestation, je comptais bien me rattraper lors de ce nouveau passage dans la capitale. Pour cette tournée 2016 visant essentiellement la promotion de leur tout dernier album intitulé Wildfire, le groupe autrefois australien et aujourd’hui relocalisé à Londres était accompagné des Suisses de BÖLZER et d’un one-man band suédois du nom de TREPANERINGSRITUALEN. Proposée par Garmonbozia, cette date se tenait dans l’une des meilleures salles parisienne, le Divan du Monde.

Pour des raisons personnelles, j’arriverai sur place vers 19h40, soit juste à la fin du set de TREPANERINGSRITUALEN. J’avais survolé trois titres sur YouTube dans l’après-midi et savait par conséquent que je n’aurai pas trop de regret à louper ce groupe à la musique répétitive et minimaliste. Un homme seul, quelques machines, des séquences martiales et industrielles qui tournent en boucle… A priori très peu pour moi-même si visuellement, Thomas Martin Ekelund aka Th. Tot semble posséder un univers intéressant et probablement assez captivant sur scène. Une autre fois peut-être…

J’arrive donc dans la salle quelques minutes seulement avant la prestation de BÖLZER. Je suis assez étonné car il n’y a pas foule en ce lundi soir. Déjà que le balcon semble condamné, la fosse est loin d’être bondée. Étonnant pour un groupe comme DESTRÖYER 666 qui, en plus de se faire relativement rare sur les planches (notamment hexagonales), jouit d’une très bonne réputation au sein du public Metal en général. J’espère que cela sera en tout cas suffisant pour que Garmonbozia puisse rentrer dans ses frais. En attendant, cela n’empêche évidemment pas Okoï Jones et Fabian Wyrsch de prendre possession de la scène à 21h00 pétante. Pour cette tournée, Okoï Jones a semble-t-il changé de guitare, laissant ainsi sa fameuse BC Rich Bitch au profit d’une guitare sur mesure (ressemblant à une Les Paul mais plus grande) fabriquée par un luthier suisse (Gitarren Total - Zurich). Lors de leur précédente date parisienne, j’avais été quelque peu refroidi par la qualité du son que j’avais trouvé plus qu’approximative. J’espérais donc ne pas revivre le même problème aujourd’hui. Alors que résonne les premières notes de "Zeus / Seducer Of Hearts", j’avoue ne pas être très serein dans la mesure où je peine à discerner les riffs de guitares noyés par le chant et la batterie bien plus en avant. Heureusement, en me décalant un peu plus au centre de la salle, cette désagréable sensation tend à s’estomper sans pour autant totalement disparaître. Ceci étant, je connais bien les titres joués ce soir donc je ne serais pas trop perdu. D’ailleurs, le groupe que j’avais vu quatre mois auparavant à Bruxelles, va livrer une prestation quasi-identique. Durant quarante-cinq minutes, BÖLZER va ainsi s’appliquer à passer en revue une bonne partie de sa discographie, proposant au public parisien l’intégralité de son premier EP Aura, "Steppes" issue du second EP Soma, "Zeus / Seducer Of Hearts" tiré de sa démo ainsi que deux nouveaux morceaux intitulés "Archer" et "Chlorophyllia". Rien de bien nouveau même si, pour je ne sais quelle raison, j’ai un peu moins accroché à ces deux nouveaux titres. A cela au moins deux facteurs. Premièrement un BÖLZER que je sens sur la réserve malgré les frappes massives de HzR et la voix toujours aussi hallucinées et perchées de KzR. Deuxièmement, une communication tout en retenu des deux parties, que ce soit donc du groupe ou bien du public qui, certes, semble apprécier le Black/Death original des Suisses sans pour autant se montrer particulièrement démonstratif. Autre particularité que je n’avais jamais vécu jusque-là avec BÖLZER, l’amputation de la deuxième moitié de leur tube "Entranced By The Wolfshook", avant le break mélodique. Mais non ! Pourquoi ? A quoi bon ne pas dispenser cette partie tout aussi intéressante quand le timing de la soirée est loin d’être serré ? Une question qui restera sans réponse... BÖLZER quittera la scène après quarante-cinq minutes efficaces mais sans réel moment fort. Une prestation « facile » par un groupe qui maîtrise son sujet mais qui sembler quand même se laisser tranquillement porter sans faire d’effort particulier. Probablement commencent-ils à ressentir une certaine lassitude après toutes ces dates enchainées depuis plusieurs mois ?

Avec presque trente minutes de battement entre BÖLZER et DESTRÖYER 666, nous avions le temps d’aller prendre l’air et de se ressourcer à l’extérieur (et surtout pour aller acheter quelques bières moins chères à l’épicerie située en face du Divan du Monde). Alors que l’heure annoncée par Garmonbozia approche, je décide de laisser les copains pour me rendre à nouveau dans la salle. Bien m’en a pris car DESTRÖYER 666 est déjà sur scène à jouer le title track de son dernier album Wildfire. Aussi à peine ai-je mis les pieds dans la salle que le ton est déjà donné. Outre les bracelets à clous, les pantalons en cuir et autres cartouchières, c’est l’attitude guerrière et vindicative de K.K. Warslut et de sa bande qui suffit à nous éclairer (si certains pouvaient encore avoir quelques doutes) sur les intentions belliqueuses de DESTRÖYER 666. Le groupe n’est pas là pour nous prendre par la main et nous conter fleurette. Non, vraiment pas.
Aidé par un son puissant et précis, les australo-chilien-anglais vont très rapidement convaincre le public parisien grâce à ce savoureux et toujours aussi redoutable mélange de Black Metal et de Thrash. Il n’en faudra pas plus pour que la fosse s’agite dans tous les sens au son de ces riffs épiques, de ces cavalcades incessantes ou de ces solos absolument remarquables exécutés à la perfection par R.C. de Grave Miasma. Et même si la setlist se tourne majoritairement vers le dernier (mais aussi moins bon) album de DESTRÖYER 666 ("Wildfire", "Traitor", "Hounds At Ya Back" et son refrain scandé par un public survolté, "Live And Burn"), les afficionados pourront néanmoins se délecter de quelques classiques comme notamment l’excellent "I Am The Wargod (Ode To The Battle Slain)", l’ultra épique "Trialed by Fire" dédicacé au défunt Selim Lemouchi, "Lone Wolf Winter" "Black City, Black Fire"... Bref, une setlist aux petits oignons, n’oubliant presque aucune période du groupe même si à titre personnel j’aurais adoré retrouver quelques morceaux de Defiance. "Lone Wolf Winter" livrera également une petite surprise en milieu de set avec une reprise bien rentre-dedans du célèbre "Iron Fist" de Motörhead naturellement dédiée à Lemmy Kilmister. De quoi mettre encore un peu plus le feu au poudre et ainsi rendre le public du Divan complètement dingue. Sans en faire des caisses, on sent que les gars sont contents d’être là. K.K. Warslut frappera souvent son torse avant de lever le bras en guise d’assentiment face à un auditoire convaincu. Accompagné par R.C. et Felipe Plaza Kutzbach, le leader australien n’hésitera pas à arpenter la scène de long en large, changeant ainsi de micro au gré de ses envies et des poses tapées ici et là en duo ou en trio. Derrière ses fûts, le suédois Per Karlsson est presque invisible à mes yeux. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il se fasse particulièrement discret, maltraitant ses peaux avec une vigueur de tous les diables. Quel panard, franchement ! Un show d’une rare intensité, mené pied au plancher, que demander de plus ? DESTRÖYER 666 quittera la scène après un "Lone Wolf Winter" toujours aussi épique avant de revenir quelques secondes plus tard, encouragé par les ovations d’un public assoiffé de Black/Thrash pour un "Black City, Black Fire" aussi agressif qu’efficace. Dernier sur les planches, K.K. Warslut quittera la scène du Divan du Monde après avoir remercié chaleureusement le public présent ce soir et en particulier tous ceux des premiers rangs pour avoir autant donné de leurs personnes en ce lundi soir.

Très vite la salle se vide pour laisser place aux techniciens en charge de ranger et de transporter le matériel. Pour ma part, je redescends la rue des Martyrs heureux après cette (courte) soirée (deux groupes seulement) durant laquelle DESTRÖYER 666 à annihiler, sans trop de surprise, toute concurrence. Quoi qu’il en soit, pour cette seconde rencontre, le groupe a répondu à (presque) toutes mes attentes grâce à un set exemplaire fait de titres ultra incisifs et nerveux et d’autres plus épiques avec en filigrane ces sonorités Heavy toujours aussi délicieuses. De leur côté, les Suisses de BÖLZER n’ont pas démérité mais il faut reconnaitre en toute bonne foi que leur prestation n’a pas la même portée que celle de K.K. Warslut et sa bande. C’est un fait, le Black/Thrash en général possède cette capacité à faire s’embraser la foule là où le Black/Death aquatique ou cosmique de BÖLZER nécessite davantage d’implication pour en saisir sa pleine quintessence. Bref, vous revenez quand vous voulez hein !

2 COMMENTAIRE(S)

Jotun35 citer
Jotun35
06/04/2016 16:33
Dommage qu'ils ne passent pas par la Scandinavie, j'aurais répondu présent et pas boudé mon plaisir de voir joué beaucoup de morceauX du dernier album (leur meilleur... Bon ok c'est faux, mais vu que les gens ici usent de superlatifs en qualifiant Wildfire de leur moins bon... titre qui devrait plutôt revenir à Defiance AMHA)!
Keyser citer
Keyser
05/04/2016 17:30
Très bon show de D666 même si j'aurais aimé moins de titres du dernier (effectivement moins bon même si ça passe très bien en live vu le côté simple et efficace) et plus de Phoenix et surtout d'Unchain, honteusement mis de côté. Le rappel aurait aussi pu être plus long, y'avait moyen de caser 2 titres en plus. Bonne soirée cela dit, toujours un plaisir de voir la bande à KK!

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