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Incinerate - Anatomize

Chronique

Incinerate Anatomize
Ah bah ça alors, je ne m'y attendais pas du tout! Enfin si, depuis qu'Incinerate a mis deux nouveaux morceaux sur MySpace pour tout vous dire. Quelle bonne surprise en tout cas de voir le groupe de Scott Ellingboe à un tel niveau, après un premier essai (Dissecting The Angels) très banal. Le fondateur de Brutal Bands est devenu meilleur musicien et a su aussi s'entourer d'un line-up performant.

Premier gros changement, la BAR a été rangée au placard. Un vrai batteur, Darren Cesca, a donc enregistré les parties de tam-tam. Et rien que ça, ça change tout quand on sait à quel point une boîte à rythme peut s'avérer ennuyante et sans feeling. Malgré un son de toms et de caisse claire trop sec, pas assez profond et difficilement dissociable, le jeu brutal et sans concession du bonhomme décuple la sauvagerie de l'opus. Préparez-vous ainsi à manger beaucoup, beaucoup de blast-beats. Conséquence, Anatomize est un album extrêmement intense, un gros parpaing brutal et...technique! Ne vous fiez pas à l'intro "Continuum" qui reprend la fin de "Raping Mary", Incinerate est en effet devenu un tout autre groupe. Il faut dire que six ans ont passé depuis la dissection des anges! La formation originaire du Minnesota a ainsi troqué les riffs blasphématoires de Dissecting The Angels pour des riffs rapides, agiles, bouillonnants, changeants et techniques. Ces riffs ingénueux et mémorables, ainsi que l'intensité de l'ensemble font indéniablement penser à Origin, une comparaison au plus proche dès le premier véritable morceau "Emissary". Incinerate ne pousse certes pas le concept aussi loin que le combo de Topeka et n'offre pas de sweeps improbables à tout va mais le même feeling ressort. Cet aspect plus technique et élaboré, on le doit également au bassiste de session, qui n'est autre qu'Erlend Caspersen (Blood Red Throne, Spawn Of Possession, Emeth..), tout simplement l'un des meilleurs de la scène métal extrême. Bien mise en avant dans le mix, la basse se promène entre les riffs, gigote comme un poulet à qui on viendrait de couper la tête, et s'adonne même a des épanchements solistes (le final d'"Anathema"). On complètera le tableau avec le chanteur Jesse Watson à la voix gutturale énorme, très puissante, bien grasse, qui sait aussi changer d'intonation (aidé quand même par Scott Ellingboe). On retrouve ainsi des vocaux plus criards notamment. A noter la participation de Mike Majewski (Devourment) sur "Anathema" qui malgré un degré de putridité supérieure fait pâle figure face à l'ogre Watson, lui aussi bien plus impressionant qu'auparavant.

Incinerate avance donc pied au plancher la plupart du temps. Mais d'incessants changements de rythme ou le nombre élévé de riffs par titre permettent d'éviter une trop grande redondance. Et puis l'album s'arrête sous la barre des 40 minutes, pas le temps de s'ennuyer. Evoluant dans le brutal death US, Incinerate ajoute aussi à ses passages blastées quelques séquences plus simples lourdes et écrasantes (pas de slam part celà dit) rappellant les méfaits de Suffocation. Pas étonnant, dès lors, de retrouver en titre bonus caché après une plage vide une reprise d'"Infecting The Crypts" des kings de New-York. Une cover réussie car le groupe a su se l'approprier en y ajoutant ses propres éléments (ici des blast-beats et une vitesse accrue) au lieu de la restituer bêtement note pour note.

Agrémenté d'une pochette démentielle de Tony Koehl (ce qui ne gâte rien) qui retranscrit à merveille la boucherie ambiante, Anatomize s'avère un candidat en puissance pour les classements de fin d'année. Et effectivement, difficile de retrouver à redire à une telle démonstration de force. Peut-être que l'opus, malgré des efforts de variations, finit un peu par lasser malgré tout et qu'il reste préférable de ne pas l'écouter tous les jours. Peut-être aussi que la production batterie handicape la performance. Peut-être également que tous les passages ne sont pas au même niveau, Incinerate lâchant prise de temps en temps. Ce qui est sûr, c'est que les Américains viennent de franchir plusieurs paliers d'un coup, augmentant d'autant plus l'effet de surprise. De groupe générique sans grand intérêt, voilà désormais Incinerate parmi les gros espoirs de la scène US.

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4 COMMENTAIRE(S)

Niktareum citer
Niktareum
14/02/2010 17:01
Je te trouve dur avec la batterie. Perso je la trouve pas mal mixée, j'aime bien le son de la caisse claire et je trouve qu'on la différencie bien des toms.
Un bien bon album effectivement que je noterai après un nombre d'écoutes suffisantes. Clin d'oeil

edit: en effet la reprise de Suffo bute des culs!! Headbang
Ander citer
Ander
09/11/2008 18:55
note: 8/10
Yeah, très bon album, tout sauf basique, bien brutal avec des vocaux assez variés, bonne prod", un putain de bassiste (j'avais pas capter que c'était la basse qu'on entendait à la fin d'Anathema)... En plus il se termine en épothéose avec cette reprise dantesque de Suffo'!

Une des sorties majeures de l'année avec le Beneath The Massacre, Origin, Hour Of Penance...

PS: j'adore la pochette aussi. Sourire
Chri$ citer
Chri$
09/11/2008 17:32
proprement excellent le titre en écoute Sourire
chtons citer
chtons
09/11/2008 14:25
Un des meilleurs albums de l'année, tout simplement Clin d'oeil

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Incinerate
Brutal Death
2008 - Brutal Bands
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (5)  8.2/10
Webzines : (3)  7.78/10

plus d'infos sur
Incinerate
Incinerate
Brutal Death - 1998 - Etats-Unis
  

écoutez
tracklist
01.   Continuum
02.   Emissary
03.   Depravity
04.   Inherited
05.   Infantiphagia
06.   Harvest
07.   Exsanguinate
08.   Ascendant
09.   Anathema

Durée : 36'26

line up
parution
17 Octobre 2008

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