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Septicflesh - Titan

Chronique

Septicflesh Titan
Dans un souci permanent de compliquer la vie de nos lecteurs à une saison pourtant propice à la détente, nous avons décidé de vous faire subir non pas une, mais deux chroniques pour le nouvel album de SepticFlesh. Et afin d’être dans la thématique de cette période d’examens et de Bac Philo, il nous a semblé, à Kimy et à moi-même, de bon goût de vous faire le coup du gentil et du méchant chroniqueur ; autrement dit thèse / antithèse, et on vous laisse faire la synthèse, nous on sera déjà parti en vacances. Bonne lecture, et rendez vous dans les commentaires, ou à la plage.

I/ Thèse : « Titan » est un très bon album ! (by Kimy Baby)

Encore une fois accompagné de l’Orchestre Philharmonique de Prague, Septicflesh vient d’accoucher d’un nouvel album. Trois ans pour mettre au monde ce chef d’œuvre, c’est une gestation tout à fait honorable. Ainsi, le petit dernier de Septicflesh est le digne héritier de ses prédécesseurs. Il parfait le concept entamé depuis Communion (2008), et approfondi avec The Great Mass (2011). Auto-proclamé « Peplum Metal », la formation grecque s’inscrit plus communément dans un Death Metal Progressif, entrelacé depuis six ans avec une instrumentation classique. Mais aussi bien dans le fond que dans la forme, le groupe a pris un léger virage en teintant son dernier opus d’une touche de Grèce Antique plus marquée.

Globalement, on ne peut sérieusement rien redire au concept qui leur est propre. L’artwork est simplement sublime. Le titre de l’album, court et efficace, place directement les choses dans leur contexte. Composé de 10 morceaux, l’opus, ni trop long ni trop court, s’écoute d’une traite, sans reprendre sa respiration. A premier abord, on sent que le projet est rodé.

Pourtant, il me semble pouvoir affirmer sans me tromper, que l’auditeur va nécessiter plus d’une écoute avant de comprendre l’opus. La première écoute ne laisse comme trace qu’une succession d’instrumentation grandiloquente, et d’aucun auraient du mal à accrocher à cette facette très « épique ». Mais puisque The Great Mass était déjà mon album préféré de 2011, j’ai laissé une deuxième chance à Titan. Et, sans me lancer de fleurs, j’ai eu raison
.
Septicflesh avait pris le parti, pour The Great Mass (2011), d’écrire tout d’abord les parties de « musique classique » pour construire par-dessus les lignes des guitares, basse, batterie et autres instruments barbares de la musique Metal. Pourtant, même si la formation a peu communiqué au sujet de l’écriture de Titan, il semblerait que la guitare - précédemment reléguée à la rythmique, dans le but de mettre en valeur les arrangements orchestraux de Christos Antoniou – retrouve ici une vraie place centrale. Et ce retour au vrai Death Metal, avec force riffs tapageurs et soli entrainants, est fort délectable.

Les parties de chant frôlent toujours l’excellence : les cris gutturaux de Seth Antoniou, classiques mais efficaces, semblent venir d’outre-tombe, et le superbe chant clair indescriptible de Sotiris Vayenas est indéniablement l’un des gros points forts de la formation. En contrepartie, c’est surement la seule critique que je serais humainement capable de sortir à propos de cet album : arrêtez-moi ces chants lyriques féminins niais au possible. Cela me gâcherait presque mon plaisir. Presque.

Du côté des morceaux, « Titan » décrit à lui seul cette atmosphère pesante et écrasante qui règne du début à la fin de l’album, grâce à son introduction effrénée et quasi-étouffante. Il serait la parfaite BO d’un cauchemar que tout le monde a déjà fait, où l’on se fait poursuivre par une chose inconnue dans des escaliers, avec l’impression d’avancer beaucoup trop lentement. C’est juste une idée de l’angoisse que provoque le titre. Dans le genre inquiétant, « The Order Of Dracul » devient à 2 :03 une combinaison angoissante entre un riff bien grave et des percussions « primitives ». « Dogma », surement mon morceau préféré de ce début d’année, nous impose, dès l’introduction, des cuivres lourds et menaçants.

Certes, Titan nous fout la chair de poule, mais, pour ceux qui ont su rentrer dans l’album, il nous transporte tout bonnement. Pour vous convaincre, écoutez « Dogma » et ses riffs Black/Death, « Prototype » et son pur « style Septicflesh », « Prometheus » et son rythme plus qu’effréné qui ne laisse aucun répit, « Confession Of A Serial Killer » et son coté très BO de film… Tout cela vient tout simplement du génie. Et même les petites prises de risque sont une réussite. « The Order Of Dracul » détient la palme du « what the fuck » grâce à son petit interlude de violon et clavecin (mais il faut avouer que c’est cool). « Burn » quand à lui, nous surprend par son décalage de rythme volontaire entre les instruments à corde et la batterie.

Titan est un album assez incroyable, finalement. Malgré un style personnel et original, aucune composition ne se ressemble. Chaque titre a son empreinte, son histoire propre. Les membres ont su composer des morceaux d’une violence inouïe, tout en gardant des mélodies incroyablement émouvantes. C’est typiquement le genre d’album qui exacerbe les émotions : quand tu te sens d’humeur badine, l’écoute de l’opus te donne envie de folâtrer et d’embrasser tout le monde (et c’est une parisienne qui dit ça !), mais quand la déprime est au rendez-vous, c’est quasiment une invitation au suicide.

Au final, je me suis débattue tant bien que mal à essayer de décrire cet opus. Mais c’est peine perdue, car Titan, c’est des sentiments à l’état pur, de l’émotion en galette. L’album nous transporte loin de là et il est ainsi fort recommandé de l’écouter dans le métro, ou lors d’un rendez-vous avec un(e) ex. Un incontournable de cette année 2014.

9/10

II/ Antithèse : Moi, grincheux, ma vie, mon œuvre. Pourquoi je n’ai pas aimé « Titan » (By Chris)

« Bonjour, je m’appelle Christophe, et je suis un ancien fan de Septic Flesh.
_ BONJOUR CHRISTOPHE !!! »

Voilà comment j’aurais aimé ne pas démarrer cette chronique, d’autant plus quand je la réalise pour la toute première fois conjointement avec notre nouvelle (plus si nouvelle en fait) Kimy Baby. Vous aurez lu ci-dessus que Kim’ a aimé « Titan », il me revient donc le rôle du grincheux, et vous expliquer pourquoi…je n’ai pas aimé « Titan ».

Inutile de vous refaire l’historique du groupe, « Mystics Places of Dawn » blablaculteblabla, « Ophidian Wheel » blablablatuerieblabla « Sumerian Daemons » blablablagrossuccesmériteblablabla « The Great Mass » blablaalbumcontroversémaisquejavaisadoréblablabla. On est en 2014, Septicflesh (en un mot maintenant) est connu d’à peu près tous les métalleux un peu « in », et a fait une grosse promo sur ce « Titan », notamment par la présence de l’orchestre philharmonique de Prague en guise de 5e homme, et de plus value certaine pour ceux qui aiment leur métal lorsqu'il est « orchestral ».

Mais là où j’avais adoré « The Great Mass », qui marquait une évolution certaine en laissant de côté les guitares pour appuyer l’ambiance et les mélodies via ce fameux orchestre, « Titan » m’a fait l’effet d’un pétard mouillé. Les titres mis en ligne avant la sortie de l’album avaient un sale goût de « reviens y pas » : « Burn » était (et est toujours) ennuyeuse au possible, malgré une fin (qui tombe un peu par surprise) mélodique à la « old school Septic Flesh en 2 mots » qui fait plaisir ; et « Order of Dracul », un brin meilleur, ne repose que sur sa mélodie de refrain, qui, comble du manque d’audace, est reproduite en guise de conclusion ; ça me rappelle mes premières compos où je croyais avoir trouvé la mélodie du siècle et la déclinait à toutes les sauces. La mise en condition, en ce qui me concerne, était loupée d’emblée.

Je crois que « Titan » est en fait exactement l’album que je craignais pour Septicflesh : quelque chose d’ultra prévisible, misant sur le succès critique et sans doute commercial de « The Great Mass », en reproduisant à l’identique ou presque le concept. En moins bien. Que les guitares soient laissées de côté au profit des orchestrations, j’en ai fait mon parti avec leur précédent album, et mon appréciation positive du style n’a pas changé. Mais là où le bât blesse, c’est que les titres ont beaucoup moins de personnalité à mes oreilles qu’un « Vampire from Nazareth » ou « Pyramid God », s’étirent parfois inutilement en longueur (« Prometheus ») ou sont inutilement grandiloquents en oubliant d’être juste un bon titre (« War in Heaven »). Sans oublier quelques riffs mis bout à bout uniquement pour faire jumper (« Titan » et son refrain bâti pour faire se lever des cornes du diable lors des prochaines tournées) ; et puis merde quoi, y’a même un titre (« Dogma ») qui se termine sur un fade out, ça ressemble à un léger manque d’envie de bien finir le morceau...Le concept est bon, l’exécution est sans faille, tout cela sent le travail de…vous devinez la suite… ; mais justement à trop vouloir en faire, le groupe accumule les lourdeurs, les couches de musique, et aussi délicates soient-elles, je préfère la simplicité d’un « Pyramid God » aux chœurs d’enfant de « Prototype », pour ne citer qu’un exemple.

Dans une discographie où le sans faute est devenu une marque de fabrique, « Titan », malgré ses qualités, est un colosse aux pieds d’argile, qui sous un vernis d’audace et de grandiloquence, manque singulièrement d’émotion, d’envie ; et a tout de l’objet d’art perfectionné jusqu’à l’obsession, qui a juste oublier d’être aussi rempli de bonnes chansons. La controverse est ouverte…

5.5/10

III/ Synthèse : vos avis ci-dessous, vous avez 4 heures.

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12 COMMENTAIRE(S)

Eliosaur citer
Eliosaur
08/03/2017 21:54
note: 9/10
Album simplement grandiose qui porte bien son nom !
Les intros sont purement magique et donnent envie d'écouter la suite instantanément ! Pas trop long ni trop court et un mélange brutalité/douceur a la pointe !

Mention spécial pour Phototype et son refrain a faire frémir, avec ce cœur qui me parait être celui d'enfants et pas de femmes comme dit dans la chronique et à Dogma et ces influence black.

Seul bémol et pas des moindres : arrêté les fins de chanson en fade out s'il vous plait, sa mérite mieux !

Bref album culte du death metal à mes yeux !
Batu citer
Batu
29/10/2015 17:20
note: 9/10
Il suffisait en fait d'écouter cet album avec beaucoup de recul, en mettant les deux dernières offrandes de côté (mais pas trop non plus, histoire d'avoir des repères). Inutile de dire que j'ai enfin eu mon déclic. Beaucoup plus sombre, les guitares plus au centre du propos, cet album propose un panel d'émotions différentes, et peut-être finalement plus subtiles à saisir. Redonnez-lui une chance ceux qui ont été déçu à la sortie...
Ant'oïn citer
Ant'oïn
16/07/2014 17:30
J'ai enfin la bête entre les mains (et oreilles), c'est mon premier album du groupe et pour l'instant j'apprécie grandement. Mais apparemment c'était complètement différent avant.

Sinon j'ai l'effet inverse avec le sympho, je commence à apprécier de plus en plus, par contre soyons honnête les 3/4 des sorties estampillé sympho sont généralement inutile. (Dimmu, Fleshgod...)
Invité citer
Potters field
25/06/2014 15:05
tout ce qui se pretend symphonique ou orchestral en metal sonne souvent à mes oreilles comme quelque chose de simplement pretentieux. je vois pas en quoi c'est un oxymore mais enfin, je reconnais volontiers être janseniste en la matière.
Invité citer
CROM
24/06/2014 20:52
Kimy Baby a écrit : . Par contre, je n'arriverai jamais à comprendre l'expression "musique prétentieuse". Pour moi, c'est un oxymore. Un garcimore, tu veux dire ?
tasserholf citer
tasserholf
24/06/2014 14:10
Kimy Baby a écrit : Par contre, je n'arriverai jamais à comprendre l'expression "musique prétentieuse". Pour moi, c'est un oxymore.
Je pense que "prétentieuse" ici est à prendre dans le sens de "pompeuse", trop d'orchestrations grandiloquentes pour pas grand chose au final. Un côté trop clinquant, trop esbroufe.

Quand à moi plus les années passent plus tout ce qui est "symphonique" me fait fuir. Donc cet album aussi.
Kimy Baby citer
Kimy Baby
24/06/2014 13:15
Je suis aussi d'accord sur le fait qu'un quatrième album dans la même lignée serait une erreur.

Bien que ce soit totalement mon truc, ce que fait Septicflesh, je comprends que certains puissent trouver ça "bourratif", ce trop plein de grandiloquence. Par contre, je n'arriverai jamais à comprendre l'expression "musique prétentieuse". Pour moi, c'est un oxymore.
Kedran citer
Kedran
21/06/2014 12:35
note: 8/10
Prétentieux, plastique, tourista, ça va tranquille quoi ?

Les parties orchestrales sont fignolés à l’extrême (le cd bonus est pour le coup vraiment agréable à écouté) et les guitares reprennent un peu de couleurs, ça bastonne juste ce qu'il faut, sans taper dans la surenchère.

Spiro défonce toujours autant et l'album est effectivement d'une durée idéale et possède un équilibre vraiment appréciable.

Alors effectivement on sent bien qu'ils sont arrivés au bout de leur concept, l'album est construit sûr des bases solides et n'est au final que peu surprenant (ce qui ne l'empêche pas d'être excellent).

Disons que cet album est une belle fin de trilogie, ensuite il serait peut être bon de démarré un nouveau cycle mais en attendant, il y a Titan.

Invité citer
Aguirre
21/06/2014 08:37
C'est le block buster de l'été. Plastic Metal.
Sa pompe me pompe... Communion est divertissant, tout le reste, c'est la tourista. Trop d'exotisme frelaté.
LANGOUSTE citer
LANGOUSTE
20/06/2014 23:55
J'ai écouté que les extraits et ça me donne pas du tout envie d'aller plus loin.
Invité citer
CROM
20/06/2014 22:59
Oubli de l'énorme COMMUNION tout de même dans l'historique du groupe "blablablalagaulederocco".

Mais en synthèse je dirais que Titan possède bcp de qualités mais est plutôt bourratif à la longue... impossible à écouter d'une traite. Le suivant sera de trop si fait sur la même recette un peu usée. Malgré tout Titan reste agréable.
Invité citer
Potters field
20/06/2014 16:22
typiquement le truc pretentieux pour moi. jusqu'à ophidian wheel il se passe un truc mais depuis zzzzzzzzzzzzzz...

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Septicflesh
Death Metal Orchestral
2014 - Season Of Mist
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (13)  7.81/10
Webzines : (31)  8.31/10

plus d'infos sur
Septicflesh
Septicflesh
Death Metal Orchestral - 1990 - Grèce
  

tracklist
01.   War in Heaven
02.   Burn
03.   Order of Dracul
04.   Prototype
05.   Dogma
06.   Prometheus
07.   Titan
08.   Confessions of a Serial Killer
09.   Ground Zero
10.   The First Immortal

line up
parution
20 Juin 2014

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