chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Mastodon - Emperor of Sand

Chronique

Mastodon Emperor of Sand
Le parcours de Mastodon est à la fois exceptionnel, classique et fâcheux. Quatre premiers opus de feu en progression constante qui le plaçait parmi les groupes les plus talentueux de sa décennie, puis au cinquième album un virage que certains n’hésiteraient pas à qualifier de commercial jusqu’à aujourd’hui. Cela ne vous rappelle personne ? On se disait bien. Donc troisième album de la période que l’on pourrait qualifier de « FM », car pour les quelques auditeurs plus âgés qui disent encore attendre que Mastodon sorte son « black album », c’est déjà fait, il s’appelle The Hunter, et autant dire les choses clairement, cet Emperor of Sand ne change pas la donne. Brent Hinds ne se cachant désormais pas pour dire qu’il déteste le metal (?!), une question légitime se pose : Mastodon aurait-il succombé à la mode lancé par Steven Wilson, Akerfeldt et sa bande, consistant à dénigrer le genre pour se plonger dans un rock progressif de seconde zone, porté aux nues par des hipsters dont on se demande s’ils n’ont jamais écouté un disque de King Crimson ?

Pourtant au démarrage, « Sultan’s Curse » arrive presque à redonner espoir avec une écriture légèrement plus profonde et progressive que ce que l’on a souvent entendu ces dernières années. Problème : après ce premier morceau encourageant déboule le single « Show Yourself ». Titre le plus radio-friendly jamais composé par le groupe, un Queens of the Stone Age des débuts ou un Foo Fighters aurait pu le faire. Fun sur le moment avec son clip, mais agaçant passé quelques écoutes. Et c’est bien le principal problème ici, au-delà d’une ambition quasi-inexistante et une orientation presque pop pas très heureuse, c’est la quantité de riffs faciles et totalement oubliables qui peuplent la plupart des morceaux. La majeure partie de l’album est remplie de titres accrocheurs, accessibles, aux refrains qui rentrent facilement en tête (mais qui en sortent facilement aussi) : « Show Yourself » bien sûr, « Precious Stones », « Steambreather » où les influences stoner reviennent en force, « Word to the Wise », « Ancient Kingdom » (le vieux gimmick de la cloche sur le refrain…) ou encore « Clandestiny ». Des chansons, parce qu’il s’agit vraiment de chansons ici, qui n’auraient aucun mal à se tailler une place sur les radios metal américaines.

Heureusement « Roots Remain » nous replonge timidement, mais avec un certain bonheur dans l’ambiance d’un Crack the Skye, plus progressive et planante. Car oui, hormis ce morceau, seules les trois dernières pistes nous ramènent aux albums des années 2000 avec des riffs bien plus heavy et un tempo plus élevé. Là encore, rien de spécialement mémorable, si ce n’est le très beau « Jaguar God » qui commence comme une ballade touchante pour finir sur des riffs groovy en diable. Sans doutes possibles le meilleur moment d’Emperor of Sand, mais une bien maigre consolation.

En fin de compte Emperor of Sand possède les mêmes qualités et les mêmes défauts que ses deux prédécesseurs : le travail reste très solide, le jeu de Brann Dailor est toujours au-dessus de la mêlée, les leads de la paire Hinds/Kelliher font souvent mouche, mais bien trop peu d’intensité et bien trop peu de surprises, seulement quelques plans barrés, alors que c’est pourtant cela aussi que l’on aime avec Mastodon. Une nouvelle sortie trop souvent balisée qui nous fait d’autant plus regretter le récent passé du groupe, surtout quand on sait de quoi ils sont capables. Mastodon ne s’inflige pas un échec cuisant, loin de là, mais persévère dans une direction qui manque franchement d’intérêt.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

3 COMMENTAIRE(S)

Neuro citer
Neuro
03/05/2018 10:03
note: 6/10
Johnjohn a écrit : A un détail près toutefois : Porcupine Tree mérite mieux à mes oreilles que de se faire qualifier de Rock Prog' de 2nde zone.

Dans la chronique je visais les albums solo de Wilson, qui franchement n'apportent rien de plus que ce qui a déjà été fait dans les 70's. Pour le reste j'aime bien Porcupine Tree donc on est d'accord.
Johnjohn citer
Johnjohn
03/05/2018 08:43
rivax a écrit : J'ai découvert MASTODON tardivement (en gros avec le précédent album) et je n'ai jamais réussi à accrocher à ce groupe.

Moi j'ai découvert Mastodon à l'époque de Blood Mountain, alors qu'ils proposaient un Metal inventif et couillu. Depuis Crack the Skye (y'a un accroc sur la banquette?), et à chaque nouvel album, je m'ennuie de plus en plus. Bref... parfaitement d'accord avec la chronique.

A un détail près toutefois : Porcupine Tree mérite mieux à mes oreilles que de se faire qualifier de Rock Prog' de 2nde zone.
rivax citer
rivax
16/04/2018 13:04
J'ai découvert MASTODON tardivement (en gros avec le précédent album) et je n'ai jamais réussi à accrocher à ce groupe. Peut-être par esprit de contradiction avec tous ces gens qui les trouvent géniaux mais aussi probablement parce que, comme tu le le dis, ils sont un peu trop rock à lunette et plus vraiment Metal.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Mastodon
Metal Progressif
2017 - Reprise Records
notes
Chroniqueur : 6/10
Lecteurs : (4)  7/10
Webzines : (23)  8.17/10

plus d'infos sur
Mastodon
Mastodon
Metal Progressif - 2000 - Etats-Unis
  

vidéos
Show Yourself
Show Yourself
Mastodon

Extrait de "Emperor of Sand"
  
Steambreather
Steambreather
Mastodon

Extrait de "Emperor of Sand"
  

tracklist
01.   Sultan's Curse  (4:09)
02.   Show Yourself  (3:02)
03.   Precious Stones  (3:46)
04.   Steambreather  (5:03)
05.   Roots Remain  (6:28)
06.   Word To The Wise  (4:00)
07.   Ancient Kingdom  (4:54)
08.   Clandestiny  (4:28)
09.   Andromeda  (4:05)
10.   Scorpion Breath  (3:19)
11.   Jaguar God  (7:56)

Durée : 51:10

line up
parution
31 Mars 2017

voir aussi
Mastodon
Mastodon
Remission

2002 - Relapse Records
  
Mastodon
Mastodon
Blood Mountain

2006 - Warner Bros.
  
Mastodon
Mastodon
Once More 'Round The Sun

2014 - Roadrunner Records
  
Mastodon
Mastodon
Crack The Skye

2009 - Reprise Records
  
Mastodon
Mastodon
The Hunter

2011 - Roadrunner Records
  

Essayez plutôt
Ayreon
Ayreon
01011001

2008 - InsideOut Music
  
Lalu
Lalu
Paint The Sky

2022 - Frontiers Records
  
Threshold
Threshold
Legends Of The Shires

2017 - Nuclear Blast Records
  
Mercury X
Mercury X
Imprisoned

2021 - Frontiers Records
  
Evergrey
Evergrey
A Heartless Portrait (The Orphean Testament)

2022 - Napalm Records
  

Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
Profane Burial
My Plateau
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique