chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Stallion - Slaves of Time

Chronique

Stallion Slaves of Time
Je ne sais pas pourquoi, j'avais laissé Stallion à l'écurie après son premier album Rise and Ride en 2014. Pourtant, celui-ci confirmait avec brio le potentiel entrevu sur les premiers enregistrements du destrier allemand qui avait vite commencé à remplir sa discographie un an après sa formation en 2013. Les Teutons y sont ensuite allés au petit trot, ne sortant qu'en 2017 un deuxième album, From the Dead, qu'il me semble n'avoir jamais écouté, du moins je n'en ai pas le souvenir. Ce troisième long-format Slaves of Time, paru il y a déjà plus d'un an par High Roller Records, était donc l'occasion de renouer le contact avec une des montures les plus prometteuses de cette scène heavy revival qui nous abreuve de pépites depuis un moment. Histoire de voir si Stallion restait cet étalon fougueux en pleine possession de ses moyens ou si l'abattoir guettait déjà le canasson.

Côté line-up, le quintette n'a pas échappé à quelques changements. Si le duo d'origine Pauly (chant), et Äxxl (guitare) répond toujours présent aux côtés d'Aaron (batterie) introduit dès le deuxième EP, on note ainsi l'arrivée d'un nouveau bassiste Christian Stämpfe, qui remplace Niki, et d'un nouveau second guitariste dont c'est ici le premier enregistrement avec Stallion, Clode Savage, qui prend la place de la montagne Olli Gee. On note par contre toujours la présence de l'équidé décharné, mascotte du groupe depuis l'excellent EP Mounting the World, qui orne la pochette plus sobre et sombre que les deux précédentes. Il y en a même deux pour le prix d'un ! Et surtout, on retrouve avec grand plaisir le style affûté de la formation d'outre-Rhin qui fait preuve à nouveau d'un talent d'écriture et d'un feeling indéniable dans ces nouvelles compositions. Dix morceaux pour près de trois quarts d'heure d'un heavy/speed très années 1980 dont Judas Priest et Accept font partie des influences principales et que l'on pourrait rapprocher de formations récentes comme Enforcer, Skull Fist, Striker et compagnie. L'ensemble, assez diversifié, va nous offrir des brûlots aux galopades speed/thrash ultra efficaces comme "No Mercy" (au riff assez Whiplash tout comme "Kill the Beast") qui nous propose même brièvement des blast-beats (!), "Brain Dead" et "Merchants of Fear" (on trouvera des accélérations jouissives sur d'autres pistes également telle "All In"), des titres plus mid-tempos comme le hit "Waking the Demons", qui ouvre l'opus de manière très alléchante, ou "Meltdown" en clôture, une chanson à l'esprit très Motörhead ("Dynamiter"), des influences hard rock que l'on identifiera sur "Time to Reload" et "All In" ou encore une power-ballade poignante à base d'arpèges et d'acoustique avec "Die with Me" et ses sept minutes, pièce la plus longue de l'œuvre quand les autres oscillent entre trois et quatre. J'y ai aussi entendu quelques traces de King Diamond (lead sombre à 5'16 sur "Die With Me" et passage plus technique de "Merchants of Fear" à 1'50).

Si la construction des morceaux demeure très classique (l'éternel couplet/refrain), on ne s'ennuie donc pas sur ce Slaves of Time qui offre plein de bonnes choses aux amateurs de heavy qui sauront reconnaître et apprécier la maîtrise des Allemands pour un style qui vit une seconde jeunesse depuis quelques temps déjà. Le sens aiguisé du riffing, les solos de grande classe, les belles mélodies entêtantes, les élans speed jubilatoires, les mid-tempos headbangants mais aussi le groove (sacrée bonne basse !), Stallion fait quasiment tout très bien. Seul le chant "ça passe ou ça casse" pourrait diviser. Il faudra en effet s'habituer au timbre strident et quelque peu nasillard de Paul Ehrenhardt pour ceux qui y seraient confrontés pour la première fois. Me concernant, je suis fan ! Dans une scène certes vaillante et pleine de qualités, la plupart des groupes restent interchangeables. Les intonations particulières de Pauly, que l'on aime ou non, permettent au combo de se démarquer. Dès que le frontman prend le micro, on sait de quel groupe il s'agit. L'important dans la musique de toute façon, c'est l'émotion. Et Pauly n'en manque pas. Il sait se faire agressif, plus doux, taper les montées aiguës jouissives, fédérer sur des refrains catchy faciles à retenir (ou avec quelques "oh oh" parfaits pour le live tout comme les nombreux choeurs), entraîner son auditoire sur des couplets dynamiques qui foutent la pêche. Bref, son registre est varié, il a du caractère et de la personnalité. J'adore ! Sauf l'effet d'écho qui l'accompagne, pas franchement utile et même un peu agaçant au casque.

Une des rares anicroches de Slaves of Time à laquelle on pourra rajouter la petite baisse de régime sur les deux-trois derniers morceaux très corrects mais en dessous des autres. L'œuvre aurait mérité de franchir la ligne d'arrivée avec davantage de panache que le plutôt quelconque "Meltdown". Un léger essoufflement en fin de course qui ne doit néanmoins pas remettre en cause les grandes qualités de ce troisième album de Stallion. Que l'on soit clair, Slaves of Time, c'est la branlée, un super album parmi les meilleures sorties heavy metal de 2020, juste derrière les fabuleux Traveler et Night. Quand on écoute la superbe "Die with Me" qui dégage le parfum des classiques intemporels des ballades hard, on se dit que Stallion pourrait vraiment devenir très gros. Ouais, j'ai bien fait de me remettre en selle !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

1 COMMENTAIRE(S)

Holmy citer
Holmy
12/03/2021 13:35
Aaah content de voir que tu te soies penché sur cet excellent album.

Personnellement c'est un de mes disques favoris de 2020 niveau heavy metal.

Quelque part entre le Accept des 80's et les grandes années de Judas Priest.

Un cru excellent.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Stallion
Heavy/Speed
2020 - High Roller Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (5)  7.83/10

plus d'infos sur
Stallion
Stallion
Heavy/Speed - 2013 - Allemagne
  

tracklist
01.   Waking the Demons  (04:35)
02.   No Mercy  (04:49)
03.   Time to Reload  (03:39)
04.   All In  (04:54)
05.   Brain Dead  (04:59)
06.   Die with Me  (07:06)
07.   Merchants of Fear  (03:12)
08.   Dynamiter  (02:39)
09.   Kill the Beast  (03:37)
10.   Meltdown  (03:26)

Durée : 42:56

line up
parution
28 Février 2020

voir aussi
Stallion
Stallion
Rise And Ride

2014 - High Roller Records
  

Essayez aussi
Children Of Bodom
Children Of Bodom
Something Wild

1998 - Nuclear Blast Records
  
Evil One
Evil One
Evil Never Dies

2009 - Manitou Music
  
Riot V
Riot V
Armor Of Light

2018 - Nuclear Blast Records
  
Blind Guardian
Blind Guardian
Live (Live)

2003 - Virgin Records
  
Imperanon
Imperanon
Stained

2004 - Nuclear Blast Records
  

Castle Rat
Into The Realm
Lire la chronique
Dauþuz
Uranium
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
Profane Burial
My Plateau
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique