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Dwell - Vermin and Ashes

Chronique

Dwell Vermin and Ashes
Cerekloth ne donnant plus signe de vie depuis un bon moment, mis à part pour nous annoncer l’exhumation de l’une de leurs chansons non utilisées pour un split avec le groupe danois Peine, c’est les bras ouverts que j’ai accueilli ce premier album de Dwell. Ayant adoré l’unique album de Cerekloth, In the Midst of Life We Are in Death, et m’apercevant que Dwell présente en son sein 3 anciens membres de ce groupe, je ne pouvais en effet qu’être enthousiaste vis-à-vis de ce premier album de Dwell. Malheureusement, il est évident que le jeune groupe danois va souffrir de la comparaison avec Cerekloth pour son premier essai. En effet, même si les deux groupes ne sont pas exactement les mêmes et qu’ils ne jouent pas exactement dans la même catégorie, la comparaison entre les deux est inévitable. Et force est de constater que Dwell présente ici un album bien plus Doom, plus rampant et moins groovy que In the Midst of Life We Are in Death, mais également beaucoup moins abouti et beaucoup moins réussi.

Vermin and Ashes constitue donc la première sortie longue-durée des Danois de Dwell. Cependant, seules 3 chansons ont été composées spécialement pour cet album, l’autre moitié étant recyclée de l’EP Ash Tombs sorti 2 ans plus tôt. La galette débute sur un des nouveaux titres, "A Collapse Sublime", qui nous montre d’entrée une des bonnes nouvelles de la galette : JBL n’a pas changé et sa voix est toujours aussi bluffante. Que ce soit pour ces interventions les plus graves et caverneuses, ou pour celles plus hurlées (surtout présentes sur les derniers titres de l’album), le vocaliste réalise ici une superbe prestation. Malheureusement c’est tout ce dont on se souviendra de cette première chanson, qui pour le reste est extrêmement banale, même si elle contient de très bonnes idées, à l’instar de ces petits leads de guitare assez mélodiques pour le style pratiqué.

Vient ensuite "Pathless and Dormant", qui nous plonge dans un des gros problèmes de cet album. Cette chanson constitue en effet la première piste instrumentale de la galette, uniquement composée de samples morbides, de cliquetis d’insectes et d’autres sons inquiétants, le tout pendant… 5min30. Même si l’on est réceptif à ce genre d’interlude, qui est par ailleurs assez bien réussi, la durée de cette chanson est complétement disproportionnée avec ce qu’elle apporte à l’album. S’il n’y avait que ça tout irait bien, mais le groupe réitère son méfait 2 chansons plus tard avec l’interlude "Become the Void", qui lui aussi dure plus de 5 minutes. Si je n’ai habituellement rien contre les interludes, ici le tiers de Vermin and Ashes est constitué de samples, ce qui casse complétement le rythme de l’album. En plus de cela, si on retire ces deux morceaux, la durée de l’album passe de 38min, ce qui est déjà tout sauf excessif, à seulement 27. Ca fait peut, très très peu.

Heureusement, les autres titres comportent de très bonnes surprises et évitent au groupe la lapidation qui les attendait. Ainsi "Vermins in my Arteries" arrive à captiver grâce à ses rythmiques ultra oppressantes, toujours très bien contrastées par ces petits leads mélodiques en arrière-plan. Si ces leads plombent un peu l’ambiance sordide de l’album, ils apportent une richesse non négligeable aux compositions, et s’avèrent même être un des points forts du groupe. La relative richesse de l’album est d’ailleurs très bien mise en avant par la production, qui permet à tout le monde de s’exprimer pleinement de manière parfaitement audible et symbiotique. La basse est particulièrement mise en avant et joue un rôle très important dans l’impact de l’album, ses notes profondes enfonçant régulièrement l’ambiance de l’album six pieds sous terre. Mais c’est surtout le son de la batterie qui impressionne sur ce Vermin and Ashes. Cela faisait très longtemps que je n’avais pas entendu une batterie au son aussi naturel sur un album de Metal ! Très organique, le son est en effet impeccable et permet de faire ressortir la frappe sèche d’Andreas Joen.

Le point d’orgue de l’album est atteint avec "Plunging Into Ash Tombs", qui concentre tous les côtés positifs sans tomber dans les pièges que le groupe se tend à lui-même. Le morceau commence ainsi sur un sample d’une durée raisonnable et bien composé, avant de partir dans ce que le groupe fait de mieux. Basée sur des riffs Death/Doom réussis, la chanson est emplie d’une sorte de groove malsain, avec un refrain qui en serait presque headbangant et un chant plus déchiré et plus varié que sur les autres chansons. "Plunging Into Ash Tombs" est le reflet de ce que devrait être l’ensemble de l’album, si les bonnes idées du groupe étaient mieux utilisées.

Car des bonnes idées, comme ces samples, les ambiances et les leads mélodiques, Dwell n’en manque pas. C’est surtout le traitement de ces idées qui coince. Difficile donc de dresser un constat tranché sur cet album. Pas mauvais en soit mais très court et assez vide, Vermin and Ashes possède de vrais bons côtés, mais également des tares impardonnables. Deux bonnes chansons ("Vermin in my Arteries" et "Perdition Mire"), une excellente ("Plungging Into Ash Tombs"), une banale ("A Collapse Sublime") et surtout deux interludes qui cassent complètement le rythme de l’album, voilà ce que je retiens du premier essai de Dwell. L’ambiance générale de la galette n’est elle non plus pas correctement maîtrisée, et, à part les interludes, l’album s’avère être moins sombre et torturé que le groupe voudrait nous faire croire. Ceci est surtout dû aux leads mélodiques présents dans toutes les chansons, et qui sont trop clairs et bien tracés pour ajouter un côté inquiétant à la musique des danois. C’est paradoxal car ces leads sont également un des bons côtés du groupe. Sans eux les compositions seraient en effet extrêmement banales et sans réel intérêt. Vermin and Ashes se laisse donc agréablement écouter, mais n’attendez rien de transcendant et surtout n’espérez pas que le groupe vienne combler le vide laissé par Cerekloth.

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2 COMMENTAIRE(S)

Høsty citer
Høsty
15/03/2015 06:21
gulo gulo a écrit : Clairement pas du niveau de Cerekloth.

Ouais, on en est même très loin. Je suis d'ailleurs étonné de voir qu'il a été plutôt bien accueilli par la critique en général.
gulo gulo citer
gulo gulo
14/03/2015 11:52
Clairement pas du niveau de Cerekloth.

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Dwell
Doom / Death Metal
2015 - Hells Headbangers Records
notes
Chroniqueur : 6/10
Lecteurs :   -
Webzines : (12)  7.46/10

plus d'infos sur
Dwell
Dwell
Doom / Death Metal - 2012 † 2017 - Danemark
  

tracklist
01.   A Collapse Sublime  (06:14)
02.   Pathless and Dormant  (05:28)
03.   Vermin in My Arteries  (06:17)
04.   Plunging into Ash Tombs  (07:11)
05.   Become the Void  (04:30)
06.   Perdition's Mire  (08:11)

Durée : 37'57''

line up
parution
10 Février 2015

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