chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Archgoat - The Luciferian Crown

Chronique

Archgoat The Luciferian Crown
Bon, on ne va pas se mentir, ce nouvel album d’Archgoat ressemble comme deux gouttes d’eau à n’importe quel autre album d’Archgoat. Le groupe qui célébrera l’année prochaine ses trente ans d’existence n’a jamais œuvré pour le renouveau de la scène Black Metal, ce n’est donc certainement pas aujourd’hui que cela va commencer.
Une fois de plus, tout y est. De ce fameux logo (qui a d’ailleurs retrouvé son rouge éclatant) à cet artwork blasphématoire signé une fois de plus des mains du Français Chris Moyen, nous sommes ici comme à la maison. Un manque total de surprise qui pourrait pousser l’auditeur à aborder ce quatrième album avec un brin de désinvolture voire même avec un certain désintérêt. Sauf qu’Archgoat fait du Archgoat et qu’il n’est pas du genre à décevoir.

Servi par une production absolument identique à celle de The Apocalyptic Triumphator, The Luciferian Crown se laisse le temps d’une courte introduction ("Intrantation") avant de rentrer plus sérieusement dans le vif du sujet. Passé ces vingt secondes sur fond de cloches et de voix démoniaque, Archgoat livre un premier titre tout ce qu’il y a de plus classique et en même temps assez surprenant. Si on retrouve évidemment tout ce qui fait le sel des Finlandais depuis près de trois décennies (séquences de blasts calées sur du riffs à trois notes répétés ad nauseam, breaks assassins taillés pour se rompre les cervicales, ralentissements particulièrement pesants, chœur religieux et autres samples représentés ici en nombre), on se laissera par contre agréablement surprendre par ces courts solos (oui, des solos sur Archgoat) plus mélodiques débarquant à 0:44 et 1:22. Certains crieront peut-être au scandale mais je leur trouve un feeling très floridien qui n’est évidemment pas pour me déplaire, bien au contraire. Sur "Jezebels Black Mass Orgy" calqué sur le même mode opératoire, on y entend cette fois un Lord Angelslayer y poser quelques lignes de chants en mode hyène démoniaque histoire de bien contraster avec son autre voix toujours aussi glaireuse et profond, véritable marque de fabrique pour Archgoat. Enfin, avec "Darkness Has Returned", les Finlandais viennent plus ou moins calmer le jeu le temps d’un titre particulièrement Punk. Entre ce riff hyper entêtant, presque trop guilleret, et cette batterie sautillante, Archgoat livre ici le morceau le plus surprenant de l’album et probablement l’un des plus léger de sa discographie. Comme quoi Archgoat est finalement tout à fait capable de nous surprendre sans pour autant trahir fondamentalement ce qu’il est, ce qu’il a été et ce qu’il sera toujours : un groupe de Black Metal primitif.

En dehors de ces quelques passages qui viennent effectivement apporter un soupçon de fraîcheur à une recette que l’on connaît déjà tous par cœur, Archgoat s’attelle à faire ce que l’on attend de lui, ni plus ni moins. Trente-cinq minutes d’un Black Metal toujours aussi profondément anti-chrétien, toujours aussi profondément bas du front, toujours aussi profondément ancré dans cette formule que les jumeaux Puolakanaho ont eux-mêmes inventé il y a près de trente ans. Ainsi, outre ces quelques titres mid-tempo ("Darkness Has Returned", "The Obsidian Flame (From My Depths)", "I Am Lucifer’s Temple") ou ces séquences moins tendues permettant également d’aérer à leur manière un album mené le plus souvent le couteau entre les dents ("Jesus Christ Father Of Lies" à 0:44, 1:22 et 2:47, "Jezebels Black Mass Orgy" à 1:17 et 2:57, "Sorcery And Doom" à 3:06, "Star Of Darkness And Abyss" à 2:01, "The Luciferian Crown (Venom Of God)" à 1:38), The Luciferian Crown est évidemment marqué par ces autres moments autrement plus coriaces. Et si les années passent, on ne peut pas dire que le groupe ait perdu ne serait-ce qu’une once de cette énergie, de cette intensité ou de cette efficacité qui l’ont toujours caractérisé. Des titres comme "Messiah Of Pigs" (ah ce sample de cochon que l’on crucifix), "Sorcery And Doom" ou "Star Of Darkness And Abyss" attestent sans grande difficulté de la bonne santé dans laquelle se trouve encore aujourd’hui le groupe finlandais.

Fidèle à cette image qu’il cultive depuis maintenant plusieurs décennies, Archgoat revient cette année avec un nouvel album suffisamment proche de ses prédécesseurs pour satisfaire sans heurt sa fanbase tout en prenant soin d’apporter tout de même à sa formule quelques idées que je trouve particulièrement bienvenues. D’ailleurs, la seule chose que l’on pourrait reprocher à ce nouvel album c’est de ne pas avoir réitérer ces quelques nouveautés sur plus de morceaux. Si le très Punk "Darkness Has Returned" n’est pas ce que je préfère d’Archgoat, les quelques solos mélodiques dispensés par Ritual Butcherer ainsi que cette voix de hyène que l’on peut entendre sur quelques passages de "Jezebels Black Mass Orgy" permettent d’entrevoir un Archgoat capable d’essayer des choses. Certes, on aurait aimé les voir approfondies davantage mais en l’état c’est déjà très bien. The Luciferian Crown est un disque qui à nouveau ne révolutionnera pas le genre mais qui laissera cependant à tous les amateurs d’Archgoat un sentiment de grande satisfaction passé son écoute.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

5 COMMENTAIRE(S)

Raziel citer
Raziel
04/10/2018 11:46
Efficace et maîtrisé.
Un bon Archgoat.
L'enchaînement sur le départ de Sorcery and Doom est une tuerie. Comme si un mur de chars apparaissait subitement dans une clairière fleurie.
Sim citer
Sim
03/10/2018 18:11
note: 7/10
Il est sympa c'est vrai, quand ça accélère avec la double c'est un autre niveau. Y a des morceaux peu mémorables (Darkness has Returned en tête) mais ça reste du Archgoat classique et efficace.
C'est cool de retrouver les cloches, les chœurs et les porcs.
fayfay citer
fayfay
03/10/2018 17:15
De toute manière, dans ce style, y'a Archgoat, et 20 km en dessous le reste du monde, qui bataille depuis trente ans pour leur arriver à la cheville.

C'est un podium a une place.
Dantefever citer
Dantefever
03/10/2018 16:27
Il bute cet album. J'ai aussi été un peu surpris par l'aparté punk, mais c'est bien plaisait finalement.
Jean-Clint citer
Jean-Clint
03/10/2018 16:23
note: 8/10
Effectivement les finlandais se contentent de reprendre ce qui fait leur son et le charme depuis leurs débuts mais la recette est toujours aussi efficace. Un album de plus dans leur discographie qui ne changera pas la donne, mais qui reste toujours aussi impeccable et jouissif !

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Archgoat
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (10)  7.55/10
Webzines : (7)  7.83/10

plus d'infos sur
Archgoat
Archgoat
Black Metal - 1989 - Finlande
  

tracklist
01.   Intrantation  (00:20)
02.   Jesus Christ Father Of Lies  (03:29)
03.   Jezebels Black Mass Orgy  (03:47)
04.   Messiah Of Pigs  (02:37)
05.   Darkness Has Returned  (03:16)
06.   Sorcery And Doom  (04:31)
07.   Star Of Darkness And Abyss  (04:28)
08.   The Obsidian Flame (From My Depths)  (04:41)
09.   The Luciferian Crown (Venom Of God)  (04:01)
10.   I Am Lucifer's Temple  (04:04)

Durée : 35:14

line up
parution
14 Septembre 2018

voir aussi
Archgoat
Archgoat
The Apocalyptic Triumphator

2015 - Debemur Morti Productions
  
Archgoat
Archgoat
Worship The Eternal Darkness

2021 - Debemur Morti Productions
  
Archgoat
Archgoat
Whore Of Bethlehem

2006 - Hammer Of Hate Records
  
Archgoat
Archgoat
All Christianity Ends (EP)

2022 - Debemur Morti Productions
  
Satanic Warmaster / Archgoat
Satanic Warmaster / Archgoat
Lux Satanae (Thirteen Hymns of Finnish Devil Worship) (Split 12")

2015 - Hells Headbangers Records
  

Essayez aussi
Subvertio Deus
Subvertio Deus
Psalms Of Perdition

2008 - Satanic Propaganda Records
  
Les Chants De Nihil
Les Chants De Nihil
Le Tyran Et l’Esthète

2021 - Les Acteurs de l'Ombre
  
Osculum Infame
Osculum Infame
The Axis Of Blood

2015 - Battlesk'rs Productions
  
Secrets Of The Moon
Secrets Of The Moon
The Ambience Of A Dead Star (MCD)

2010 - Lupus Lounge
  
Vinterland
Vinterland
Welcome My Last Chapter
(Wings Of Sorrow)

1996 - No Fashion Records
  

Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
Profane Burial
My Plateau
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Carnifex
Hell Chose Me
Lire la chronique
Vesperian Sorrow
Awaken the Greylight
Lire la chronique
Desecresy
Deserted Realms
Lire la chronique
Greybush
A Never Ending Search For J...
Lire la chronique
Korpituli
Pohjola
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Stress Angel
Punished By Nemesis
Lire la chronique
European Tour - Spring 2024
Bell Witch + Thantifaxath
Lire le live report
Kawir
Kydoimos
Lire la chronique
BELL WITCH
Lire l'interview
Subterraen
In the Aftermath of Blight
Lire la chronique
Conifère
L'impôt Du Sang
Lire la chronique
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Mutilated By Zombies
Scenes From The Afterlife
Lire la chronique
Echoplain
In Bones
Lire la chronique
Aristarchos
Martyr of Star and Fire
Lire la chronique
Ritual Death
Ritual Death
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Apparition
Fear The Apparition
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Skeletal Remains
Fragments Of The Ageless
Lire la chronique
Carnifex
The Diseased And The Poisoned
Lire la chronique
Abigor
Taphonomia Aeternitatis
Lire la chronique
David Eugene Edwards
Hyacinth
Lire la chronique
Lemming Project
Extinction
Lire la chronique
Keys To The Astral Gates And Mystic Doors
Keys To The Astral Gates An...
Lire la chronique
Dödsrit
Nocturnal Will
Lire la chronique