Nuclear - Jehovirus
Chronique
Nuclear Jehovirus
Dans la grande tradition des pilleurs de tombes festoyant sur le cadavre encore tiède d'un ex-patron du circuit, NUCLEAR se pose depuis 1997 (ou plutôt 2006, date de sortie de son premier LP, « Heaven Denied ») comme un des nombreux clones de SLAYER en activité, ce « Jehovirus » peaufiné par Russ « Enemy Of The Music Business » Russell succédant à « Ten Broken Codes » (2008) et à une participation tout sauf surprenante à la compil « A Tribute To Slayer 25 Years ». Une évidence tant ce NUCLEAR aux airs prononcés de cover band s'applique à reproduire des gimmicks de composition connus de tous et usés jusqu'à la dernière corde de la B.C. Rich de Kerry King.
Le mimétisme entre l'arsenal riffesque des chiliens et le répertoire slayerien est tel qu'on se prend à sourire devant l'acharnement de la paire Francisco Haussmann/Sebastian Puente à vouloir fusionner celui-ci avec le « Blackened » des Four Horsemen sur l'opening track « Belligerence », avant de soumettre l'amateur de contrefaçons auditives à un passage en revue du catalogue automne hiver des grands couturiers King/Hanneman. Et vas-y que ça brode de manière éhontée sur la structure d'un « Supremist » qui n'émarge pas spécialement au rang de classique des américains sur « Criminal Sollicitation » avant de nous ressortir du placard à vieilleries « Serenity In Murder » au démarrage de « Asphyxia », dès fois que le vintage '94 revienne à la mode. La copie mal dégrossie du SLAYER d'antan ne jurant que par toupa toupa endiablé et guitares venimeuses ne vous sied guère ? Pas de soucis, les sud américains ont bien appris leur leçon et vous font moins 80% sur toute la gamme « Diabolus In Musica » - déjà que sorti de Keyser, personne ne veut de l'original ! - le temps d'un « Acts Of Depravity » on ne peut plus perméable, à l'image de deux titres suivants où la section rythmique Sudy/Correa (non, pas le coach de l'AS Nancy Lorraine) prend l'eau de toutes parts (« The One We Must Kill », « World Depletion »). L'aboyeur en chef Matias Leonicio a beau haranguer la foule avec conviction en faisant des promos flash éclair sur deux derniers morceaux un peu moins poussifs que la moyenne, rien n'y fait, et seuls les solis chaotiques copie carbone accrocheront l'oreille des badauds venus faire les soldes, dans l'espoir de chiner quelque combo de série B un peu moins servile que ce NUCLEAR aux allures de bas de laine rapiécé aux patches "Reign In Blood".
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4 COMMENTAIRE(S)
citer | Ho putain carrément... |
citer | Effectivement ça manque sévèrement de personnalité. Pas que ça me dérange d'habitude mais à ce niveau là c'est prendre les gens pour des cons... |
citer | Elle est sympa Blacken....euh Belligerence |
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4 COMMENTAIRE(S)
03/11/2010 19:21
31/10/2010 10:40
30/10/2010 22:02
30/10/2010 14:01