Love Sex Machine - Love Sex Machine
Chronique
Love Sex Machine Love Sex Machine
Sur Thrashocore, on aime Throatruiner (bon en fait, comme chroniqueurs, il n’y a qu’AxGxB et moi-même qui l’apprécions mais ça faisait moins « punchline ») et ses sorties choisies avec goût, fonctionnant selon un mode de séduction d’une régularité que des labels de même catégorie et plus réputés internationalement n’arrivent pas à atteindre. Chacune de ses productions paraît d’abord passe-partout, puis quelque chose pousse à y revenir jusqu’à ce que le manque d’originalité passe au second plan, remplacé par une efficacité à toute épreuve ou une interprétation suffisamment personnelle pour que se garde un intérêt sur le long terme. Toujours une première impression d’ersatz, toujours un sentiment final de découverte intéressante.
Love Sex Machine est l’exception confirmant la règle. J’étais pourtant prêt à l’accueillir les bras ouverts, les extraits laissés à disposition avant le téléchargement libre de l’album complet m’ayant rappelé ce que j’ai pu trouver chez Admiral Angry ou HKY, à savoir une mécanique où le seul mot d’ordre est « labourer » et la seule ligne à retenir un sillon dans le crâne. De plus, l’artwork dans sa première version surréaliste et atomique, la collaboration entre Throatruiner et les déjà excellents Braincrushing et Bloated Veins pour sortir l’ogive, la courte durée laissant imaginer un shot de violence ainsi que les noms de pistes estampillés « stade anal » promettaient de belles écoutes à compter les mètres de bave coulant des lèvres.
Déconvenue d’autant plus grande donc, Love Sex Machine s’avérant agréablement bêbête mais trop bêtement agréable pour marquer outre-mesure, principalement à cause d’une accoutumance au son « Will Haven » pas dégrossi et trisomie d’un The Body près desquelles les Français se positionnent sans réussir à les faire oublier. Les influences ne sont pas seulement stabilotées : elles débordent, au point que la tête finit par s’attacher à regarder ses étagères en quête de ses exemplaires de All The Waters Of The Earth Turn To Blood, Buster, I Am God Songs et consorts plutôt que jouer à l’équerre avec le reste du corps. De la production chape de plomb© à la voix éructée© en passant par des guitares mononotes©, tout y est, présenté avec envie (on ne pourra pas dire que la formation ne mouille pas le maillot, balançant sans transitions inutiles – un bon point pour elle - les trois bouts de riffs et demi typiques du style) mais sans cette capacité à transmettre l’atmosphère de salle de torture où l’on se niaque entre voisins essentielle pour donner à l’ensemble un goût de « reviens-y ».
La note finale sera moins dure que pour le dernier Black Sheep Wall cependant, ce premier essai éveillant l’attention sur quelques morceaux plus sauvages que d’autres (« Plenty Of Feelings » et son démarrage qui dézingue à toute berzingue ou les intonations blackened de « Killed With A Monster Cock » par exemple). De brefs moments qui, alliés à une rythmique à deux lanières près des coups de fouet SM de Chris Stites sur Buster, font penser que Love Sex Machine a des chances de dépasser le statut du groupe « for fans of » à l’avenir même si, pour l’heure, ce disque entraîne la même sensation que doit donner cette chronique : beaucoup de gimmick et peu de passion.
| lkea 3 Juin 2012 - 2443 lectures |
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11 COMMENTAIRE(S)
citer | KPM 08/04/2014 11:55 | note: 6/10 | He j'y peux rien moi, si déjà le groupe s'appelle Love Sex Machine, que les tracks sont nommés après des pratiques sexuelles, et que la musique ne me fait pas complètement bander. |
citer | KPM a écrit : La définition d'une demie molle : t'es chaud comme la braise tant qu'elle est encore dans le futal, mais une fois sortie ça s'affaisse dangereusement. Un petit doigt dans les fesses pour redresser la barre et ça le fera pour le prochain.
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citer | KPM 08/04/2014 08:12 | note: 6/10 | La définition d'une demie molle : t'es chaud comme la braise tant qu'elle est encore dans le futal, mais une fois sortie ça s'affaisse dangereusement. Un petit doigt dans les fesses pour redresser la barre et ça le fera pour le prochain. |
citer | lkea 04/06/2012 08:08 | note: 5.5/10 | The Shining a écrit :
Je m'excuse d'être pointilleux et chiant pour rien.
Tu devrais chroniquer, tu possèdes toutes les conditions requises |
citer | Ikea a écrit : The Shining a écrit :
Expression galvaudée, il me semble.
Hum, tu peux préciser ta pensée ? Je l'utilise car si la règle est l'ersatz devenant découverte sympathique, LSM est parti avec de bonnes impressions pour devenir peu intéressant, soit l'inverse...
Non, c'est juste que je vois cette expression sortie partout à toutes les sauces, et après une seconde lecture plus sérieuse, elle passe, si on admet l'absurdité de la règle d'aimer d'avance tout ce qui sort de chez Throatruiner (et je pense finalement que c'est ce que tu voulais dire).
Je m'excuse d'être pointilleux et chiant pour rien. |
citer | Paracétamol et acide acétylsalicylique sont vos amis. Et ce dès les premières écoutes. Rip off qui bourinne dans le vide avec un second degré totalement vain. Tous les morceaux sont identiques. Salut, au revoir et merci pour la perte de temps... (désolé les gars).
Excellente chronique, comme d'hab |
citer | lkea 03/06/2012 16:21 | note: 5.5/10 | The Shining a écrit :
Expression galvaudée, il me semble.
Hum, tu peux préciser ta pensée ? Je l'utilise car si la règle est l'ersatz devenant découverte sympathique, LSM est parti avec de bonnes impressions pour devenir peu intéressant, soit l'inverse... |
citer | Citation : Love Sex Machine est l’exception confirmant la règle.
Expression galvaudée, il me semble. |
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11 COMMENTAIRE(S)
08/04/2014 11:55
08/04/2014 11:50
08/04/2014 10:20
08/04/2014 08:12
04/06/2012 14:42
Je m'excuse d'être pointilleux et chiant pour rien.
Tu devrais chroniquer, tu possèdes toutes les conditions requises
Je suis surtout pointilleux avec les autres, mais nettement plus négligent avec moi-même.
04/06/2012 08:08
Je m'excuse d'être pointilleux et chiant pour rien.
Tu devrais chroniquer, tu possèdes toutes les conditions requises
04/06/2012 00:12
Expression galvaudée, il me semble.
Hum, tu peux préciser ta pensée ? Je l'utilise car si la règle est l'ersatz devenant découverte sympathique, LSM est parti avec de bonnes impressions pour devenir peu intéressant, soit l'inverse...
Non, c'est juste que je vois cette expression sortie partout à toutes les sauces, et après une seconde lecture plus sérieuse, elle passe, si on admet l'absurdité de la règle d'aimer d'avance tout ce qui sort de chez Throatruiner (et je pense finalement que c'est ce que tu voulais dire).
Je m'excuse d'être pointilleux et chiant pour rien.
03/06/2012 17:27
Excellente chronique, comme d'hab
03/06/2012 16:21
Expression galvaudée, il me semble.
Hum, tu peux préciser ta pensée ? Je l'utilise car si la règle est l'ersatz devenant découverte sympathique, LSM est parti avec de bonnes impressions pour devenir peu intéressant, soit l'inverse...
03/06/2012 16:15
Expression galvaudée, il me semble.
03/06/2012 15:54
http://lovesexmachine.bandcamp.com/